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Knock on Wood

Guérir du passé et " faire avec "

30 Juin 2018 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS

  

Notre chemin de vie est-il un vrai choix ?


N’est-il pas défini par l’histoire de notre famille, notre histoire, et tous les secrets portés inconsciemment et communiqués d’inconscient à inconscient ?

Pour honorer ses ancêtres, restaurer, porter à la place d’un ascendant, une personne peut sans le savoir, répéter des événements, prendre une orientation de vie, son destin est alors fait de croyances liées à son histoire, à son éducation, à ce que portent ses parents, leurs parents, son destin est fait d’une identité de loyauté.

  http://www.analyse-integrative-re.com/xmedia/textes-articles/sommaire-theorie/fabuleuxdestin.pdf


Que ce soit N ABRAHAM, M. TOROK, F. DOLTO, I. BUSZORMENYI – NAGY, tous s’accordent sur l’importance de cette théorie :

l’inconscient est aussi fait de celui des parents et des ancêtres.

Tout enfant qui naît se construit psychiquement par identification et intègre l’inconscient de ses parents, il porte en lui leurs désirs conscients et inconscients,ceux de la famille.

Et ces désirs là sont issus de la vie de ces adultes, de ce qu’ils ont réussi ou non, des critères en vogue de la société dans laquelle ils vivent, de leur histoire passée, de leur éducation et leur propre inconscient, mais aussi d’actes vécuset non dits.

Car « toute chose n’est pas bonne à dire » et de nombreux faits sont tus par honte,culpabilité, ignorance, souffrance.

Il s’agit parfois d’évènements remontants à plusieurs générations, jamais dits parce qu’indicibles, mais qui encombrent la vie psychique des personnes tant d’années après, parce que non réglés

L’enfant va porter la souffrance inconsciente de ses parents, par amour pour eux, pour les soulager.

Tout se transmet d’inconscient à inconscient.

 

Les concepts du secret de famille et du fantôme sont mis aujourd’hui en avant et permettent d’expliquer tant de répétitions d’histoire ou d’évènements, de « fidélités ».

 

C’est N. ABRAHAM et M. TOROK qui, dans les années 70 élaborent la théorie du fantôme dans l’Inconscient.

Qu’est-ce que ce fantôme ?

Comme nous l’avons vu précédemment, nombre de thérapeutes ont constaté dans leur expérience clinique les effets de l’histoire familiale sur la vie de leurs patients.

 

Quand on connaît la force de l’inconscient psychique et ses conséquences sur la vie d’une personne, en tant que psychanalyste, chercheur, il n’y a qu’un pas pour se pencher sur le non dit, le non su de l’histoire familiale.

Le fantôme est le travail dans l’inconscient, du secret non dit d’un autre :
tout ce qu’une personne porte de l’histoire familiale, sans le savoir, tout ce qui n’a pas été dit, ce qui ne se sait pas :
 les secrets de famille qui se perpétuent au fil des ans et que bientôt plus personne ne connaît, les actes inavouables, les deuils non faits

Ce sont ces lacunes, ces manques qui nous hantent.

Le fantôme fait partie de la construction psychique en se transmettant d’un Inconscient à l’autre à travers les générations.

Et ainsi, un individu construit sa vie en portant ces secrets, ces souffrances.

Il est hanté par le secret inavoué qui marque l’Inconscient et son destin en est marqué.

Il peut ainsi être porté à des choix de vie, à des actes de répétitions liés à ce secret qui est une empreinte héritée des générations précédentes.

D. DUMAS élargi le concept du fantôme en parlant de traumatisme non parlé : cela peut être un évènement familial ou collectif.

C’est A. ANCELIN SCHUTZEMBERGER qui vulgarise en France l’approche de la psychogénéalogie et introduit le syndrome d’anniversaire.

 

 

La loyauté familiale : Ce concept est développé par I. BOSZORMENYI – NAGY.

La loyauté est visible dans le lien direct qui unit l’enfant à ses parents :
ceux-ci apportent généralement une éducation, des injonctions, un cadre de vie, une sécurité affective et matérielle à l’enfant.

Le fonctionnement familial est acquis et allant de soi.

Rien n’est expliqué.

