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Knock on Wood

sous la Seine et son tournage

21 Juillet 2024 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Comme au CINEMA

 Sous la Seine, qui a battu un record incroyable sur Netflix, puise dans de nombreuses références, y compris pour la création de ses personnages.

Et si le rôle d'Anne Marivin, qui campe une Maire de Paris obsédée par la tenue de son triathlon à l'approche des Jeux Olympiques, est évidemment un énorme clin d'œil à Anne Hidalgo, il ne s'agit pas du seul personnage inspiré de la vie réelle.

Ce que fait Paris Film

Au sein de la Mission Cinéma de la Direction des affaires culturelles, Paris Film est le bureau en charge de l’accueil des tournages à Paris. Il est le point d’entrée unique de la Ville de Paris pour déposer les demandes d’autorisations de prises de vue pour les fictions (films, séries, courts métrages, webséries), films publicitaires, shootings publicitaires, photos artistiques, documentaires et clips musicaux, dans des sites de l’espace public situés sur le périmètre de la commune de Paris, et gérés par la Ville de Paris.
Les agents de Paris Film sont vos interlocuteurs une fois que vous avez déposé votre demande de tournage. En 2019, plus de 1000 demandes de tournages ont été traitées représentant plus de 5000 jours de tournage à Paris.
 

Ce que ne fait pas Paris Film

Paris Film ne traite pas les demandes de reportages ou d’émissions TV de flux (jeux, téléréalité, émissions et captations d'événements en direct…). Merci de contacter : presse@paris.fr

Attention : les décors emblématiques suivants ne sont pas gérés par la Ville de Paris et ne peuvent faire l’objet d’une demande auprès de Paris Film pour tourner à l’intérieur : tour Eiffel, Arc de Triomphe, musée du Louvre, jardin des Tuileries, Opéra Garnier, Opéra Bastille, jardin du Luxembourg, musée d’Orsay, La Défense, Palais Royal, château de Versailles, esplanade du Trocadéro, berges de Seine, palais de l’Elysée, Assemblée nationale, sénat, ministères.

Pour y tourner, merci de contacter directement les gestionnaires de ces sites. Paris Film reste votre interlocuteur gérer que vos éventuelles demandes de stationnement près de ces décors.

Paris Film n’apporte pas de conseils en recherche de décors.

Tourné en grande partie sur et dans l'eau, il fait notamment écho aux problématiques rencontrées par les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris, alors que trois épreuves devaientse dérouler dans la Seine, et ce, alors que la qualité de l'eau est durablement affectée par la pollution.

.................... Le réalisateur Xavier Gens nous délivre tous ses secrets de tournage pour la réalisation du film Sous la Seine. Réaliser un film de requin réaliste, c'est un sacré travail !(juin 2024)

Alors que Bérénice Béjo, qui incarne Sophia, une biologiste marine prête à tout pour sauver le requin coincé dans la Seine, est bel et bien la vedette du filmelle est accompagnée de nombreux personnages secondaires, dont Mika, militante écologiste campée par Léa Léviant.

Télé-Loisirs a rencontré Xavier Gens en mai dernier avant la sortie du film : ce dernier nous a confié combien ce personnage comptait pour lui et qu'il avait attaché un soin tout particulier à sa création, en s'inspirant notamment d'une véritable figure de la défense des océans.

"On a beaucoup échangé avec des biologistes et des gens de Sea Shepherd. J’ai notamment contacté Lamya Essemlali (fondatrice et présidente de Sea Sheperd France, ndlr) pour qu’elle lise le film, qu’on parle d’elle et de son expérience. On s’est servi de beaucoup d’interviews de Lamya et des actions de Sea Shepherd pour construire le personnage de Mika et son association. Je me suis vraiment inspiré de ce qu’il s’est passé il y a deux ans avec l’orque et le béluga coincés dans la Seine."

Mais ce ne sont pas les seules références utilisées par le metteur en scène, comme il nous l'a révélé.

"On a fait beaucoup de recherches, on a compilé quasiment tout ce qui avait été fait en termes de requins, allant de films forts comme Les Dents de la Mer, à tous les documentaires possibles. Mais l'une de mes références préférées reste 47 meters down !"

..................... Sous la Seine | Making-of VF | Netflix France

Xavier Gens montre aussi la reconstitution des catacombes en studio, dans un décor plus grand que nature, qu'il a fallu entièrement noyer sous les eaux.

Et puis, bien entendu, il passe à la fabrication du requin, qui bouge essentiellement en effets numériques dans le film, mais qui a aussi eu droit à une vraie maquette terrifiante, qu'on aperçoit dans les bras de Bérénice Béjo.

Enfin, le cinéaste dévoile les coulisses du tournage de la séquence finale, celle du fameux triathlon, et décrit la galère d'une production sur les quais de Seine où l'on ne peut filmer que brièvement, "entre deux péniches qui passent..."

Dans une interview accordée à "L'Équipe" , Xavier Gens a ainsi révélé les coulisses de ce tournage sportif, qui a été réalisé entre des studios en Belgique, en Espagne, mais aussi à Paris, sur la Seine.

Le tournage "a duré quinze semaines, dont huit sous l'eau", explique le réalisateur.

"C'était compliqué, très technique. Il fallait pouvoir anticiper toutes les problématiques sous-marines. Il y a eu beaucoup de préparation. Bérénice (Bejo) a dû travailler pour être capable de nager à 9 mètres sous l'eau en apnée.

