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Knock on Wood

Le Mans 66 : Ford contre Ferrari

7 Octobre 2021 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Comme au CINEMA

Dans Le Mans 66, sorti en 2019, Christian Bale se glisse dans la peau de Ken Miles, un pilote britannique au caractère bien trempé, peu apprécié au sein de l'écurie Ford.

Au côté de Matt Damon, qui campe le rôle de Carroll Shelby, le seul Américain vainqueur des 24 Heures du Mans en 1959, il sera chargé de mettre un terme à la suprématie de Ferrari, une écurie rivale.

Un film inspiré de faits réels réalisé par James Mangold

 

On a donc ajouté

quelques documents video d'époque,pour compléter


Titre original : Ford v. Ferrari

Durée: 02h32mn

Année de production: 2019

 

Le Mans 66 : Ford contre Ferrari
LRÈGLEMENT DES 24 HEURES DU MANS 1966
 
Conçu et édité par l'Association sportive de l'Automobile Club de l'Ouest, le règlement général (ou règlement sportif) définit précisément l'ensemble des règles inhérentes à l'organisation de la course des 24 Heures du Mans. Il est complété par un règlement technique qui définit les caractéristiques des voitures aptes à prendre le départ. Ce document officiel est adressé à l'ensemble des concurrents. En janvier 1966, Ford en reçoit 6 exemplaires.
 
Le règlement général consacre un chapitre aux classements et aux qualifications. L'article 23 définit le classement général à la distance et donc le vainqueur de la course. Est déclarée « victorieuse » la voiture qui a parcouru la plus grande distance à l'issue de la 24e heure. L'alinéa 3-1 précise que la distance sera établie sur la base du nombre de tours effectués avant la fin des 24 Heures avec, s'il y a lieu, une correction relative à la position de la voiture sur la grille de départ.
Le document officiel publié à l'issue de la course donne le résultat suivant :
 
• Est déclarée gagnante la Ford N°2, pilotée par McLaren et Amon, avec 359 tours couverts et une distance de 4843,090 km à la moyenne horaire de 201, 796.
• Est déclarée seconde la Ford N°1 pilotée par Miles et Hulme avec 359 tours couverts et une distance de 4843,070 km à la moyenne horaire de 201,795.

Dans Le Mans 66, la clé a consisté à dresser un portrait naturaliste de la vie que menaient Shelby et Miles.

À notre époque où l’image de synthèse est la base de nombreux films à succès, le réalisateur James Mangold trouvait essentiel d’adopter une approche de l’action fondée sur la réalité afin de mieux représenter les années 1960 et d’aider le public à comprendre ce que ces pilotes vivaient lorsqu’ils se poussaient à dépasser les limites, tant sur leurs véhicules que sur eux. 

Le cinéaste explique : "Aujourd’hui, l’action au cinéma se veut généralement spectaculaire et renforcée par des effets numériques. J’ai voulu au contraire quelque chose de profondément analogique, de réel et de brut. Je désirais montrer ce qu’il y a de séduisant dans ces bolides, la mécanique, les moteurs, le danger.

Ces hommes roulaient à plus de 300 km/h coincés dans une fine coquille d’aluminium autour d’une piste. C’était un vrai miracle qu’ils aient une telle audace, un miracle qu’ils survivent dans de telles conditions. Et je voulais que les spectateurs puissent le ressentir aussi."

Entraînement au pilotage

Avant le tournage, Christian Bale s’est entraîné avec Robert Nagle, coordinateur des cascades et pilote chevronné.

À l’écran, l’acteur conduit une Shelby Cobra et une Ford GT40. Le coordinateur des cascades et l’acteur ont passé une semaine à la Bob Bondurant School of High Performance Driving à Phoenix, en Arizona, spécialisée dans les courses.

Décors réels

Le chef décorateur François Audouy a été chargé de recréer plusieurs endroits réels pour le film, dont le siège social de Ford Motor Co. à Dearborn (Michigan) et les ateliers de Shelby American à Venice (Californie) puis plus tard à l’aéroport international de Los Angeles.
 

