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Knock on Wood

Claude Grison : les plantes et les métaux lourds

29 Avril 2023 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Sciences & Techniques, #EAU : H2O

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................ 4 mai 2023 Claude Grison a fait du terrain son laboratoire de prédilection. Et de la nature, son meilleur professeur. En observant certains végétaux survivre sur des terrains minés de métaux lourds, Claude Grison a découvert que ceux-ci agissaient comme de véritables pièges à polluants, capables de détoxifier à grande échelle la terre et les rivières. Depuis elle a déposé une quarantaine de brevets et reçu une douzaine de prix, dont celui de l’inventeur européen 2022. Simple, peu coûteuse et vertueuse, cette méthode de décontamination s’annonce révolutionnaire.

Défenseure d’une chimie plus vertueuse, cette chercheuse au CNRS a mis au point une méthode utilisant les plantes pour dépolluer les sites miniers

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Les videos sont tres pedagogiques,

car Claude GRISON est également Professeure

et c'est avec ses élèves qu'on verra qu'elle a orienté ses recherches ultérieures :

 Décontamination des sols pollués avec des plantes qui absorbent le métal

.................... 13 janv. 2023 #Claude #CNRS #chimiste L'invitée du jour, vendredi, est la chimiste Claude Grison. Directrice de recherche au CNRS, elle a reçu le prix de l’Inventrice européenne de 2022 pour ses travaux sur la dépollution des sols et des sites industriels grâce à des plantes.

                                                                                                           ☝
 "La nature donne les moyens de réparer les dégâts que nous avons causés"

Elle a eu une intuition de génie, qui lui a valu le prix de l’Inventeur européen de l’année 2022. Claude Grison, chimiste bio-inspirée, a développé des méthodes pour décontaminer les sols et l’eau grâce à des plantes.

Mieux encore : les métaux ainsi récupérés servent de catalyseurs « écolos » pour la synthèse de médicaments ou de produits cosmétiques.

................... 10 juil. 2022 Chercheuse au CNRS et entrepreneuse, Claude Grison vient de remporter le Prix de l’Inventeur européen de l’année. Elle a mis au point une technologie à base de plantes pour décontaminer les sols pollués et créer de nouvelles molécules bio-sourcées.
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................ Ecocatalyse : transformer les végétaux en filtres dépolluants.... 1 juil. 2021 Le projet « Eaux végétales » propose un nouveau système de dépollution d’effluents contaminés par les métaux. Il s’agit d’un filtre constitué d’écomatériaux riches en acides phénoliques. Les écomatériaux sont issus de rhizomes de plantes aquatiques endémiques et produites en Occitanie, ou issus de plantes invasives récoltées massivement en milieu naturel pour contrôler leur développement. Il consiste à transposer les résultats de recherche à un procédé pilote démonstratif mis à l’épreuve sur le grand site minier des Malines (Gard - 30). Une gestion précoce des eaux polluées est proposée par pompage des eaux en sortie de galeries minières par un passage direct sur filtre végétal avant réception dans le bassin actuel. Le projet « Eaux végétales » est un projet de R&D visant à créer un partenariat de long terme entre la recherche publique et le monde industriel. Il réunit différents partenaires aux activités complémentaires : le laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques (ChimEco, UMR 5021 CNRS - Université de Montpellier) qui a élaboré la technologie, la fondation Klorane Botanical Foundation (81), qui valorisera le procédé développé, l’entreprise CNR - Compagnie National du Rhône (30) et la Fondation Suez. Deux syndicats mixtes d’aménagement et de gestion des bassins versants (l’Etablissement Public Territorial de Bassin des Gardons et le Syndicat Mixte Ganges - Le Vigan) sont également associés pour récolter des plantes aquatiques invasives et étudier leur potentiel de valorisation dans le procédé. L’écocatalyse, une solution écologique innovante Les activités du laboratoire reposent sur une combinaison inhabituelle de l’environnement, de l’écologie et de la chimie. Cette approche originale est à l’origine d’un nouveau domaine de recherche interdisciplinaire, l’écocatalyse. Les végétaux générés par la phytoextraction et la rhizofiltration sont valorisés à travers un concept innovant de recyclage écologique. Tirant parti de la capacité adaptative remarquable de certains végétaux utilisés à hyper accumuler des métaux primaires ou stratégiques, le concept repose sur l’utilisation directe des espèces métalliques d’origine végétale comme réactifs et catalyseurs de réactions chimiques organiques fines. L’écocatalyse offre la première perspective de valorisation de cette biomasse unique et initie une nouvelle branche de la chimie verte. Bénéficiaire : CNRS Site internet : www.chimeco-lab.com Descriptif de la structure : Le laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques, dit ChimEco, est une unité mixte qui regroupe des chercheurs et ingénieurs du CNRS et un enseignant chercheur de l’université de Montpellier. Ses activités étant fortement valorisées dans l’industrie, la moitié des chercheurs sont financés sur contrats industriels. Il est localisé dans l’hôtel d’entreprise Cap Delta de l’agglomération de Montpellier, en plein cœur du biopôle du Parc Euromédecine. Ses activités reposent sur une combinaison inhabituelle de phytotechnologies adaptées à la dépollution, la réhabilitation écologique de sites dégradés (sols et eau) et la valorisation de ces procédés par une chimie durable innovante et bio-inspirée, l’écocatalyse. Les résultats obtenus doivent contribuer au développement des priorités scientifiques, économiques, et environnementales actuelles d’innovations écologiques.