Chaque membre de la famille l’acquiert par les règles du système familial, règles essentiellement implicites.

 

Lorsque cela se passe ainsi, chacun trouve sa place dans la famille, l’enfant peut seconstruire psychiquement d’une façon la plus normale et la plus saine possible.  

 

Lorsqu’il y a un déséquilibre, cela devient malsain et crée des souffrances inconscientes, des fonctionnements pervers, des injustices, des transmissionsgénéalogiques de maladies, des répétitions ; il y a conflit de loyauté, un sentiment de culpabilité, de mal être, qui va s’exprimer par des actes de la vie quotidienne, des rancunes, des servitudes inconscientes.

L’enfant va prendre sur lui le poids transgénérationnel, le porter pour soulager ses parents.

Les traumatismes mal vécus, non dits, non réglés se portent dans la souffrance et se transmettent tant qu’ils ne sont pas réparés.

Ils sont comme des tâches inachevées et restent en mémoire.

L’individu ne vit pas son histoire, mais celle d’un personnage empli de la vie d’autres personnes.

Il est éloigné de son propre self et a une souffrance existentielle.

 

La plaie n’est pas guérie, le deuil n’est pas fait, la douleur est refoulée, la colère rentrée.

Et dans le silence, parfois le refoulement, ce trauma est transmis à la génération suivante.

 

Le non dit crée chez l’enfant un manque, un vide.

Il internalise cette absence de mots et pour combler ce manque, va répéter l’histoire ou au contraire orienter sa vie en opposition, position de vie de Sauveteur ou de Victime

 

Tant de personnes vivent leur vie « par procuration », pour répéter une histoire non finie, pour faire « plaisir » à, pour ne pas déroger à une règle familiale, pour éviterdes situations de danger,« comme si elles cherchaient à prouver quelque chose à quelqu’un de leur histoire.

 

Mais pourquoi ces répétitions, ces souffrances ?

Parce que le traumatisme initial, l’acte non dit n’a pas été réparé, admis et accepté.

Alors par loyauté à l’ancêtre, au parent, le descendant va le revivre pour justement essayer de réparer, de « finir » autrement l’histoire, de l’avoir en conscience.

Cela devient une prison, l’individu ne vit pas sa vie, il a pied dans le passé, dans la vie d’un autre, et ne peut donc pas s’épanouir pleinement.

Il porte le poids de la lignée.

Sa vie est une mission, parfois faite de sacrifices et les actions qui la ponctuent en sont la conséquence :

que ce soit les répétitions de deuils ou de maladies, desidentifications

Il est éloigné de son propre self.

« Grâce au processus d’identification, la personne disparue n’est pas totalement perdue puisque la voilà maintenant inscrite dans le moi. …

Le désir de réaffirmer que l’on est bienl’enfant de … en s’appropriant le même symptôme qu’un parent décédé. .. La maladie sert à réaffirmer la filiation »

 

E. Horowitz « Les fantômes du passé – comment les deuils familiaux influencent notre vie »p. 143 et 145.

 

Faut-il continuer ainsi à vivre par procuration pour des ascendants, pour la familleou est-il possible d’envisager de vivre sa propre vie et d’y trouver son accomplissement ?

 

On ne peut pas revenir en arrière, ce qui est fait est fait et le passé de notre famille nous a construit.

Mais pour notre développement personnel, nous nous devons de prendre conscience et restaurer.

L’individu se doit de rechercher un épanouissement,d’accéder à sa vérité.

 

Aborder cette démarche est difficile car il va y avoir une souffrance supplémentaire, voir et prendre conscience que l’on ne vit pas sa vie, que l’on porte tout ce passé est source de souffrance.

 

Mais bien souvent dans ces thérapies, tout ce qui est occulté ne peut émerger.

 

« Occultation : réflexe primitif d’amnésie d’un évènement - ou d’une partie d’un évènement –relié à des faits traumatisants imprévus réellement vécus, imaginés (fantasmes) ou rêvés(cauchemars) qui menacent la survie biologique et/ou psychique de l’individu. »
« Un évènement occulté, lorsqu’il est revécu par le patient, est totalement inconnu de saconscience, tandis qu’un évènement refoulé, même s’il a été complètement ou partiellementoublié, est reconnu comme ayant effectivement existé, une fois ramené à la conscience. »

T. Bernardin « guérir du passé » p.100 - 101

  http://www.psycho-ressources.com/bibli/interview-bioinfo.html


Peu à peu, les évènements se font jour, au fur et à mesure de la possibilité de les accepter et de pouvoir les travailler.

