WOKE : est-ce une Religion ou une Idéologie ?
WOKE : Le terme, issu des problématiques de justice sociale et raciale aux Etats-Unis, est devenu une expression fourre-tout, utilisée pour dénigrer des idées progressistes
Le terme anglo-américain woke (« éveillé ») désigne le fait d'être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l'égalité raciale
Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La « théorie critique de la race » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun « racisé » ne l’est. L’« épistémologie du point de vue » soutient que tout savoir est « situé » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : « déconstruire » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du "bien" et de la « justice sociale ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.
Comme dans la philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté.
Un essai choc et salutaire.
Jean-François Braunstein : «Les "woke" refusent le débat, la discussion, l’argumentation. C’est quelque chose qui ressemble à certains égards à une secte» dans #FaceaBockCôté pic.twitter.com/PJ9j18ndLQ
— CNEWS (@CNEWS) September 17, 2022
Les 3 principales thèses de la secte woke
— Jérémie Gaillard 🕎✝ (@Bible_au_coeur) September 17, 2022
- Le genre est un choix, le corps n'existe pas
- L'obsession de la race
- La science n'existe pas, il n'y a pas de vérité, il n'y a pas de rationalité
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Le wokisme, la religion des morts-vivants. pic.twitter.com/SwrPDgVRVw
"Le mouvement woke ne fait pas mystère de sa volonté d’endoctriner les enfants..." Les bonnes feuilles du nouveau livre passionnant de Jean-François Braunstein : La religion woke (@EditionsGrasset) à lire dans @Le_Figaro et @FigaroVox ce matin... https://t.co/73q74IcGRx
— Alexandre Devecchio (@AlexDevecchio) September 13, 2022
« Le caractère très intolérant de la religion woke et son refus de s’adresser à ceux qui ne partagent pas son point de vue, son absence de transcendance, font qu’elle ressemble plus exactement, pour l’instant, à une secte à dimension politique et sociale. »
— Fondation ResPublica (@fondarespublica) September 13, 2022
Jean-François Braunstein : « Le mouvement woke ne fait pas mystère de sa volonté d’endoctriner les enfants. Il y a une vraie dimension totalitaire » https://t.co/We2KrvuHKF
— gtrolliet (@gtrolliet1) September 16, 2022
"France, que faire ?", épisode 3 : le féminisme face au wokisme
Un jour, une conférence de l'université d'été de Front Populaire à Uzès. Nous vous proposons aujourd'hui de (re)vivre la conférence avec Fadila Maaroufi, fondatrice de l'Observatoire des ...
Le wokisme est-il soluble dans la religion ?
Il est désormais difficile d'échapper au wokisme. Le terme s'est imposé, du moins dans le monde francophone québécois, depuis près de deux ans. Ainsi, si La Presse, Le Journal de Montréal et...
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/734073/idees-le-wokisme-est-il-soluble-dans-la-religion
15.7.2022....Il est désormais difficile d’échapper au wokisme. Le terme s’est imposé, du moins dans le monde francophone québécois, depuis près de deux ans. Ainsi, si La Presse, Le Journal de Montréal et Le Devoir n’en font aucune mention entre 2017 et 2019, ces trois médias cumulent plus de 400 textes où le terme apparaît entre 2020 et aujourd’hui. À la lecture des nombreux ouvrages et tribunes consacrés au wokisme, un élément ressort de façon quasi systématique : la comparaison avec la religion. Par exemple, dans les colonnes du Journal de Montréal, Richard Martineau soulignait le 10 juillet dernier que les wokes « sont des extrémistes religieux, aveuglés par leur foi ». Cette comparaison avec la religion ne vient pas de nulle part. On la retrouve tout d’abord chez des intellectuels américains qui font du wokisme une sorte de religion de substitution pour toute une partie de la jeunesse américaine. S’étant détachée des appartenances religieuses traditionnelles et la nature ayant horreur du vide, elle se serait reportée sur ces croyances immanentes de nature politique. Mais la comparaison entre la religion et des idéologies politiques est plus ancienne : c’est en particulier le philosophe et sociologue français Raymond Aron qui, dès 1941, proposa l’expression de « religion séculière ». Et, c’est en 1955, dans L’opium des intellectuels (clin d’oeil à « l’opium du peuple » de Marx) qu’il développa l’analogie entre la religion et le système communiste. Cette omniprésence du vocabulaire religieux pour traiter du wokisme mérite d’être discutée, et l’on peut même se demander si la comparaison est à même de nous aider à saisir le phénomène. La sociologue française Nathalie Heinich a consacré il y a quelques années un texte éclairant dans lequel elle pointait les tendances des observateurs des sociétés contemporaines à établir des comparaisons de façon systématique avec la religion. Comme elle l’écrivait alors : tout « tend à devenir “religieux”, par un effet d’aspiration qui tire vers “le religieux” tout ce qui, de près ou de loin, y ressemble, sans que ne soit jamais discutée la pertinence d’une telle assimilation ». C’est bien cette pertinence qui doit être interrogée dans le cas du wokisme. L’« effet d’aspiration » évoqué par Heinich a pour effet que l’observateur n’est plus en mesure de décrypter