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Knock on Wood

La Belle Epoque ( film : 2019 )

8 Octobre 2019 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Comme au CINEMA

J'ai eu l'avantage de voir à la Baule au Cinéma Gulf Stream, " la Belle Epoque" en avant première,suivi,en direct,d'échanges avec les comédiens et Nicolas Bedos 

 

En voici une Video de 36 mn

où à la 33e minute,on amène à  Nicolas Bedos un  piano,car il a composé cette musique du film 

 https://photos.app.goo.gl/gq23aitpdcyUkR776

En attendant la sortie du film le 6 novembre

 

Voir + bas

interview d' Anne-Sophie Versnaeyen

L'histoire est aussi dingue que casse-gueule. Antoine (Guillaume Canet) propose à des clients fortunés de vivre la période de leur choix en la reconstituant avec décors soignés et acteurs au cordeau.

Une soirée avec William Faulkner, un conciliabule avec Adolf Hitler (qu'on a le droit de gifler !), un dîner d'aristos au XVIIe siècle...

Victor (Daniel Auteuil), dessinateur de BD passé de mode, vient de se faire virer de chez lui par sa femme, Marianne (Fanny Ardant), et n'a pas une tune -ou si peu.

Sauf qu'Antoine, pour une raison très personnelle, lui offre un flash-back de son choix. Ce sera un jour de 1974, celui où Victor a rencontré sa femme. Pour l'incarner, Antoine choisit sa chérie (Doria Tillier).

 Ici, tout est reconstruit, c'est du concret, c'est pas une simple image, c'est une réelle immersion dans un vrai lieu construit comme à l'époque, comme on reconstruit une ville de cowboys pour tourner un western, c'est le même principe. Cela permet de rester relativement original. Il y a donc le côté nostalgique par le fait qu'il y ait une réelle confrontation années 70/21ème siècle. Le personnage passe facilement d'une époque à l'autre, et ça le rend heureux, il se sent plus jeune et arrive à se consoler du présent grâce au passé.
 

De plus, l'ambiance dans la reconstruction du restaurant des années 70 est fidèle à l'époque de par la musique, les vêtements, le comportement des gens...
A côté de ce "rêve éveillé" on a des retours à la dure réalité avec des personnages souffrant des problèmes actuels de société, ce qui une fois de plus rend le film touchant et nostalgique.

 Empli de nostalgie, le film entraîne lentement le public dans

les années 70 où les technologies, directement pointées du doigt dès le début du film, n’ont pas leur place. Bedos offre un film frais, plein d’émotion, un conte sur l’amour fané, passé et pourtant, l’amour toujours qui triomphe. 

 

“ Un vrai sens du romanesque pour un film généreux et audacieux.

Deux rôles en or pour Auteuil et Ardant, irrévérencieux, drôles et touchants. ”

vous rencontrez Nicolas Bedos sur son premier film MONSIEUR ET MADAME ADELMAN (2017) avant de le retrouver sur LA BELLE EPOQUE...

A.V : On s'est rencontrés sur son premier film pour lequel je faisais justement des orchestrations et des arrangements. Puis ensuite il m'a proposé de travailler sur LA BELLE EPOQUE... Au début je n'y croyais pas trop.

Nicolas m'a tout de suite transmis son scénario, pour comprendre le film, puis il m'a aussi convié à visiter les décors, puisqu'il y est question de décors des années 70... ça a été très inspirant de pouvoir, après lecture du scénario, avoir des images. Les premières musiques se sont écrites dans ces conditions.

C'est ensuite avec l'image que l'on réalise quelle est vraiment la musique nécessaire. Certaines musiques écrites au début n'ont ensuite pas trouvé leur place. Jeter des musiques fait partie du processus pour trouver la bonne musique.

Est-ce que Nicolas Bedos avait des indications précises ?

A.V : Nicolas étant lui-même pianiste avait des idées de thèmes au piano.

Il est très exigeant, précis, et a eu une participation dans cette composition. Il m'a proposé un thème au piano qu'on entend au début et qui est repris au générique de fin, ainsi qu'un autre thème de valse, que j'ai retravaillés, en faisant des versions orchestrales.

Il y a un ostinato, des petits éléments rythmiques, des petites cellules qui reviennent, avec des bassons et des clarinettes, puisqu'en fait au début quand j'ai commencé Nicolas m'a dit qu'il ne voulait pas de cordes. Ce qui est un peu rigolo parce qu'il savait que je faisais de l'alto.

Au final il y a quand même des cordes, mais ce qu'il a voulu dire c'est qu'il ne voulait pas de grandes lignes mélodiques de violon.

Quel est le rôle de la musique dans ce film ?

A.V : La musique traverse les époques, elle permet de faire une sorte de liant qui peut traverser les différentes époques évoquées, notamment pour les scènes mises en parallèle.

Il y a aussi beaucoup de musiques préexistantes...

A.V : Je pense à cette chanson d'Alain Souchon, "J'ai dix ans", qui marche très très bien, qui fait sens dans le film.

Il y a beaucoup de chansons qui sont très bien pensées et choisies.

 

La Belle Epoque ( film : 2019 )

C’est aussi un point commun avec de nombreuses comédies du maître de l’humour juif new-yorkais, Nicolas Bedos parle en filigrane du cinéma même si le récit que met en scène le réalisateur (Guillaume Canet) n’est jamais fixé sur la pellicule et même s’il est destiné à un seul spectateur, également acteur de cette reconstitution personnalisée : le client.

Tout comme Woody Allen l’a fait dans nombre de ses films, Bedos place sa propre compagne (Dora Tillier) dans le rôle de la jolie femme dont va tomber amoureux le client alors qu’elle interprète le rôle de l’épouse jeune.

Le jeu des poupées russes se complique puisque la jeune femme vit une relation passionnelle avec le metteur en scène, le double transparent de Nicolas Bedos. Ce dernier joue d’ailleurs avec la réputation de prétention qu’il traîne depuis quelques émissions de télévision.

A un collaborateur qui demande au metteur en scène « Tu te prends pour Dieu ? »,

il fait répondre par Guillaume Canet « Je suis le scénariste ! »

 les sentiments vont conduire les personnages dans des situations confuses qui finiront par s’éclaircir car c’est le propre d’une comédie que de bien se terminer.

Nicolas Bedos a parfaitement dominé une mécanique dramatique dont les éléments sont particulièrement  délicats à imbriquer parfaitement. Il parvient avec finesse à conduire son spectateur vers les mêmes doutes et les mêmes espoirs que le client dépassé par ses sentiments. 

La Belle Epoque est une vraie belle réussite. 

A la sortie de la salle, nombreux seront ceux qui se demanderont discrètement : « Et moi, qu’est-ce que je voudrais vivre… ou revivre ? » 

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