Notre inconscient se dévoile dans la mesure de ce qui est acceptable :

« les plus gros dragons sont cachés tout au bout du tunnel ».


http://www.psycho-ressources.com/bibli/catharsis-glaudienne.html


Psychothérapie:
Catharsis ou la thérapie du tunnel

"Catharsis" veut dire purification, libération.

C'est tout d'abord une psychothérapie individuelle, intensive et systématique, qui solutionne en profondeur les problèmes psychologiques et les maladies ou les malaises psychosomatiques.
Que la personne consulte pour angoisse, état dépressif, difficulté à maîtriser ses émotions, insomnie, migraine, burn-out, problèmes sexuels, allergies, phobies, difficulté à vivre un deuil ou autres malaises, on constate une amélioration importante de son état, car cette thérapie libère l'être humain de ses blocages (affects occultés) reliés à des évènements de son passé qui l'ont marqué, traumatisé et qu'il a complètement ou partiellement oubliés.
La personne reprend contact avec ces événements et revit les émotions qui y sont rattachées car tout est enfoui et inscrit dans son subconscient

Ceci la conduit à la libération émotionnelle qui guérit les blessures de l'enfance et à la suppression des malaises physiques qui en découlent, en plus de l'amener à identifier et à résoudre par l'action ses inhibitions contemporaines, puisqu'enfin, elle retrouve son énergie qui lui permet de puiser à même ses ressources intérieures.

Cette thérapie se pratique en état de détente, ce qui permet d'atteindre facilement le subconscient.
Chaque être humain a en lui (et peut voir) un tunnel... SON TUNNEL.
Celui-ci est jalonné d'indices à partir desquels la personne fait l'expérience directe de revivre les événements occultés, (c'est-à-dire effacés de la mémoire consciente), en relation avec ses motifs de consultation, pour en arriver ainsi à une libération, une paix intérieure.
 Elle se ré-approprie ce qui lui appartient véritablement, modifie sa perception du présent et reprend le pouvoir sur sa propre vie.

Ouvrages de référence:
GLAUDE, Albert, Catharsis: le tunnel qui conduit à la guérison, Stanké, 1984
GLAUDE, Albert, Guérir des autres, Éditions de l'homme, 1991
BERNARDIN, Thierry, Guérir du passé, Éditions Dangles, 1998
, (voir p. 125)
 

Conclusion

Les loyautés familiales guident notre vie.

En prendre conscience et cheminer dansleur découverte et dans ce qu’elles ont construit permettent de s’en libérer.

Le travail thérapeutique par le rêve éveillé permet aujourd’hui d’aller encore plus loin dans l’inconnu, en acceptant chaque image des rêves produits par notre inconscient.

N’étant plus encombrée par ce qui ne lui appartient pas, l’histoire et la souffrance d’un autre, la personne peut être elle-même et cheminer plus sereinement vers le Soi propre à chaque être humain.

« Quand le fantôme sort du placard et qu’on peut faire enfin le deuils de ce qui s’est passé,boucler la boucle et clore la situation, les vivants et les morts reprennent leur place,différente… et les descendants peuvent vivre… enfin. »

 

 



http://www.psycho-ressources.com/bibli/entendre-avec-le-coeur.html

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Par prudence ,lire également :

 

Colloque européen des 27, 28 mars 2004 Marseille

Utilisation des psychothérapies en vue d’emprise sectaire  



http://psycho.univ-lyon2.fr/sites/psycho/IMG/pdf/doc-165.pdf

 

« Santé et emprises sectaires »

Sous l’égide de la FECRIS (www.fecris.org) et organisé par le GEMPPI

Avec le concours de Conseil Général des Bouches-du-Rhône et de la ville de Marseille et de l’Espace Ethique Méditerranéen (medethique.com)

Les dérives psychothérapeutiques

Guérir du passé et " faire avec "
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