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Knock on Wood

D'où vient la Laicité à la française ?

13 Février 2008 , Rédigé par Ipsus Publié dans #JURIDIQUE , Fiscal & Partenariats

Comme cette rubrique a été intitulée 
«  dans l’air du temps « ,

nous avons regroupé des éléments de reflexion 
et pas de réponses toutes faites,
issues de la «  pensée unique «
 

 

1) La Politique de Civilisation, ayant été revisitée récemment,tout comme 1968

 

http://www.knock-on-wood.net/article-15176919.html

 

http://www.knock-on-wood.net/article-10234292.html

 

 

2) Nous avions lu,avant Noel, que Frederic Lenoir avait rencontré un «  Christ Philosophe  "


http://www.knock-on-wood.net/article-14819439.html

 

 

3) «  L’étrangeté française « ,n’est pas un phénomène nouveau :

 

http://www.knock-on-wood.net/article-2368490.html

 

 

4) En France les «  Affaires «  sont souvent des occasions de Divisions, comme pour Dreyfus 

 
http://www.knock-on-wood.net/article-3035320.html

 

5) On parle beaucoup de Religions et un petit ouvrage sur l’Islam, permet de mieux le comprendre «  en 50 clefs"

 

http://www.knock-on-wood.net/article-3933694.html

 

http://www.knock-on-wood.net/article-2911046.html

 

6) Pour respecter toutes les sensibilités, nous renvoyons à un autre ouvrage :

Être athée ne signifie pas renoncer à toute spiritualité : ce serait renoncer à nos racines.

 La spiritualité, c'est la prise en compte de tous les possibles de l'esprit. 
L'athéisme d'André Comte-Sponville ne comporte donc aucun anathème particulier

Il est davantage une position philosophique qu'un commandement moral, car il ne s'autorise pas à en tirer des arrêtés idéologiques ou des condamnations définitives 

 

http://www.knock-on-wood.net/article-4109917.html 

 
7)D'où vient la laïcité à la française ?
De Louis XIV à Nicolas Sarkozy, L'Internaute revient sur les rapports tumulteux entre Eglise et Etat. 
La France est-elle vraiment laïque ?
 Eléments de réponse. Votre avis sur la religion et la politique | Dossier

 

http://www.linternaute.com/histoire/magazine/magazine/dossier/france-laicite/index.shtml

 

Dans la société d'Ancien Régime,

  la religion est le fondement du système social. La monarchie française étant dite de "droit divin", le roi tient son pouvoir de Dieu, ce qui lui confère un rôle de pasteur vis-à-vis de ses sujets. 
A ce titre, le roi de France peut, depuis le Concordat de Bologne signé en 1516, choisir lui-même les prélats supérieurs.
 La religion catholique étant celle de l'Etat et de la Couronne, tous les rois doivent jurer, le jour de leur sacre, de défendre l'Eglise catholique et s'engagent aussi à lutter contre les hérésies.

La date du 18 octobre 1685 marque une rupture : 87 ans après la fin des guerres de religion, le roi Louis XIV signe, avec le chancelier Michel de Tellier, l'édit de Fontainebleau révoquant l'édit de Nantes en vigueur depuis 1598. 
Afin de redonner au royaume une unité religieuse, le traité interdit le protestantisme en France, provoquant l'exil de plusieurs milliers de protestants et surtout de violents troubles de Camisards dans les Cévennes. 
Légalement, les Français non catholiques n'existent plus, et sont alors considérés comme des "asociaux".
 Il faut attendre 1787 pour qu'un nouvel édit de tolérance rende leurs droits aux protestants.
 

La religion "canalisée" par la Révolution

 

L'un des principaux idéaux des révolutionnaires consiste à déchristianiser la France.
 Dès août 1789, l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme reconnaît à ce titre la liberté des cultes à toutes les religions.
 Quelques mois plus tard, l'Assemblée Constituante décide, sur proposition de Talleyrand, de nationaliser les biens du clergé : une première pierre avant l'adoption, en juillet 1790, de la Constitution Civile du clergé
 

Le clergé, un service public ?

 

L'arrivée au pouvoir de Napoléon stoppe la laïcisation brutale de l'Etat. 
En 1801, le Concordat signé avec le pape Pie VII retire au catholicisme le titre de religion d'Etat : elle est désormais celle de la "majorité des Français
 

 

La IIIè République : l'Ecole devient laique

En 1869, la rupture du Concordat, ou la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, figure pour la première fois dans un programme politique, celui de Léon Gambetta. 
La IIIe République fondée en 1871 va ainsi voir un fort courant modernisateur se développer et les premières lois laïques voir le jour.

1905 : une explosion de laïcité ?

 

 

Le 6 décembre 1905, le Sénat entérine définitivement la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, qui ne va pas s'appliquer sans heurts

Une loi de compromis qui met le feu aux poudres

La loi du 9 décembre 1905 contient ainsi des dispositions très libérales : 
respect de la liberté de conscience, libre exercice de l'organisation interne des religions, mise à disposition gratuite des différents lieux de culte… 
En contrepartie, l'Eglise n'est plus financée par l'Etat, ce qui signifie que la religion devient un service d'ordre privé. 
Dans ce nouvel ordre des choses, l'Etat souhaite réaliser un inventaire des biens de l'Eglise, qui s'ouvre en 1906.
 Sur le terrain, certains catholiques le ressentent comme une profanation et organisent plusieurs manifestations de défiance à côté des églises. 
L'hostilité se transforme en crise quand, le 27 février et le 6 mars, des gendarmes chargés de défendre les fonctionnaires chargés d'ouvrir les tabernacles et des manifestants trouvent la mort, entraînant la chute du cabinet Rouvier
 

L'exception alsacienne

 La France est aujourd'hui un Etat laïque. 
Toute ? Non. 
En 2008, l'Alsace-Moselle dispose d'un statut d'exception, en raison duquel le personnel religieux est rémunéré par l'Etat.

