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Knock on Wood

ISRAEL , Palestine , Hamas , Hesbollah : les racines du conflit

30 Septembre 2023 , Rédigé par Ipsus

La lutte entre Arabes et Juifs pour la propriété de la Terre Sainte remonte à plus d'un siècle et a donné lieu à sept guerres majeures . 

La dernière a éclaté le 7 octobre lorsque le groupe islamiste palestinien Hamas , qui se consacre à la destruction d'Israël et que les États-Unis et l'Union européenne ont désigné comme organisation terroriste, a attaqué le sud d'Israël depuis la bande de Gaza , tuant 1 300 personnes dans les villes, les kibboutzim et l'armée. bases et un festival de musique dans le désert. Plus de 1 500 personnes sont mortes lors des représailles israéliennes. 

Au regard du passé, l'historien Georges Bensoussan ne cache pas son inquiétude.

Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty , l'attentat qui a coûté la vie à un enseignant d'Arras , victime d'un jeune fiché S (né dans la république russe à majorité musulmane d'Ingouchie)

« le jour ou le Hamas a décrété un jour de colère », est pour lui un signe de plus d'une « offensive généralisée contre le monde occidental ».

« L'école, c'est un sanctuaire des Lumières », a-t-il rappelé ce dimanche, dans le Grand Rendez-vous Europe 1 - CNews - « Les Echos ».

L'auteur des « Territoires perdus de la République », de l'« Histoire de la Shoah » ou des « Origines du conflit israélo-arabe » a dit « ne pas croire à la rhétorique de l'avant-après » annonçant un nouveau paradigme après un tel attentat, qui ne sert selon lui qu'à « rassurer l'opinion ».

LE FIGARO. – La soudaineté et la brutalité des attaques du Hamas contre Israël s’inscrivent selon vous dans une forme de continuité historique. Pourquoi ?

Georges BENSOUSSAN. – Pour la première fois depuis 1948, la guerre a lieu sur le territoire de l’État d’Israël reconnu internationalement. Jamais depuis la fin des combats pour l’indépendance en 1949 on n’avait assisté à cela. La continuité, c’est la barbarie, dont font preuve les assaillants qui ne distinguent ni civils ni militaires. Une violence aveugle qu’ils revendiquent sur les réseaux sociaux et qui se situe dans la continuité de cette partie du nationalisme palestinien qu’on a vu à l’œuvre lors des massacres perpétrés en 1929 à Hébron, à Safed et à Jérusalem. Et que l’on reverra également dans les combats de 1947-1948 où face à des forces arabes palestiniennes, il n’y eut ni blessé ni prisonnier juif.

Cela participe-t-il de la stratégie et de l’idéologie même du Hamas ?

Non pas de fascisme comme on le dit souvent, mais un intégrisme caractérisé par sa violence extrême, sa rhétorique complotiste et son antisémitisme. Sa charte fondatrice parle explicitement de la destruction de l’État d’Israël.

Vous avez récemment consacré un livre aux origines du conflit (Les Origines du conflit israélo-arabe. 1870-1950, PUF, Que Sais-je ?). La tragédie actuelle était-elle annoncée dès la naissance d’Israël ?

La conscience arabo-musulmane se montre alors aveugle au sionisme qu’elle voit comme un nouvel avatar du colonialisme, en dépit du fait que le Coran souligne la légitimité des Juifs sur cette terre comme l’écrit en 1899 l’ancien maire de Jérusalem, Youssef Ziyad al-Khalidi, au grand rabbin de France, Zadoc Kahn : “Mon Dieu, à la vérité, c’est bien votre terre…” Cette tragédie renvoie à la question du compromis et de la tolérance, cette notion occidentale conquise de haute lutte après les guerres de religion et née de la révolution intellectuelle du XVIIe siècle européen. Or, à quelques exceptions près, la tolérance est restée étrangère au monde arabo-musulman. Ce n’est pas là un jugement ethnique et “essentialisant”, c’est une donnée historique.

On peut à bon droit citer la révolution que connaît la Tunisie des années 1857-1864, laboratoire d’une modernité arabo-musulmane, et la Nahda, la renaissance littéraire et politique arabe de l’Égypte à l’Irak du début du XXe siècle, mais tout cela a abouti à une impasse avec la montée en puissance d’un nationalisme fermé et, parallèlement, la montée de l’islamisme.