Entretien avec la Docteur Claude Grison & focus sur le concept d’écocatalyse 👇

La Nouvelle-Calédonie, son lagon féerique, ses récifs merveilleux… et ses sols ravagés par l’extraction minière. Cinquième producteur mondial de nickel, l’archipel paie un lourd tribut écologique à cette industrie lourde. Vingt mille hectares y sont si dégradés qu’on se croirait sur Mars.

Ce sont des terrains caillouteux et desséchés que les averses et les ouragans lessivent chaque année. Les polluants, amenés par les eaux, atteignent ainsi les rivières et le lagon, mettant en péril les récifs coralliens. Jusqu’à il y a peu, il n’y avait aucune solution satisfaisante à ce désastre.

Mais aujourd’hui, à Thio, à 120 kilomètres au nord de Nouméa, l’un de ces sites miniers réputés stériles reverdit peu à peu. Claude Grison, chercheuse CNRS et directrice du laboratoire de Chimie bio-inspirée et innovations écologiques est passée par là. 

..............(mai 2022 ) Claude Grison: Décontamination des sols pollués avec des plantes qui absorbent le métal
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................(video : 12 mn ) Biomimexpo 2022 _ Claude Grison _ plantes dépolluantes et l’écocatalyse circulaire 7 nov. 2022 Chimiste, directrice de Recherche Classe Exceptionnelle au CNRS, professeur à l’université Montpellier-II, directrice scientifique de la société Bioinspir et figure de proue de la recherche bio-inspirée, Claude Grison nous explique ses travaux de recherche avant-gardistes et révolutionnaires sur les plantes dépolluantes et l’écocatalyse circulaire qu’elles permettent de réaliser.

Sur ce site pilote, la chimiste teste une idée révolutionnaire : utiliser des espèces végétales résistantes aux métaux pour décontaminer le site et permettre à la nature de reprendre ses droits. Et, dans le même temps, stopper les flux toxiques vers le lagon.

Mieux encore : la chercheuse, récompensée en 2014 par la médaille de l’innovation du CNRS, rentabilise ces travaux de restauration environnementale en valorisant les plantes gorgées de métaux qu’elle récolte ensuite sur les friches industrielles. Sur l’ancienne mine à ciel ouvert, un nouveau concept de chimie verte est né...

Entre recherche et enseignement

Claude Grison voit le jour en 1960 à Verdun, une ville entourée de forêts qu’enfant elle parcourt à pied ou à vélo autant qu’elle le peut. Très tôt, elle s’intéresse aux sciences, à toutes les sciences. Père écrivain et mère fonctionnaire à la Banque postale, elle s’imagine plus tard prof de maths.

Finalement, à l’université de Nancy, elle s’oriente vers la chimie « qui est au carrefour de plusieurs disciplines : elle est proche de la physique et requiert l’utilisation de beaucoup d’outils mathématiques, mais fait aussi partie intégrante de l’étude de la vie grâce à la biochimie et la chimie organique, commente la chercheuse. Et pour s’exprimer correctement, décrire ses recherches et prendre du recul, il faut jongler avec un peu de littérature et de philosophie... C’est une discipline assez centrale en somme ».

 

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Le tournant de sa carrière vient en 2007. Quatre étudiantes en classe préparatoire au lycée Joffre, rencontrées dans le cadre de travaux d’initiative personnelle encadrés, lui posent une question : peut-on dépolluer les sols à l’aide de plantes ?

Claude Grison doit bien avouer qu’elle n’en sait rien. Mais la curiosité piquée au vif, elle se plonge dans la littérature scientifique disponible.

Elle découvre alors qu’il n’existe pas de bonne méthode pour traiter un terrain contaminé comme ceux que les projets miniers laissent souvent derrière eux.

« Il n’y avait que deux options : soit excaver les terres contaminées et les traiter dans un site industriel par des procédés chimiques lourds qui, à leur tour, produisent des déchets toxiques ; soit essayer de confiner la pollution pour qu’elle ne se propage pas, ce qui pose sur le long terme des problèmes d’infiltration d’eau et de contamination des nappes phréatiques. »

En clair, le développement de nouvelles stratégies de restauration ne serait pas du luxe. 