Véhicules d’époque

Pratiquement toutes les séquences du film ont été tournées en décors réels. Pour les premières scènes se déroulant dans la légendaire usine Ford connue sous le nom de Ford River Rouge Complex à Dearborn (Michigan), la production a tourné dans une ancienne aciérie centenaire du centre de Los Angeles.
 
La structure de l’entrepôt de 1400 mètres carrés a été équipée d’une chaîne de montage et d’un système de bande transporteuse pour devenir la vaste usine d’assemblage des Ford Falcon de 1963.
 
Les scènes d’usine ont nécessité la présence de 20 véhicules d’époque à divers stades de fabrication.

Mythique Ferrari

L’extérieur de l’usine Ferrari et l’intérieur du bureau d’Enzo Ferrari ont été filmés au Lanterman Developmental Center à Pomona (Californie). Les murs extérieurs et la cour intérieure s’harmonisent parfaitement avec la façade de l’entreprise à Maranello, en Italie.
 
Le département artistique a construit une réplique exacte du bureau d’Enzo Ferrari avec des fenêtres donnant sur la cour où sont garées deux Ferrari : une réplique de la California Modena Spider 1961 et une véritable Ferrari 275 GTB Silver de 1966, empruntée à un collectionneur local. 
 
L’entrée originale de l’usine Ferrari est emblématique, et l’équipe décoration du film Le Mans 66 en a construit une réplique sur place.

Shelby American, Inc.

Pour recréer l’emplacement premier de Shelby American, Inc. sur Princeton Avenue à Venice (Californie), la production a trouvé un entrepôt en brique de deux étages avec une cour dans le quartier de Chesterfield Square à South Los Angeles.
 
Les décorateurs ont fait remonter le temps à la structure vacante de plus de 1100 mètres carrés à l’aide de diverses pièces détachées et d’éléments de décors propres à un atelier mécanique : crics, clés à molette, magazines automobiles, mais aussi trophées, planches de surf et vélos.
 
Pour compléter le décor, une douzaine de répliques de Shelby Cobra d’avant 1966, incluant un assortiment de MKI, de MKII et le roadster Shelby Cobra personnel de Carroll Shelby, ont été louées pour le décor.

Parmi les voitures d’époque que l’on peut voir à l’écran se trouve un Daytona Coupé en aluminium poli unique en son genre et qui est présenté sur le site de Shelby à l’aéroport de Los Angeles.

Pour l’arrivée de Ken Miles au Mans, l’Automobile Club de l’Ouest a prêté plusieurs voitures historiques de son musée, dont une Ford GT40 MKI et une Peugeot CD SP66 extrêmement rare puisqu’il n’en existe plus que trois dans le monde.

34 voitures de course

La plupart des voitures de course du film Le Mans 66 ont été fabriquées par Superformance, un atelier de voitures de collection haut de gamme situé à Irvine (Californie), spécialisé dans les répliques des modèles des années 1960.
JPS Motorsports à North Hollywood a construit plusieurs copies de Porsche Speedster vues dans la scène de course de 1963 sur le circuit international de Willow Springs, là où Carroll Shelby et son équipe ont opposé leur premier modèle d’AC Shelby Cobra à leur plus grande concurrente de l’époque, la Chevrolet Corvette.
La propre équipe de Rick Collins, qui travaille depuis longtemps à l’atelier automobile du film à Sylmar, a construit des Corvette pour ces scènes.
En tout, 34 voitures de course personnalisées ont été préparées pour les besoins de la production.

 Le chef costumier précise : "Nous avons regardé des images du Mans en 1966, en 1959, des images de Willow Springs, et j’ai lu tous les livres sur Carroll Shelby et Ken Miles.

Travailler sur une histoire mettant en scène de vraies personnes implique nécessairement beaucoup de recherches. Il faut être aussi authentique que possible."