Vous soulignez dans ce livre le rôle d’Amin al-Husseini, le mufti de Jérusalem…

À partir de 1925-1926, le « grand mufti » que les Anglais ont nommé en 1921 va islamiser le conflit en comprenant que la nation au sens occidental du terme ne signifie rien pour une société aux structures claniques, massivement rurale et analphabète. L’islam seul sera le fédérateur de la société arabe de Palestine, musulmane sunnite à 88 %. Cette radicalisation islamique l’entraîne à refuser toutes les formes de compromis, depuis le plan Peel en juillet 1937 jusqu’au Livre blanc de mai 1939 qui abroge pourtant la déclaration Balfour. Sa recherche d’une alliance avec l’Allemagne nazie le conduit à s’installer à Berlin en novembre 1941 pour y demeurer jusqu’à la fin de la guerre, y appelant, entre autres au massacre des Juifs alors que le génocide a déjà commencé. Après la guerre, réfugié au Liban, il impose par la violence la domination de son clan sur la société palestinienne et fait taire par l’assassinat toutes les voix discordantes, à commencer par celles prêtes au compromis avec la partie juive.

Plus que d’un affrontement entre deux nationalismes, vous évoquez un affrontement anthropologique…

Le conflit interroge en effet la place du Juif en terre arabo-musulmane. Dès lors que le Juif remet en cause son statut de “protégé” et qu’il se prend à parler d’égal à égal à son maître d’hier, un bouleversement de nature anthropologique déstabilise le dominant d’hier. On ne peut pas séparer l’histoire de ce très vieux conflit de la contestation de cette servitude.

L’attaque a été émaillée d’actes de barbarie. Faut-il y voir un lien avec le statut de dhimmi que fut longtemps celui des Juifs en Palestine ?

La sauvagerie dont vous parlez, c’est le corps désarticulé d’une jeune femme traîné dans les rues de Gaza, des enfants humiliés, une vieille dame grimée en combattante du Hamas, le « tir au lapin » sur des civils désarmés, un pogrom au sens premier du terme, une “chasse aux Juifs” comme l’ont dit à raison de nombreux commentateurs. Cette violence est en filigrane la réponse à la révolte du dominé juif contre sa condition de dhimmi, la réponse à l’« arrogance » nouvelle du soumis d’hier qui prétend établir un État-nation en Palestine. Cet affront infligé à la psyché arabo-musulmane n’est pas supportable pour les hommes du Hamas comme de toute la mouvance islamiste. C’est sa rébellion qu’on entend faire payer au Juif dans ce déchaînement de cruauté. À l’instar de l’orgie de violence qui s’abattait sur l’esclave en fuite dans la Rome antique par exemple.

Les Occidentaux sont aujourd’hui incapables d’entendre cette économie de la haine ; ils rêvent, éveillés, d’une société apaisée et hédoniste en oubliant que la force principale des peuples comme le disait Raymond Aron réside moins dans la quête de leurs intérêts rationnels que dans le triomphe de leurs passions archaïques, le nationalisme, le racisme, l’intolérance religieuse fanatique. Dans ce gouffre culturel entre deux visions du monde, et dans cette révolte du sujet juif jadis dominé résident les principaux verrous anthropologiques à la résolution de ce conflit.

Que vous inspire le fait que le ministre de l’Intérieur ait demandé de protéger les “lieux juifs” ? Et que pensez-vous du refus de certaines forces politiques ou associations de condamner clairement l’attaque du Hamas ?

Qu’il faille protéger les “lieux juifs” alors qu’en Israël les Juifs civils et militaires, jeunes et vieux, hommes et femmes sont assassinés parce que juifs, il y a là quelque chose d’ubuesque, de tragique et de fou.

Les forces politiques qui refusent de condamner les actes de sauvagerie perpétrés depuis le matin du 7 octobre pensent peut-être qu’il s’agit d’une réponse au « colonialisme de l’État d’Israël ». Elles devraient pourtant se souvenir qu’à la veille de la guerre des Six-Jours, alors qu’il n’était question d’aucune “colonie”, le principal dirigeant palestinien d’alors, Ahmed Choukairy, déclarait qu’en cas de guerre il n’y aurait “probablement pas de survivant juif”.

Si ces gens pensent donc réellement que ce qui arrive est une réponse à la “colonisation”, alors que depuis dix-huit ans Gaza est vide de toute présence juive, ils relèvent d’une forme de cécité volontaire. On peut rétrécir la focale sur les “colonies”, sur les “réfugiés” ou sur Jérusalem, tous problèmes réels par ailleurs, mais on prend alors le risque de ne pas voir qu’il s’agit de quelque chose de plus puissant et que la sauvagerie du 7 octobre a mis en lumière : le refus radical de toute présence juive de la mer au Jourdain.

 Pourquoi le Hamas a-t-il attaqué Israël maintenant ?