Nassim Lyes (qui incarne le chef de brigade Adil), lui, avait une phobie de l'eau, ça l'a guéri", confie le cinéaste. "C'était un tournage sous haute surveillance" ajoute-t-il.

Les scènes sous l'eau étaient donc tournées en studio, mais sur la Seine également, il a fallu bien s'organiser : "C'est compliqué parce que c'est beaucoup de logistique.

Avant d’ajouter sur le véritable lieu de tournage de « Sous la Seine » : « En Espagne, dans un grand bassin avec fonds verts partout, c’était tout ce qui passe à la surface de l’eau comme le triathlon.

Mais c’est à Bruxelles que nous avons réellement tourné les scènes sous l’eau ».

Sur la Seine, vous avez 3 heures de tournage possible, de 7 à 10 heures du matin, où vous pouvez bloquer le fleuve", explique-t-il.

"On a tourné tous nos passages de zodiac, notamment sous les ponts, pendant ces trois heures. Et après 10 heures, on pouvait s'immiscer dans la circulation, mais interdiction d'être statique ou de faire demi-tour n'importe où".

S'ils ne sont pas tombés nez à nez avec un vrai requin dans la Seine, l'équipe du tournage a cependant eu une autre mauvaise surprise sur le fameux fleuve parisien.

 "On a découvert un cadavre le premier jour de tournage. On tournait sur l'Île Saint-Louis et en face, sur le quai de l'Hôtel de ville, il y avait un corps qui flottait entre deux péniches", raconte-t-il.

"Le plus atypique qu'on peut trouver dans la Seine, c'est l'orque et le béluga (les deux animaux avaient été retrouvés dans la Seine en 2022). C'est une preuve de la catastrophe écologique en cours", conclut-il.

 Tout doit être minutieusement pensé en amont, à l'image d'une incroyable invention imaginée pour le film : la "machine à laver" permet de filmer les acteurs sous l'eau en panique, grâce à un concept improbable, "un vrai casse-tête d'ingénierie", qui fixe la caméra sur un axe rotatif sous-marin et capte les comédiens dans une sorte de "roue de hamsters".

..... Berenice Bejo discute avec son partenaire,policier,Nassim Lyes

Lors d'un entretien accordé à Télé-Loisirs, Xavier Gens a évoqué la longue et difficile préparation avant les prises de vues :

 "Avant le tournage, il y a eu un entraînement des équipes sur 2-3 mois pour la plongée. Chaque acteur et technicien était accompagné d'un "safety diver" (plongeur de sécurité) attitré.

Les techniciens devaient avoir un permis de plongée niveau 2 pour travailler sous l’eau avec l’électricité, projecteurs, caméras, etc.

Une fois sous l’eau, ils avaient entre 40min et 1h d’autonomie.

Les safety diver surveillaient que tout le monde allait bien et ils contrôlaient la consommation d'oxygène. Ils interrompaient le tournage 10min avant la fin des bouteilles pour que tout le monde remonte.

Moi je restais à la surface, je regardais sur écran et les guidais à l'audio dans des oreillettes.

Parmi les trésors cachés que la Seine a abrités, on retrouve des œuvres d’art en tout genre, comme une statuette de Camille Claudel et Rodin, estimée à 800 000 euros, une statuette d’Apollon, des sculptures datant de l’époque gallo-romaine…

Des armes et des obus et des objets datant de la guerre dans la Seine

La Seine abrite de nombreux vestiges de la guerre. Chaque année, on retrouve entre 480 et 550 tonnes d’obus dans toute la France ! En tout, 154 obus ont été découverts par la brigade fluviale et les démineurs rien qu’à Paris en 2022.

En 2018, c’était un ancien modèle de 1917 qui a été retrouvé dans le fleuve après une crue importante.

On a également retrouvé un casque français datant de la première guerre mondiale, non loin du quai d’Austerlitz. Et bien sûr, on ne parle pas des nombreuses armes trouvées dans le fleuve… Pistolet, couteaux, fusils…

Qui a dit qu’il n’y avait que des poissons dans la Seine ? Certains animaux exotiques insoupçonnés ont trouvé refuge au sein du fleuve.

En 1984, un crocodile de 80 cm a été retrouvé dans les égouts de Paris, au niveau du Pont-Neuf. Cette femelle a été transférée à la Ferme aux crocodiles de Pierrelatte, dans la Drôme et a vécu 36 ans ! Dans le même style, un python mort de 40 kg a été retrouvé en 2012. Ce dernier a certainement été abandonné par son propriétaire… 

Enfin, un phoque veau-marin a été aperçu dans la Seine en août 2022. L’animal aurait, selon l’association Sea Sheperd, l’habitude de venir s’y nourrir à cette période de l’année.

C’est une histoire assez incroyable mais vraie ! En 2014, un plongeur de la brigade fluviale a découvert un mascaron de plus de 100 kilos. La tête effrayante faisait partie des 381 décorations qui ornaient à l’origine le Pont-Neuf. Elle devait servir à éloigner les mauvais esprits par ses traits inquiétants, rappelant les dieux antiques. Elle trône désormais au musée Carnavalet sur l’histoire de Paris.

En 2021, c’est un squelette entier de mammouth laineux qui a été retrouvé à une cinquantaine de kilomètres de Paris, à Changis-sur-Marne. Baptisé affectueusement Helmut, ce mastodonte devait peser entre 4 et 5 tonnes. Une découverte majeure pour les archéologues !

En 1957, de très vieilles pièces datant

du Iᵉʳ, IIᵉ et du IVe siècle ont été retrouvées !

Des trésors que vous pouvez admirer au musée Carnavalet !

 

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