L'Alsace, toujours sous Concordat:

Lorsque la loi sur la Séparation des Eglises et de l'Etat est promulguée par le président de la République le 9 décembre 1905, l'Alsace et la Moselle appartiennent encore à l'Allemagne (depuis 1871). 
Quand elles deviennent françaises en 1918, elles conservent le statut concordataire, bien que le gouvernement Herriot tente de l'abolir en 1924. 
Les réactions sont si virulentes dans la région et les peurs d'attiser l'autonomisme si fortes que le successeur d'Herriot, Paul Painlevé, enterre le projet de réforme. 
Le régime concordataire sera supprimé une fois, en 1940, quand l'Alsace se trouve rattachée au Reich.
 Il sera rétabli en septembre 1944, alors même que la Constitution proclame de nouveau la laïcité de la République. 
Tout au long du XXe siècle, les volontés d'appliquer la loi de 1905 en Alsace et en Moselle se seront heurtées à l'attachement de la population locale au Concordat.

Des prêtres payés par l'Etat

De ce fait, en 2008, la région Alsace-Moselle n'a toujours pas appliqué le principe de laïcité : les communes sont ainsi contraintes de subventionner la construction et l'entretien des lieux de culte. 
Près de 1500 agents de culte, qu'ils soient catholiques, protestants, ou israélites sont aujourd'hui rémunérés par l'Etat (à hauteur de 36 millions d'euros en 2003), même s'ils ne disposent pas du statut de fonctionnaire

 

 Quel pouvoir pour la religion en 2008 ?

 

L'Etat peut-il décider à la place de l'Eglise ?

Bien que la Séparation entre les Eglises et l'Etat soit vieille de plus d'un siècle, les ponts ne sont pas tout à fait coupés. 
L'Etat garde par exemple un rôle décisionnaire dans la constitution de l'épiscopat français.
 En 2008, le Saint-Siège nomme lui-même les évêques, mais doit en informer au préalable le gouvernement.

Quel dialogue entre les autorités religieuses et l'Etat ?

Dans le but de rendre plus transparents les rapports entre l'Eglise catholique et l'Etat français, une instance de consultation a été créée le 12 février 2002
Diverses commissions composées d'assistants ministériels et de personnalités ecclésiastiques ont été créées. 
La plupart des échanges concernent plus particulièrement l'Education Nationale et la Justice, mais des questions d'ordre moral sont aussi abordées.
 Depuis 2002, le clergé français a donc officiellement "voix au chapitre". 
Ainsi, si une partie de la loi sur la bioéthique autorisant la recherche sur embryon et les cellules embryonnaires a été durement critiqué par l'épiscopat français, un rapport ministériel d'août 2004 hostile à la non-dépénalisation de l'euthanasie a par contre été vivement approuvé par l'Eglise. 
A l'été 2004, Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France, déclarait ainsi que l'Eglise "ne pouvait que dire son accord" avec la proposition de loi formulée.
 

Nicolas Sarkozy, président " très chrétien" ?

 

Enfin, même si le centenaire de la loi de Séparation entre les Eglises et l'Etat a été fêté en 2005, cela n'a pas empêché le président de la République d'avoir été ordonné chanoine honoraire de Saint-Jean de Latran en décembre 2007. 

Cette tradition, qui remonte au roi Henri IV, permet au chef de l'Etat de prétendre à une stalle (un siège en bois qui se trouve dans le chœur d'une église) dans la basilique. Cette distinction n'est pourtant pas l'apanage de Nicolas Sarkozy, car avant lui, seuls deux autres présidents, Georges Pompidou et François Mitterrand ne s'étaient pas rendus à Rome pour recevoir le titre. 


Une remise en cause de la Séparation ? 

 

La polémique sur la laïcité a rebondi en fin d'année 2007 après les deux discours prononcés par Nicolas Sarkozy à Saint-Jean de Latran et à Riyad, au cours desquels le président de la République a notamment déclaré que "les racines de la France sont essentiellement chrétiennes". 
Le concept de laïcité positive, qui ne considèrerait pas que "les religions sont un danger, mais plutôt un atout", a également été développé. 
Certaines critiques ont accusé le chef de l'Etat de vouloir revenir sur la loi de 1905. Qu'en est-il vraiment ?
 

Vers une modification de la loi ?

 

Déjà modifiée en 2005, elle pourrait en effet subir quelques aménagements.

 De manière très matérielle, le gouvernement projette de faciliter l'aménagement confessionnel dans les cimetières. 
Au niveau structurel, le ministère de l'Intérieur prévoierait de jouer un conseil accru auprès des religions, mais aussi de permettre aux associations cultuelles de financer des activités menées par des associations dès qu'elles ont un lien avec le culte (édition, activités audiovisuelles).. 
"La séparation entre associations culturelles et cultuelles mérite sans doute d'être revue", a récemment confirmé Michèle Alliot-Marie, ajoutant aussi "qu'il n'est pas question de rouvrir des querelles qui ont profondément divisé notre pays". 
Réforme à suivre.
 

 

http://www.linternaute.com/histoire/magazine/magazine/dossier/france-laicite/en-savoir-plus.shtml

 

  

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