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Knock on Wood

qu'en est-il de la Défiance ?

18 Février 2008 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS

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Lors de la 9e Journée du livre d' économie qui s'est tenue le 1er février à Bercy, le Prix du Livre d'Economie 2008 a été remis par Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, à Yann ALGAN et Pierre CAHUC pour leur livre "La Société de défiance.
 Comment le modèle social français s'autodétruit", publié par les éditions Rue d'Ulm dans la collection du Cepremap

*     Yann Algan est professeur à l'Ecole d'économie de Paris et à l'université Paris-Est, chercheur associé au laboratoire Paris-Jourdan Sciences économiques, directeur de programme au Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications, dirigé par Daniel Cohen).

*     Pierre Cahuc est professeur à l'Ecole polytechnique et chercheur associé au Centre de recherche en économie et statistique

 

La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables
Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché

Cette défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent…
Or la défiance et l’incivisme, loin d’être des traits culturels immuables, sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français. 

En retour, le manque de confiance des Français entrave leurs capacités de coopération, ce qui conduit l’État à tout réglementer et à vider de son contenu le dialogue social.

En comparant les relations entre les performances économiques et les attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950 à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout, l’aptitude des Français au bonheur.
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En complément, voir ces  graphiques et informations :

http://www.danielmartin.eu/Cours/SocieteDefiance.htm

 

L’IE face à la société de défiance:

« La société de défiance est une société frileuse, gagnant-perdant : une société où la vie commune est un jeu à somme nulle, voire à somme négative (si tu gagnes, je perds) ; société propice à la lutte des classes, au mal vivre national et international, à la jalousie sociale, à l’enfermement, à l’agressivité de la surveillance mutuelle. 
La société de confiance est une société en expansion, gagnant-gagnant, une société de solidarité, de projet commun, d’ouverture, d’échange, de communication. »


vvvv2.jpgCette citation d’Alain Peyrefitte introduit l’étude sur «  La société de défiance » publiée par les éditions Rue d’Ulm (Presses de l’Ecole Normale Supérieure / CEPREMAP) et réalisée par deux éminents économistes, Yann Algan (professeur à l’Ecole d’économie de Paris) et Pierre Cahuc (professeur à l’Ecole Polytechnique). 

La richesse est fille de la confiance. 
Et en indiquant que le management de l’information et des connaissances est la clé de la compétitivité, l’intelligence économique ne dit pas autre chose
Car aucune intelligence économique n’est possible dans une société de défiance. 

Comment impliquer les cadres à la remontée d’informations stratégiques si le destin de leur propre entreprise les indiffère ? 
Comment organiser le partage et la création collective de connaissances si l’autre est vu uniquement comme un concurrent ? 
Comment développer l’esprit réseau dans une organisation où l’homme reste avant tout un loup pour l’homme ? 
Comment sensibiliser l’ensemble du personnel à la sécurité si le patrimoine de l’entreprise n’est pas ressenti par chacun comme étant un peu son propre patrimoine ? Etc.

A l’inverse, parce que loin de se cantonner à de simples méthodes, l’intelligence économique est en même temps une politique managériale qui peut permettre de sortir de la société de défiance en démontrant que seul le jeu collectif permet de gagner 

Mais pour ce faire, il est impératif de faire triompher le management par la preuve, qui se fonde sur l’évidence des faits et non les croyances ou l’idéologie, ces dernières venant souvent conforter les positions acquises par les uns aux dépens des autres. 
On comprend, dès lors, que l’intelligence économique en dérange plus d’un...

Pourtant, il y a urgence. Car si le système français a pu survivre dans l’économie industrielle, il n’a pas fini de s’essouffler dans une société de la connaissance basée sur l’innovation et l’économie de l’immatériel. 
Compétentes certes dans leur domaine mais rarement capables de penser de manière décloisonnée, les élites françaises sont formées pour gérer l’ordre quand l’avantage stratégique s’obtient désormais par l’introduction d’un désordre (rupture), la mise en oeuvre d’une pensée complexe et l’action collective.
 
C’est donc bien dans une relation intime avec le management stratégique que l’intelligence économique trouvera son futur.
 Car l’intelligence économique n’est pas seulement de la « competitive intelligence » mais bien un renouvellement de la pensée stratégique française appliquée au développement des entreprises et des territoires. 

http://www.presses.ens.fr/cgi-bin/automaton2.pl?Automaton_State=PLUSINFO&Cata_Action=PlusInfo&PlusInfo=978-7288-0396-5
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Olivier Blanchard livre pour nonfiction.fr sa lecture de l'ouvrage de Yann Algan et Pierre Cahuc sur 'La société de défiance'

http://www.nonfiction.fr/article-158-vous_avez_dit_societe_de_defiance.htm

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 Autres commentaires :

http://www.enviscope.com/13101-Defiance,modele,social,Etat.html

 

http://ceciiil.wordpress.com/2007/12/27/la-societe-de-defiance/

 

http://www.challenges.fr/business/20080207.CHAP1023529/la_adfiancea_rcompense.html

victimepancho.jpg

 

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