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Knock on Wood

Gérer l'incertain et les 12 Commandements

17 Janvier 2021 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS, #Réformes - Relance et Elections, #Sciences & Techniques

 

Le Cygne noir / black Swan date de 2007

En 2020 j'avais actualisé l'article
et en 2021
2 chercheurs nous proposent 1 méthodologie qui diffère de la gestion de l'incertain que j'ai pu connaître en Math appliqués ,car les variables aléatoires ont changé 
 
Les analyses post covid ne manquent pas
mais on a toujours besoin d'une bonne grille de lecture pour décoder ou partager 1 methodologie
 

L'alpiniste a besoin de points d'appuis pour progresser

 
j
 
 
J'ai trouvé assez amusant qu ils aient testé leur méthode sur des hauts fonctionnaires, censés détenir la vérité avec ce qu'on en sait des conséquences
 
Comme on va entendre beaucoup de bêtises jusqu au printemps
ça permettra au moins de voir arriver de loin les gourous et les éternels 
yakafautquon
 
Plus sérieusement les méthodes de travail sont à bout de souffle
et on voit déjà les divergences sur le teletravail
Il n'y a bien que les 35 heures, resistant par vents et marees
 
Même si certains d'entre nous sont '' moins actifs '' on a tous dans notre entourage des gens motivés et ouverts d'esprits ,pilotant des projets ou simplement n'etant pas les assistés que notre système obsolète a laissé proliférer 
tous ceux au moins qui ont des droits
et jamais de devoir 
accompagnés de ceux que le doute n'effleure pas
 
Il n'y a pas que les diplômés qui peuvent redresser la barque 
 
Mon père disait souvent qu'un peu de bon sens n'est pas à negliger
Je crois que depuis 2 ans on en a manqué 
 
Evidemment je vous épargnerai les solutions woke et la decroissance
qui est indécente, quand 1 bonne partie de l'humanité ne mange pas à sa fin et dispose d'eaux polluées 
Mais ça c'est plus difficile à comprendre par les Pastèques 
   Joyeux Noel
                                                                             si vous avez 1 sapin 
                                                                             1 Creche
                                                                             du foie gras 
                                                                             et vivez dans 1 ville normale 

On se souvient du 'black swan', ce Cygne Noir des événements n'arrivant soi disant jamais et des SIGNAUX FAIBLES ,régulièrement négligés 

Avec le COVID on a pu voir l'amateurisme de nos dirigeants et l'apparition TV d'experts auto proclamés 

Beaucoup de CERTITUDES ont volé en éclat et beaucoup de gens sont déboussolés, certains ayant perdu le nord dès 2020....

 

Savoir se remettre en Question n'est pas seulement 1 Vertu, c'est devenu 1 nécessité 

Tous les universitaires n'étant pas Woke, il y a de l'espoir, notemment à la lecture de cet article, illustrant autrement les 10 commandements, devenus 12 

Le fort climat d'incertitude actuel pourrait généraliser l'expérimentation, le droit à l'erreur et autres « test and learn », déjà essentiels au sein des start-up, à toutes les entreprises.

Variant Omicron et cinquième vague de contaminations au Covid-19, fluctuations géopolitiques, volatilité des comportement de consommation... Submergés par l'incertitude , les milieux politiques, la société civile et le monde des affaires avancent à tâtons.

« Reconnaître ce qui sépare l'incertitude du risque est probablement aujourd'hui la seule façon de comprendre le changement de paradigme auquel sont confrontées les entreprises », estiment Valérie Fernandez et Thomas Houy , deux enseignants-chercheurs de Télécom Paris. Leur constat ? Les business plans et autres études de marché ou de concurrence sont devenus inopérants. « Ils ont été pensés dans le risque, autrement dit dans un univers probabiliste. Evaluer des futurs probables n'est plus possible

maintenant que nous sommes plongés dans l'incertitude, cet univers d'inconnues inconnues », expliquent les deux auteurs de l'ouvrage autoédité « Déplier l'incertain » (décliné sous forme de podcasts et MOOC), convaincus que le point de rupture entre risque et incertitude n'est pas le Covid-19 mais bien le numérique. Résultat : pour les entreprises qui ambitionnent de durer, fini les routines et les pratiques anachroniques ! Leurs dirigeants, qui n'en ont pas encore tous pleinement conscience, vont devoir tout chambouler, leurs stratégies, leurs décisions, leurs comportements.