Le moment choisi pour cette attaque surprise sur plusieurs fronts était remarquable pour plusieurs raisons :

  • Cela s’est produit alors que les États-Unis s’efforçaient de conclure un grand accord potentiellement historique qui verrait l’Arabie Saoudite normaliser ses relations avec Israël en échange de garanties de sécurité américaines pour apaiser les inquiétudes des Saoudiens concernant l’Iran, leur rival pour la puissance régionale. L’accord était censé offrir certaines concessions aux Palestiniens, mais il est loin de faire avancer leur objectif d’un État indépendant. L’attaque aurait pu être une tentative du Hamas, et peut-être de ses partisans en Iran, d’ arrêter l’accord dans son élan . Les pays arabes du Golfe qui ont travaillé à l’établissement de liens avec Israël n’ont pas condamné l’attaque et ont déclaré que la clé d’une stabilité durable réside dans la reprise des pourparlers pour une solution à deux États.
  • D'une ampleur sans précédent, l'assaut s'est produit dans un contexte de luttes intestines prolongées entre Israël à propos d'un plan du gouvernement de Netanyahu visant à affaiblir le système judiciaire israélien. Des mois de manifestations ont divisé le pays, incitant des généraux à la retraite à avertir que les ennemis d'Israël pourraient chercher à exploiter la désunion.
  • Le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël comprend des politiciens qui s'opposent à l'attribution de territoires aux Palestiniens pour un État, ce qui a ajouté à un sentiment de colère latent parmi eux. Cela était particulièrement vrai à Gaza. Mais en Cisjordanie également, les Palestiniens lancent depuis des mois des attaques sporadiques contre des civils et des soldats israéliens, tandis que des colons israéliens extrémistes saccageaient les villages , incendiant des voitures et des maisons. Même avant la dernière explosion de violence, 2023 s’annonçait comme l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens et les Israéliens depuis la deuxième Intifada, il y a vingt ans.
  • Le Hamas a choisi d’attaquer le jour du sabbat, à l’occasion du 50e anniversaire du début de la guerre israélo-arabe de 1973. De la même manière, cette attaque a pris Israël au dépourvu. Il a été lancé à Yom Kippour, le jour le plus saint du calendrier juif.
..................... guide pour comprendre les racines de la guerre Israël-Hamas

1. Quelles sont les racines du conflit ?

Les Arabes et les Juifs vivant en Terre Sainte ont été gouvernés par l'Empire ottoman jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque le Royaume-Uni, l'un des vainqueurs de la guerre, a pris le relais. Au cours de cette période, l’immigration juive d’Europe vers ce qu’on appelait alors la Palestine mandataire a considérablement augmenté, en particulier dans les années 1930, en raison de la persécution des Juifs par les nazis. La résistance à l’immigration juive et la montée du nationalisme parmi les Arabes ont conduit à une révolte à la fin des années 1930. Dans un effort pour mettre fin à la violence entre arabes et juifs, une commission britannique a recommandé en 1937 de diviser la Palestine en deux États, un arabe et un juif. Les Nations Unies ont adopté un plan de partition différent en 1947. Les Arabes ont rejeté les deux plans, ce qui a conduit à la déclaration d'indépendance d'Israël en 1948 et à la première guerre israélo-arabe. Cette période a produit plus d’un demi-million de réfugiés arabes.

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2. Qui sont les Palestiniens ?

Lors d’une guerre de 1967, Israël a conquis, entre autres territoires arabes, la bande de Gaza à l’Égypte et la Cisjordanie à la Jordanie. Cela a placé les habitants de ces régions, connus à cette époque sous le nom de Palestiniens, sous occupation militaire, attisant le nationalisme parmi eux.

3. Qu'est-ce que le Hamas ?

Acronyme arabe du Mouvement de résistance islamique, le Hamas a été fondé en 1987 lors de la première Intifada palestinienne, ou soulèvement, contre l'occupation israélienne. C'était une émanation des Frères musulmans égyptiens, un mouvement religieux, social et politique islamiste. Au départ, il a gagné en popularité auprès des Palestiniens grâce à la création d’un réseau d’associations caritatives qui s’attaquent à la pauvreté ainsi qu’aux besoins en matière de soins de santé et d’éducation. Il a ensuite gagné en notoriété grâce à une campagne d’attentats-suicides et d’autres attaques contre les Israéliens.