Filmer à grande vitesse

James Mangold et le directeur de la photographie Phedon Papamichael - qui avaient déjà travaillé ensemble sur cinq films dont Walk The Line3h10 Pour Yuma et Night And Day - ont opté pour une approche traditionnelle qui appuierait la narration.
Le drame sportif de 1966 Grand Prix avec Yves Montand et le film de 1971 Le Mans avec Steve McQueen ont servi de références.
 
Phedon Papamichael confie : "Notre inspiration visuelle vient davantage des films des années 60 et 70 que de la forme moderne des films de course automobile.
C’est à dire pas de mouvements exagérés, une certaine forme d’intimité via l’utilisation de gros plans, et on conserve en permanence le point de vue d’un personnage.
Nous nous sommes efforcés de nous en tenir aux techniques de prise de vues de l’époque."

Gros plans à grande vitesse

Pour obtenir des plans rapprochés et des gros plans pendant les nombreuses séquences de course, Le chef-opérateur Phedon Papamichael s’est servi de supports caméra spécifiques et de véhicules spéciaux.
 
Il explique : "C’était très difficile de filmer nos acteurs. Nous ne pouvions pas toujours travailler à la vitesse réelle de la course, et nous ne voulions pas trop nous appuyer sur les effets numériques.
 
Nous nous sommes efforcés de faire le plus possible de choses en direct, à la caméra, en la fixant réellement sur les voitures de course.
Cela offre aux spectateurs une expérience beaucoup plus réaliste - bien entendu aux acteurs aussi – car ils encaissent les forces d’accélération et les vibrations, ce qui rend la sensation beaucoup plus intense."

Reconstituer Le Mans 66

La séquence la plus difficile à tourner a été de loin la reconstitution de la course des 24 Heures du Mans de 1966, une entreprise d’envergure tant pour la préparation que pour le tournage. 
 
"Cette course constitue les 40 dernières minutes du film, et je voulais vraiment qu’on ait l’impression d’être tassé dans l’habitacle, cramponné au volant, que l’on vive la course, ces 24 heures, la fatigue, l’adrénaline, la détermination de conduire plus vite que tous les autres concurrents sur une durée qui dépasse de loin votre capacité à rester éveillé", explique James Mangold.

La Loire en Géorgie

Pour cette course du Mans 1966 qui dure une journée sur circuit routier, l’équipe technique a dû trouver des paysages de campagne qui ressemblent à la vallée de la Loire – une recherche qui les a finalement menés dans des villes rurales de Géorgie – ainsi qu’un endroit pour ériger les immenses tribunes et les stands du Mans. 
François Audouy explique : "Cela a demandé des mois et des mois de travail.
Il fallait tout coordonner, les voitures que l’on voit à l’image, les cascades, les effets visuels, la prévisualisation, les storyboards.
C’est vraiment une séquence titanesque.
Aucun autre film à ma connaissance ne comporte une course de voiture d’une telle ampleur !"

Les acteurs et techniciens se sont aussi rendus en Californie du Sud et en Géorgie pour le tournage du Mans 66, dès 2018.

Par souci d'authenticité, James Mangold a aussi fait appel à plusieurs consultants ayant des liens personnels avec les événements de son film, à l'image de Charlie Agapiou, ancien chef mécanicien de Shelby American, et Peter Miles, le fils de Ken Miles. 

Celui-ci a d'ailleurs apporté son aide à Christian Bale pour lui en dire plus au sujet de son père, mort le 17 août 1966 alors qu'il testait le successeur de la Ford GT40 sur la piste du Riverside International Raceway, en Californie.

"J'ai donné à Christian Bale des informations sur mon père à partir de coupures de presse et d'articles de magazines, et je lui ai montré des photos personnelles et partagé des enregistrements audio avec lui", a confié Peter Miles au quotidien régional Le Mans.

"Bale cherchait à rester aussi fidèle que possible à mon père.

J'ai également rencontré Caitriona Balfe et lui ai donné des clichés de ma mère et l'ai décrite du mieux que j'ai pu." Une aide sans doute précieuse. 

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