Inaptitude à mettre les idées en oeuvre

Pour agir, Valérie Fernandez et Thomas Houy préconisent la méthode des petits pas, celles des explorations et des essais-erreurs. Face à l'incertain, leur démarche - qui tient formellement sur une page A4 de douze cases à plier et replier jusqu'à former un origami - repose sur trois socles : un « outil d'aide à la décision » (un concentré de réflexions

actionnables baptisé « Decision Model Canvas », en référence au célèbre Business Model Canvas développé par Alex Osterwalder et Yves Pigneur ), de la vulgarisation scientifique et de la pluridisciplinarité, des statistiques à l'économie comportementale en passant par la finance, le management, la psychologie.

Une méthode qu'Isabelle Roussel, directrice des études de l'IGPDE, l'institut de formation du ministère de l'Economie et des Finances, a appréciée : « Je l'ai proposée aux cadres supérieurs de différents ministères qui, en suivant 12 étapes correspondant à 12 questions, ont pu mettre des mots sur diverses situations, clarifier leur pensée et, in fine, apprendre à déterminer sur quels éléments peser avant de prendre une décision. » Cette manière de faire permet de jeter des ponts entre les sphères académiques et

professionnelles et renvoie à un grand nombre de travaux de recherche relatifs à la question de l'incertitude, de la rationalité et de la prise de décision, notamment - pour ne citer qu'eux - ceux du professeur de psychologie comportementale Dan Ariely, de l'écrivain, statisticien et essayiste Nassim Taleb, de l'économiste Frank Knight (fondateur de la première Ecole de Chicago), de Peter Drucker ou encore du Prix Nobel d'économie Daniel Kahneman quand il s'agit de tenter de « débiaiser » les prises de décision.

Ouverture d'esprit

« Le problème des entreprises ne repose pas sur un manque d'idées, mais sur une inaptitude à les mettre en oeuvre », observent les deux enseignants-chercheurs. Adrien Ko a été confronté à cette situation quand il a fondé la start-up BioKortex pour digitaliser le secteur de la santé : « J'avais en tête de créer une plateforme médicale à la Facebook mais, mon réseau étant insuffisant, il s'avérait difficile d'y attirer du monde. J'ai reconsidéré la situation, après m'être posé 12 questions essentielles

lors d'un temps de méditation en plein rythme effréné - et j'ai finalement créé des produits métier à destination des praticiens de la santé, par exemple pour gérer les patients des laboratoires d'analyses médicales. Aujourd'hui, fort de cette constellation de produits, je me réinterroge quant à la pertinence de créer une plateforme », explique cet ancien médecin titulaire de deux doctorats (MD-PhD), qui compte de nombreux partenaires parmi les hôpitaux et les industriels de la pharmacie et entend garder l'esprit suffisamment ouvert pour en attirer d'autres. « Des industriels de l'agroalimentaire, des spécialistes des montres connectées, que sais-je encore », cite-t-il. « Le test and learn est une pratique à normaliser en entreprise. L'incertitude devrait pousser les fonds d'investissement et les clients vers une plus grande ouverture d'esprit », anticipe celui qui était habitué, en recherche fondamentale, à essuyer 80 % d'échec.

Dans un monde incertain, il ne faut surtout pas demeurer statique », recommande Valérie Lorentz-Poinsot, la directrice générale de Boiron, qui ne connaît pas encore la méthode exposée par les deux enseignants-chercheurs. « Au contraire, il faut se placer dans une dynamique. Respirer à pleins poumons, réfléchir, écouter autant les signaux faibles que ce que l'on ressent au fond de soi, tenir compte de certains indicateurs, se faire confiance, accepter de se tromper et enfin y aller ! » conclut-elle.

Face à l'incertain et avant de lancer un projet, 12 interrogations
 
1. Les objectifs du projet sont-ils alignés avec mes valeurs ?
2. Quelles sont mes certitudes ?
3. Quels sont mes angles morts ?
4. Quelles « explorations » (tests essais-erreurs, NDLR) suis-je prêt(e) à réaliser pour en apprendre davantage sur mon projet ?
5. Qu'est-ce que j'en attends et comment mesurer ce que ces « explorations » m'apprennent ?
6. A quelles dates puis-je m'engager à les réaliser ?
7. Ces «explorations» ont-elles remis en cause les certitudes que j'avais ?
8. M'ont-elles permis de réduire mes angles morts ?
9. Quels changements apporter au projet suite à ces apprentissages ?
10. Quels sont les bénéfices et les risques liés à ces changements ?
11. Est-il alors pertinent de poursuivre mon projet ?
12. Si oui, comment ensuite reformuler les nouveaux objectifs et les nouvelles valeurs qu'il défend ?

Source : « Déplier l'incertitude - Quand les sciences sociales aident à décider dans un environnement imprévisible », par Valérie Fernandez et Thomas Houy.

 

​​​​​

 

Thomas Houy et Valérie Fernandez,

enseignants-chercheurs de Telecom Paris

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