Claude Grison : les plantes et les métaux lourds
................(juillet 2021 ) Claude Grison, directrice de recherche au CNRS et de la startup BioInspir'. Dans le cadre des études pour la dépollution des eaux contaminées par les effluents industriels ... et notamment dans la vallée de l'Orbiel, Deltalab-SMT est intervenue pour la construction du pilote. Toute notre équipe est fière de participer activement à l'élaboration d'un pilote fonctionnel, mobile et adaptable, pour nos rivières audoises 🌳🥰 Une solution durable pour résoudre les problèmes de pollution à partir d'un filtre végétal. C'est une première étape !
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..................... Claude Grison nous fait découvrir les plantes dépolluantes_ 17 mai 2018_(video : 4.36 mn ) Voici le témoignage de Claude Grison, professeure au laboratoire de Chimie bio-inspirée et d'Innovation Ecologiques de l'Université de Montpellier. Elle étudie les plantes dépolluantes hyperaccumulatrices de métaux pour la phytoremédiation. Claude Grison nous fait découvrir la chimie verte, la chimie bio-inspirée et l'écologie scientifique, un monde très pluridisciplinaire où la chimie s'inspire de la nature pour trouver des solutions écologiques en vue de dépolluer les sols et milieux aquatiques... Elle conçoit le chimiste comme un "chercheur-citoyen".

Il se trouve justement que des écologues ont identifié des plantes capables de pousser dans des environnements très riches en métaux. Si pollués que, à ces exceptions près, aucune autre espèce végétale ne peut y survivre.

Parmi ces plantes de l’extrême, la flore française compte le tabouret des bois (Noccaea caerulescens) et la vulnéraire (Anthyllis vulneraria). Celles-ci accumulent dans leurs feuilles des quantités telles de polluants qu’on s’attendrait à les voir mourir sans tarder. Pourtant, elles s’en portent bien. La clé de la dépollution des sites contaminés pourrait bien se trouver là.

Changement de cap

En 2008, coup de théâtre. Cette affaire de plantes dépolluantes la passionne tant qu’elle abandonne ses fonctions de directrice de laboratoire, délaissant une carrière toute tracée, pour intégrer un laboratoire d’écologie, le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive où elle est alors la seule chimiste.

.................. 29 mai 2018 Claude Grison, chimiste de 53 ans est directrice du laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (CNRS/UM2/Stratoz) et professeur à l’université Montpellier-II, Elle est à l’origine de douze brevets CNRS qui permettent non seulement d’utiliser des plantes pour dépolluer progressivement les sites miniers, mais aussi d ’ exploiter les métaux que ces plantes ont absorbés. D’un anticancéreux dérivé du monastrol aux produits cosmétiques, les applications sont nombreuses. Des collaborations industrielles sont d ’ ailleurs développées avec Chimex, filiale de L’Oréal, et la société japonaise Takasago, tandis que Stratoz, jeune entreprise innovante, développera toute la filière. A l’occasion de sa médaille de l’innovation 2014 et retrace son parcours et évoque ses recherches phares
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................. (video 30 mn ) 5 sept. 2017 Biomim’expo, le grand rendez-vous du biomimétisme et des innovations bio-inspirées.

Qui a déjà fait des travaux pratiques de chimie au lycée le sait : beaucoup de réactions n’ont lieu qu’en présence d’un catalyseur.

Il s’agit souvent d’éléments métalliques qui permettent aux différents composés chimiques impliqués d’interagir.

Or, ces éléments métalliques pourraient tout à fait être extraits de plantes issues de sites pollués. Cette valorisation aiderait non seulement à rendre durables les efforts de décontamination des sites, mais elle permettrait aussi de produire de façon vertueuse toute une gamme de molécules d’intérêt industriel. Claude Grison imagine ainsi une sorte d’économie circulaire des éléments chimiques.

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La chercheuse décide de lancer un chantier pilote de restauration minière. Elle contacte une entreprise minière, réussit à l’intéresser, puis se met à la recherche de financements. Une tâche ingrate lorsqu’on a en tête un projet si éloigné des sentiers battus. « Absurde », « farfelu », « ridicule » sont quelques-uns des commentaires qu’elle récolte.

Elle persévère pourtant, et, grâce au CNRS, puis à l’Agence nationale de la recherche, elle réussit, dès 2010, à mettre en place plusieurs sites expérimentaux couvrant au total six hectare

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Ses découvertes, brevets et méthodes de développement lui ont valu de nombreux prix.

Dernier en date le prix de l’Inventeur européen 2022.

« Du point de vue personnel, c’est agréable d’obtenir des prix. Mais c’est surtout la reconnaissance d’une démarche qui montre que la chimie et la protection de l’environnement ne sont pas opposées. Écologie scientifique et chimie sont encore trop éloignées. Leurs deux communautés s’ignorent et ne veulent pas travailler ensemble. Pourtant c’est possible, nous l’avons montré avec mon équipe… », commente la chercheuse qui trouve aussi le temps pour une autre mission.

Avec l’aide de sa fille, journaliste scientifique, elle s’adresse au grand public pour témoigner du rôle positif de la science en général et de la chimie en particulier, quand celle-ci se soucie de la nature. « Il y a aujourd’hui une véritable éco-anxiété liée à l’actualité, je le vois chez les jeunes de mon labo. Il est donc important de partager aussi des exemples positifs », conclut-elle.  

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