4. Que veut le Hamas ?

L’objectif principal du Hamas, tel qu’énoncé dans une charte révisée publiée en 2017, est la destruction de l’État d’Israël. Le document décrit l’ensemble de la Terre Sainte comme « une terre arabo-islamique » et affirme que le Hamas rejette toute option autre que sa « libération complète ». Selon la charte révisée, le conflit du groupe concerne « le projet sioniste », et non les Juifs en soi. La charte originale du Hamas disait : « Le jour du jugement n’arrivera pas tant que les musulmans n’auront pas combattu les Juifs et ne les auront pas tués. » Le document le plus récent indique que « résister à l’occupation par tous les moyens et méthodes est un droit légitime garanti par les lois divines ». Un sondage réalisé début septembre dans la bande de Gaza et en Cisjordanie suggérait que, s'ils avaient le choix lors des élections législatives, 34 % des Palestiniens voteraient pour le Hamas, contre 36 % pour le Fatah, la principale faction laïque de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). l'ancien groupe de guérilla qui a fait la paix avec Israël en 1993.

5. Qu'est-ce qu'un sioniste ?

Le mouvement sioniste , né en Europe à la fin du XIXe siècle en réponse à l'antisémitisme, a soutenu l'établissement d'une patrie pour le peuple juif dans son ancienne patrie. Il doit son nom à une colline de Jérusalem nommée dans l'Ancien Testament. Depuis que le mouvement a atteint son objectif, un sioniste est aujourd’hui quelqu’un qui soutient le développement et la protection de l’État d’Israël.

6. Qu'est-ce que la bande de Gaza ?

La bande de Gaza est une petite enclave – délimitée par Israël, l’Égypte et la mer Méditerranée – où 2 millions de Palestiniens vivent dans des conditions de surpeuplement et de pauvreté, pour la plupart des réfugiés. Pendant environ une décennie, Gaza a été gouvernée par l’Autorité palestinienne, l’organisme responsable de l’autonomie palestinienne limitée dans le cadre des accords de paix d’Oslo signés par Israël et l’OLP. En 2005, Israël a retiré ses troupes de Gaza et y a abandonné les colonies de citoyens israéliens. Lors des élections législatives palestiniennes de l'année suivante, le Hamas a vaincu la faction Fatah de l'OLP, qui domine l'Autorité palestinienne. Après des mois de combats entre les deux groupes, le Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007. Israël maintient le contrôle de l'espace aérien et du territoire maritime de Gaza et, avec l'Égypte, impose depuis longtemps un blocus du territoire.

7. Pourquoi y a-t-il tant de réfugiés à Gaza ?

La guerre israélo-arabe de 1948 et ses conséquences ont produit plus d’un demi-million de réfugiés palestiniens, dont beaucoup ont fui vers Gaza. Leurs descendants sont aujourd’hui considérés comme des réfugiés car aucune solution permanente n’a été trouvée pour eux. Les Palestiniens soutiennent qu’en plus des milliers de réfugiés d’origine encore en vie, quelque 5 millions de leurs descendants – à Gaza, en Cisjordanie et à l’étranger – ont droit au « droit au retour » en Israël. Les responsables israéliens ne sont pas d’accord. Ils craignent qu'avec un tel afflux, combiné aux près de 2 millions d'Arabes qui sont déjà citoyens d'Israël, les 6,7 millions de Juifs du pays pourraient devenir en infériorité numérique, ce qui irait à l'encontre de l'objectif de création d'un État juif.

8. Quelle est la situation en Cisjordanie ?

La Cisjordanie est un bloc de territoire enclavé à l’ouest du Jourdain où vivent 3 millions de Palestiniens. Elle abrite également quelque 460 000 Juifs israéliens vivant dans des soi-disant colonies . Certains Israéliens soutiennent que parce que la Cisjordanie – à laquelle ils se réfèrent par son nom biblique, Judée et Samarie – faisait partie de la patrie historique des Juifs, Israël devrait l’annexer . L’Autorité palestinienne exerce une autonomie limitée en Cisjordanie et Israël y exerce un contrôle global, comme le prévoient les accords d’Oslo. Les accords visaient à établir des arrangements provisoires pendant que les deux parties négociaient un accord sur le statut final, qui aurait vraisemblablement établi un État palestinien aux côtés d’Israël.

9. Que s’est-il passé avec les pourparlers de paix ?

Les deux parties ont échoué à plusieurs reprises à résoudre les problèmes qui font obstacle à un accord sur le statut final, notamment le tracé des frontières, la manière de partager Jérusalem et le statut des réfugiés palestiniens. Le dernier cycle de négociations a échoué en 2014.

