Surélévation bois près de Paris

21 Avril 2010 , Rédigé par Ipsus Publié dans #PARIS & ILE de FRANCE

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Trop à l'étroit dans leur pavillon de Montreuil-sous-Bois (93), David et Julia avec leurs trois enfants voulaient «une pièce en plus, à savoir un bureau qui soit aussi une pièce à vivre».

Patrice Cros, architecte, leur a proposé d'augmenter la surface de 40 m2 en posant sur le sommet de leur maison jaune aux volets blancs une énorme voûte en guise de toit et de pièce.

Cette idée originale a permis du même coup de répondre à un autre de leurs besoins moins explicite au départ mais important : réduire la déperdition thermique de cette construction des années 70.

Erigée sur un terrain maraîcher en forme d'étroite lanière de 9,50 m de large, cette maison ouvrière avait déjà fait l'objet quelques années auparavant d'une surélévation.

Pour cette nouvelle extension, l'architecte ne devait pas empiéter sur le jardin existant.

Isolant et étanche, disposant d'une bonne stabilité au vent, cette enveloppe courbe a été préfabriquée en usine, puis posée sur la maison à l'aide d'une grue en une demi-journée.

Composée de bois et de zinc, la charpente est venue s'imbriquer au bâti existant.

Des capteurs solaires ont été installés sur la toiture afin d'assurer une partie de l'eau chaude sanitaire.

Lumineuse, cette pièce traversante située dix mètres au-dessus du sol bénéficie des quatre orientations.

Deux baies s'ouvrent sur les façades est et ouest, et quatre fenêtres intégrées dans le toit se situent au sud et au nord.

Ces ouvertures permettent des ventilations croisées et évitent la surchauffe en été. «Nous avons concentré nos efforts sur cette enveloppe et réduit de 40% la déperdition thermique de la maison », explique Patrice Cros.

Les eaux de pluie sont recueillies dans des fûts et utilisées pour l'entretien du jardin, de la maison et pour le lavage de la voiture.

Grâce à cette solution innovante et à l'installation d'une nouvelle chaudière à gaz, cette maison « passoire thermique » est devenue bioclimatique.

D'un montant de 129 000 euros, cette extension a permis de diviser par plus de trois la consommation énergétique, passant de 281 à 78 kWh/m2 /an, soit mieux que la norme BBC (Bâtiments basse consommation).

Au terme de cette extension, David se réjouit encore de cette solution écologique et architecturale :

«Cette pièce sert avant tout de bureau, mais on y fait du sport, on y danse, on y reçoit des amis.

Elle est toujours lumineuse, même les jours de grisaille.»

«Il arrive que des passants emballés par l'allure de la maison sonnent pour nous le dire», explique-t-il.

Cette habitation a remporté deux prix en 2008 : le premier pour l'utilisation du bois, le second pour la part belle donnée aux énergies renouvelables.

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