le phénomène en lui-même, plaquant sur lui un cadre interprétatif déjà connu. Une sorte de syllogisme fallacieux est ainsi établi : « nous connaissons la religion ; le wokisme est une religion ; donc nous connaissons le wokisme ». Il apparaît donc que la comparaison avec la religion est le symptôme d’une sorte de paresse intellectuelle qui exonère l’observateur de toute approche empirique fine. Par ailleurs, elle remplit une fonction rhétorique où la comparaison avec la religion n’a pas tant pour fonction d’informer que de dénoncer et de condamner. Le grand historien Paul Veyne avait proposé, dans Comment on écrit l’histoire, de distinguer deux types de comparaison : comparer avec (faire ressortir des ressemblances et des différences entre deux classes de phénomènes) et comparer à (assimiler une chose à une autre à partir d’éléments communs). Cette seconde forme de comparaison débouche sur le transfert de qualités entre deux classes de phénomènes pourtant différentes. Ainsi, on prête au wokisme une forme d’intransigeance, d’irrationalité ou encore de fanatisme, des qualités que l’on associera volontiers à la religion. Par ailleurs, l’analogie a pour effet de créer une sorte d’unité à ce qui est, au mieux, un mouvement. De la même façon qu’une religion possède une vision, le wokisme aurait un programme planifié. Mais de quelle religion est-il question ? Principalement du christianisme dans sa déclinaison protestante. Ainsi, aux États-Unis, plusieurs auteurs soutiennent que le caractère fondamentalement religieux du wokisme est intimement lié au rôle du protestantisme — notamment dans sa forme puritaine — dans la société américaine. Si c’est le cas, on voit mal comment des auteurs n’hésitent pas à proposer une lecture identique dans des contextes nationaux où le rapport à la religion est très loin de la réalité américaine. Enfin, l’analogie avec la religion (chrétienne) a pour effet de limiter l’analyse du phénomène à la recherche superficielle, au sein du wokisme, d’éléments prétendument structurants dans la religion. Dans un essai sobrement intitulé Wokisme, l’essayiste française Anne Toulouse décline les éléments du « credo » woke. Par exemple : « Le woke suit une doctrine où il n’y a pas d’espace entre le bien et le mal […]. Ils ont besoin de démons. À cet égard, Donald Trump a rempli avec complaisance le rôle de la Bête de l’Apocalypse. » Outre que cet extrait témoigne d’une connaissance sommaire et sélective du christianisme, il illustre parfaitement comment l’analogie conduit à ne chercher dans le phénomène observé que des éléments qui vont venir confirmer l’hypothèse de départ, qui finit par être présentée comme un fait indiscutable. Alors que l’analogie a pour fonction initiale de montrer, dans le cas présent, elle ne fait que camoufler maladroitement une absence d’analyse rigoureuse, fondée sur une démarche empirique.
Ma chronique du Monde des Livres sur
— Roger-Pol Droit (@rpdroit) September 16, 2022
"La religion woke" de Jean-François Braunstein (Grasset) pic.twitter.com/Ie4KeeM9va
🟥 Le fanatisme woke
— 🌸Anne Farmer 🐾Fripou 🇫🇷 🕇 (@AnneFarmer65) September 13, 2022
Jean-François Braunstein, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne, vient de publier La Religion woke. Extraits publiés dans Le Figaro :https://t.co/q74TKrITXg
Le wokisme est plus une idéologie religieuse que politique
Is it therefore infallibly agreeable to the Word of God, all that you say ? I beseech you, in the bowels of Christ, think it possible you may be mistaken. Olivier Cromwell, Lettre à l'assemblée ...
https://t.co/82NfJeJuLg
— Causeur.fr (@Causeur) September 17, 2022
Douglas Murray pense mal. Avec Abattre l’Occident, le journaliste anglais s’attaque à l’ensemble du discours woke qui s’est imposé aux Etats-Unis et qui chaque jour conquiert des territoires en Europe… pic.twitter.com/DXGx4YGmC7
La secrétaire d'Etat à la jeunesse, Sarah El Haïry, a critiqué, lundi 20 septembre, la pensée " woke " de la candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau (Europe Ecologie-Les Verts),...
24.9.2021......Mais c’est à la faveur du mouvement Black Lives Matter que le terme prend une tout autre envergure. Les émeutes de Ferguson (Missouri) en 2014, après le meurtre de Michael Brown, jeune noir de 18 ans tué par la police, ont provoqué une grande vague de protestation contre les violences policières. Le mouvement fait émerger une nouvelle génération de militants antiracistes, plus présents sur les réseaux sociaux, qui dénoncent le racisme systémique et appellent les citoyens à être « éveillés » contre l’oppression subie par la population noire aux Etats-Unis. Un documentaire sorti en 2016, Stay Woke : The Black Lives Matter Movement, ancre durablement le terme dans ce mouvement.
WOKE : Reconstruire après la Déconstruction ?
Rares sont les colloques d'universitaires à susciter tant de passions... Vendredi 7 et samedi 8 se tenait à la Sorbonne un colloque autour du thème " Après la déconstruction : reconstruire les...
3.2.2022
WOKE et l'Islamisation rampante ?
Un rapport de la Fondapol décrit le recours des islamistes à des thèmes - race, religion, décolonisation - qui recoupent les préoccupations des woke. L'article publié dans Arab News , complè...
https://knock-on-wood.over-blog.com/2022/06/woke-et-l-islamisation-rampante.html
2.6.2022