............................ Quelle est l’histoire de la solution à deux États ? Faisant partie de l'Empire ottoman depuis 1517, la Terre Sainte est passée sous la gouvernance britannique lorsque les vainqueurs de la Première Guerre mondiale se sont partagé le contrôle du territoire des perdants. La solution à deux États remonte à la Commission Peel de 1937 , qui recommandait de diviser ce qui était alors appelé la Palestine mandataire britannique pour mettre fin à la violence arabo-juive. Les Nations Unies ont adopté un plan de partition différent en 1947, mais les Arabes ont rejeté les deux, ce qui a conduit à la déclaration d'indépendance d'Israël en 1948 et à la première guerre israélo-arabe. Cette période a produit plus d’un demi-million de réfugiés palestiniens. Lors de la guerre de 1967, Israël a capturé, entre autres territoires arabes, la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, plaçant les habitants sous occupation militaire et attisant le nationalisme palestinien. Après le soulèvement palestinien qui a débuté en 1987, a coûté la vie à plus de 1 200 Palestiniens et 200 Israéliens, des négociations secrètes ont donné lieu aux accords historiques d'Oslo de 1993 . À titre provisoire, les Palestiniens ont obtenu une autonomie limitée au sein d’une entité appelée Autorité palestinienne.

10. Qu'est-ce qu'un kibboutz ?

Plusieurs des villes frappées par les combattants du Hamas étaient des communautés israéliennes appelées kibboutzim, le pluriel hébreu de kibboutz, qui signifie rassemblement. Phénomène propre à Israël, un kibboutz est une communauté collective, généralement engagée dans l'agriculture. Le premier a été créé en 1910 et il en existe aujourd’hui environ 250. Les premiers kibboutzim étaient des expériences radicales d’égalitarisme, les habitants mettant en commun tous leurs revenus et les partageant équitablement, prenant tous leurs repas ensemble et élevant parfois leurs enfants dans des maisons de groupe. Aujourd’hui, de nombreux kibboutzim se sont écartés de ces pratiques, mais ils préservent toujours des éléments de vie communautaire.

11. Pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël ?

Depuis la Seconde Guerre mondiale, Israël a reçu plus d’aide américaine que tout autre pays – quelque 158 milliards de dollars en aide et en financement de défense antimissile. Pendant les deux premières décennies qui ont suivi sa naissance en 1948, Israël n’a pas été un allié particulièrement proche de l’Amérique. Les États-Unis se sont rapprochés d’Israël en partie à cause de calculs de guerre froide, alors que l’Union soviétique soutenait ses ennemis arabes dans les années 1960 et 1970. Au moment de l’effondrement de l’URSS en 1991, les relations entre les États-Unis et Israël avaient développé de nouveaux fondements. Israël bénéficie du soutien populaire aux États-Unis. Les Juifs américains, qui sont devenus plus francs alors que l’antisémitisme déclinait, s’attendent à ce que le Congrès et la Maison Blanche maintiennent Israël proche. C'est également le cas des chrétiens évangéliques, qui croient que la création d'Israël prédit la seconde venue du Christ. Leurs tendances républicaines ont rendu leur soutien à Israël – à l'origine une cause démocrate en raison des liens des Juifs avec le parti et de l'orientation précoce d'Israël vers la gauche – bipartisan. La révolution islamique iranienne et les attaques des islamistes contre des cibles américaines, y compris celles du 11 septembre, ont eu tendance à rendre les Américains antipathiques envers les ennemis d'Israël.

12.Pourquoi les accords d’Oslo ont-ils échoué ?

L’occupation militaire, la construction de colonies israéliennes et la violence se sont poursuivies, alors que les deux parties ont échoué à plusieurs reprises à résoudre les problèmes qui faisaient obstacle à un accord final promis qui aurait vraisemblablement établi un État palestinien. Un deuxième soulèvement palestinien , de 2000 à 2005, fut particulièrement sanglant . La plupart des pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État, mais cela ne change rien sur le terrain : Israël contrôle en dernier ressort le territoire. Les pierres d'achoppement dans les négociations israélo-palestiniennes comprenaient le tracé des frontières, la manière de partager Jérusalem et le statut des réfugiés palestiniens . Israël a agi seul en 2005, retirant ses troupes et ses colons de la bande de Gaza, tout en fermant en grande partie la frontière, puis en imposant un blocus après que le groupe militant Hamas a arraché le contrôle du territoire à l'Autorité palestinienne en 2007. Gaza est ensuite devenue une rampe de lancement de roquettes. , des mortiers et des combattants palestiniens en Israël.

 

https://www.un.org/unispal/document/auto-insert-202927/

À la fin de la Première Guerre mondiale, la Palestine faisait partie des anciens territoires arabes ottomans devenus territoires mandatés par la Société des Nations. Les dispositions pertinentes du Pacte de la Société des Nations (article 22) faisaient référence à ces territoires comme à « certaines communautés appartenant autrefois à l'Empire turc [qui] ont atteint un stade de développement où leur existence en tant que nations indépendantes peut être provisoirement reconnue sous réserve de l'octroi de sanctions administratives ». assistance et conseils d'un Mandataire jusqu'à ce qu'ils soient capables de se débrouiller seuls. Les souhaits de ces communautés doivent être une considération principale dans la sélection du Mandataire".

Tous sauf un de ces territoires sous mandat (classés dans la catégorie des mandats « A ») dont l'indépendance a été provisoirement reconnue sont devenus des États pleinement indépendants, comme prévu. L'exception était la Palestine où, au lieu de se limiter à « la fourniture d'une assistance et de conseils administratifs », le mandat avait pour objectif principal la mise en œuvre de la « Déclaration Balfour » publiée par le gouvernement britannique en 1917, exprimant le soutien de ce gouvernement à « la création en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif". Cet engagement a été inclus dans le mandat pour la Palestine, formellement attribué en 1922 à la Grande-Bretagne par la Société des Nations, sans avoir pris connaissance des souhaits du peuple palestinien, comme l'exige le Pacte.

Au cours des 25 années du mandat palestinien, de 1922 à 1947, une immigration juive à grande échelle en provenance de l’étranger, principalement d’Europe de l’Est, a eu lieu, les chiffres augmentant dans les années 1930 avec la persécution notoire des Juifs par les nazis. Au cours de cette période, la population juive de Palestine, composée principalement d'immigrants, est passée de moins de 10 pour cent en 1917 à plus de 30 pour cent en 1947. Les revendications palestiniennes d'indépendance et de résistance à l'immigration juive ont conduit à une rébellion en 1937, suivie d'une terrorisme et violence des deux côtés pendant et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. La Grande-Bretagne, en tant que Puissance mandataire, a tenté de mettre en œuvre diverses formules pour apporter l’indépendance à un pays ravagé par la violence. Un plan de partition, une formule d’autonomie provinciale, une Palestine indépendante et unifiée furent tous envisagés et abandonnés, et en 1947, la Grande-Bretagne, frustrée, confia le problème aux Nations Unies.

ISRAEL , Palestine , Hamas , Hesbollah : les racines du conflit
.............................(video : 43 mn ). 25 févr. 2023 L’historien Georges Bensoussan, auteur notamment des Territoires perdus de la République, fait paraître dans la collection Que sais-je ? un précis très riche qui fait la généalogie politique et anthropologique du conflit israélo-arabe de 1870 à 1950.
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............................. 9 oct. 2023 "Le conflit israélo-palestinien est avant tout un conflit de temporalités". Pour Georges Bensoussan, le sionisme a crée un choc identitaire entre une société juive occidentalisée et une population musulmane attachée à la conception du "mektoub". Antoine Mercier reçoit l'historien à l'occasion de la sortie de son Que sais-je ? sur "Les origines du conflit israelo-arabe" _ TIMING de la VIDEO (30 mn ): 00:00 Le mouvement national par l'hébreu 08:34 Conflit de temporalité: l'impossible progressisme du Mektoub 13:46 L'islamisation du combat 20:01 Israël et la culpabilité des Nations 27:00 Israël, colosse au pied d'argile

Régulièrement, les media informent sur la situation explosive en Israël, Cisjordanie et Gaza, sur les tensions meurtrières qui opposent des Palestiniens radicalisés à Tsahal. Un auditeur ou un lecteur âgé de 20 à 50 ans, né entre 1970 et 2000, a-t-il conscience que le conflit a débuté bien avant sa naissance et que les Juifs ne se sont pas installés, tout à coup, en 1948 sur des terres qui ne leur appartenaient pas comme l’explique une certaine presse ? L’on peut donc saluer la sortie de ce bref ouvrage qui retrace une longue histoire en la mettant à la portée de tous.

2Car en effet, les heurts, parfois violents, entre Juifs et Arabes, dans cette partie du Proche Orient, ne datent pas d’hier. Georges Bensoussan fixe les origines du conflit aux décennies 1860-1870, il y a 150 ans, lorsque le nationalisme juif, le sionisme, s’éveille grâce au développement d’une presse hébraïque (HaLevanon 1867, HaHavazelet 1870) et, en conséquence, de l’usage de l’hébreu, langue lue et parlée, avant même les premières entreprises de Ben Yehouda (1880-1890). Et l’on pourrait remonter plus antérieurement encore avec la sortie du livre de Mapou : Ahavat Tsion (L’Amour de Sion), roman de l’histoire du peuple juif entièrement rédigé en hébreu qui commence à concurrencer, en littérature, le yiddish des communautés d’Europe orientale et centrale. Dans le contexte des revendications nationales dans l’Europe du XIXe siècle, le sionisme n’est que l’expression d’aspirations nationales, parmi d’autres, qui se focalisent, comme pour les autres peuples, autour de la langue.

3L’éveil national arabe est un peu plus tardif et se manifeste à partir du début du XXe siècle précise GB. Mais il entre rapidement en conflit avec la présence juive en Palestine ottomane qui, pourtant, est très ancienne et remonte à plus d’un millénaire. À Jérusalem, par exemple, dans les années précédant la Première Guerre mondiale, les Juifs sont majoritaires.

4Aussi les deux nationalismes, les deux cultures s’entrechoquent dès le début du XXe siècle. Les heurts se multiplient entre les deux guerres et atteignent leur paroxysme avec les pogromes de 1929 puis de 1936. En 1948, avec la création de l’État d’Israël, non reconnu par les États arabes non palestiniens, le retournement dans la hiérarchie des relations entre les deux communautés est déstabilisant pour les Arabes. De dhimmis soumis à l’autorité arabe, les Juifs deviennent les maîtres de la région. Il s’ensuit une frustration chez les Arabes qui, en même temps, tentent de lever le joug colonial dans les pays voisins.

5Les différences persistent, se renforcent parfois. La société arabe reste, durant le premier XXe siècle, clanique ce qui porte préjudice à l’unité nationale. La société juive apporte l’émancipation, l’intégration des femmes qui jouent un rôle dans l’économie notamment des kibboutz et s’impliquent dans les combats. L’occupation des terres est aussi déterminante dans le partage de la région. Si des Juifs parviennent à s’installer c’est que des Arabes vendent des terrains et pas seulement les grands propriétaires mais aussi des fellahs.

6Dans sa brièveté, l’ouvrage expose clairement l’histoire du conflit chronologiquement : les nouveautés de la Première Guerre mondiale avec l’engagement de Juifs du Yishouv contre la Turquie et la Déclaration Balfour, les agitations de l’entre-deux-guerres dans la Palestine mandataire, l’attrait du nazisme auprès de certaines grandes familles arabes de Palestine, l’embrasement au lendemain de la Shoah lorsque les Anglais restreignent l’immigration des rescapés et que les Arabes se mobilisent pour empêcher la création d’un État juif.

71950, au lendemain de la guerre d’Indépendance, les Juifs ont un État tandis que les pays voisins se partagent les territoires restés entre les mains des Arabes : Gaza revient à l’Égypte et la Cisjordanie à la Jordanie, mais il n’y a pas d’État palestinien. Et l’on ne parle pas d’occupation.

8Un ouvrage très utile pour comprendre la situation actuelle, agrémenté de cartes explicatives et tirant ses informations d’ouvrages dont les auteurs sont des spécialistes de cette histoire, tant du côté israélien qu’arabe.

.................................... 11 juin 2023_(video 1h35mn)_ Georges BENSOUSSAN - Les origines du conflit israélo-arabe

Il couvre, de 1870 à 1950, 80 ans de l’histoire  de cette terre qui avait perdu son nom de Judée depuis que l’empereur Hadrien avait imposé le nom de Palestine après la révolte de Bar Kochba, cette terre que certains appelaient “sainte” et qui était devenue , entre aridité du sol et maladies infectieuses, une des plus déshéritées de l’empire turc, une terre que de savants géographes avaient déclarée inapte à toute colonisation, mais qui n’était pas cependant, comme l’avait dit un Chrétien ami des Juifs, “une terre sans peuple pour un peuple sans terre”. 

En 1870, la population de la Palestine est d’environ 350 000 habitants, dont environ 20000 Juifs. En 1914 elle a presque doublé, et c’est  l’augmentation de la population musulmane qui est considérable. Elle est liée à un taux de natalité spectaculaire, à une amélioration sanitaire et économique qui provoque un afflux de population et des tensions  sur les prix et l’occupation des terrains, qui ne sont pas uniquement expliquées par l’augmentation à l’époque de la population juive. Il n’y a environ que 30 000 immigrants Juifs au cours de la seconde Alyah, 2% de ceux qui à la même époque sont venus aux États Unis. 

C’est un des points forts du livre que de détailler les considérations économiques et marchandes qui déterminent  les ventes de terres, l’augmentation des prix du foncier et le ressentiment des paysans tenanciers.

Georges Bensoussan est l’auteur d’une oeuvre considérable, d’abord axée sur la Shoah, dont le premier livre a été, il y a déjà 25 ans, “Auschwitz en héritage, du bon usage de la mémoire”. On sait qu’il a écrit aussi sur l’histoire récente des “Juifs dans le monde arabe” et qu’il a été le maitre d’oeuvre des “Territoires perdus de la République”, livre accueilli en 2002 dans un silence assourdissant, mais dont le triste constat a été continuellement conforté depuis lors. Mais il a aussi écrit une “Histoire intellectuelle et politique du sionisme” très documentée qui s’arrête au début de la deuxième Guerre Mondiale. 

Sur le plan méthodologique, il est un adepte de ce qu’on appelle “l’histoire culturelle”, qui considère que l’histoire  est liée aux représentations collectives c’est-à-dire aux façons de voir, de subir et d’agir sur le monde des différents groupements d’individus. L’individu de l’histoire n’est pas un robot rationnel, il est mobilisé par ses passions et ses craintes, qu’il faut parfois dépister derrière la froideur des documents historiques et les conflits culturels ne sont pas uniquement des conflits économiques ou religieux.

Le Que sais-je de Bensoussan ne reprend pas les considérations nuancées et complexes de ce gros livre que fut l’histoire du sionisme. Il  se focalise sur le conflit israélo-arabe dans ses composantes locales et géopolitiques, sur  les tensions et les conflits générés par l’arrivée des immigrants juifs, nouveaux fermiers enthousiastes ou citadins occidentalisés, en face d’une société  palestinienne fragmentée, souvent ignorée aujourd’hui, société dominée par de grandes familles, avec une bourgeoisie citadine nationaliste émergente et une masse rurale  laissée à l’abandon et largement analphabète.

Il décrit aussi les palinodies d’un gouvernement britannique qui avait imposé la déclaration Balfour de 1917 dans les organisations internationales telles la Société des Nations,  mais qui, plus tard, alors même que l’horizon devenait tragique pour les Juifs européens, essayait avant tout de complaire aux pays arabes en édictant son Livre Blanc. L’inquiétude sur la pérennité des voies de navigation au travers du Canal de Suez avait pris le dessus sur la détresse des Juifs traqués….

On y voit dès 1921, le Haut commissaire britannique Herbert Samuel, juif pratiquant par ailleurs, commettre la faute majeure de nommer un anti-juif forcené, Amine al-Husseini, Grand mufti de Jérusalem à 26 ans, sans diplôme théologique et contre l’avis de ses pairs, dans le vain espoir de concilier sa puissante famille. On sait ce qu’il en résulta….

On y lit une description claire des différentes étapes de la Guerre de 1948 qui donne une cohérence aux épisodes d’un conflit dont on ne connait souvent que des fragments décousus, en général héroïques ou tragiques.

On y trouve enfin une analyse des sources les plus fiables, quelle que soit leur origine, sur le départ de 750 000 Arabes palestiniens, dont l’auteur montre les mécanismes complexes dont le plus important, qui ne se trouve guère dans les documents écrits, est la panique. Panique préventive à l’idée des représailles que les Juifs pourraient faire subir aux Arabes eu égard à la sauvagerie des tueries passées comme celle de Hébron, panique qui accompagne toutes les situations de guerre analogues et qui a aussi conduit 70 000 Juifs à s’enfuir de leurs habitations. 

Georges Bensoussan n’a pas trouvé de trace d’expulsion d’Arabes avant juillet 1948, mais confirme qu’il y en a eu après, notamment  sur la voie de communication Tel Aviv- Jérusalem, comme à Ramla et à Lod t dans certains localités musulmans de Galilée. Il ne cache pas, dans la lignée des nouveaux historiens israéliens, tel Benny Morris, qui ne sont pas tous des antisionistes, les exactions commises aussi par les troupes israéliennes et n’hésite pas à privilégier dans le décompte des victimes de Deir Yassin les conclusions, d’ailleurs mesurées, d’un historien palestinien.

Au total, des analyses sans manichéisme qui déplairont à ceux qui préfèrent le blanc et le noir aux fréquentes nuances de gris de la vérité. C’est le devoir de l’historien et c’est la maturité de ses acteurs que d’accepter l’histoire telle qu’elle fut, et Bensoussan montre aussi combien cette histoire a été fantasmée par la propagande anti-israélienne.

Je recommande donc  vivement la lecture de ce livre, que certaines  librairies refusent de vendre. C’est  une séquelle de l’absurde accusation  de racisme qui fut faite à Georges Bensoussan. Relaxé par le Tribunal correctionnel,  par la Cour d’appel et  par la Cour de Cassation, il continue de sentir le soufre aux yeux d’une certaine bien-pensance. Parmi ces librairies, il y a malheureusement -ou il y a eu jusqu’à la semaine dernière-  celle du Mémorial de la Shoah, la maison où Georges Bensoussan a travaillé pendant de si nombreuses années …

© Richard Prasquier ( 9.2.2023 )

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