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Knock on Wood

osons la MER : les nouveaux enjeux et les routes de l'Arctique

30 Avril 2022 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Maritime Shipping

La mer est cette « Nouvelle Frontière » dont la France a besoin pour gagner en mobilité et en compétitivité. Elle donne les clés d’un avenir désirable et durable.
Avec ses 20 000 km de côtes et ses 11 millions de km2 de surface maritime, la France possède, grâce à l’outre-mer, le deuxième domaine maritime du monde après les États-Unis… mais le premier par sa diversité. Recouvrant près de 72 % de notre planète, la mer forme un univers à plusieurs dimensions qui recèle une biodiversité et des quantités de potentialités insoupçonnées.
Comme en témoignent les leçons de l’histoire maritime mondiale, la mer est bien l’atout gagnant de la France et la grande chance de l’Europe : « Qui tient la mer, tient la terre ».
il est donc grand temps de changer de paradigme et de la « faire entrer à l’intérieur des terres », pour qu’elle devienne le moteur de notre économie.Tant que les villes de l’intérieur ne seront pas mieux reliées à leurs ports régionaux, ceux-ci n’auront pas au plan international le rang qui leur revient.
En mettant son savoir-faire scientifique et technologique au service de ce domaine maritime exceptionnel, la France pourrait se hisser au rang de première puissance économique mondiale et conférer à l’Union européenne un rayonnement nouveau.
Notre Europe démocratique sera maritime ou ne sera pas. Et c’est bien là une question de volonté politique : il ne faut pas laisser aux États autoritaires le monopole des visions de long terme. Osons la mer et amorçons une vraie révolution dans notre archipel français !

Christian Buchet, membre de l’Académie de marine et ancien secrétaire général du Grenelle de la mer, dirige le Centre d’études et de recherche sur la mer de l’Institut catholique de Paris. Il a été directeur scientifique du programme Océanides, la plus grande étude historique mondiale jamais réalisée sur la mer.

video

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......11.2.2022_conference à Bordeaux ( 58 mn )
.Video apres la Pub...10.2.2022_Christian Buchet : "Il n'y a pas de vie" sans des océans en bonne santé (video : 8.16 mn)
.....VIDEO ( 6.43 mn ) a voir APRES LA PUB.....Route de l'Arctique : "Ce passage va changer la face du monde", analyse Christian Buchet_20.9.2018 Pour la première fois un porte-conteneur a utilisé la route de l'Arctique. Christian Buchet, directeur du Centre d'études de la Mer de l'Institut catholique de Paris, revient sur cette grande première.

Les routes de l'Arctique, un raccourci stratégique de 4500 km

cliquer pour agrandir la carte de l'Arctique

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....octobre 2018
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osons la MER : les nouveaux enjeux et les routes de l'Arctique

La réglementation de la zone polaire arctique

Le Conseil de l’Arctique n’a produit que deux accords juridiquement contraignants. Un premier en 2011 sur la répartition des zones de responsabilité (Search and Rescue, SAR). Un second en 2013 sur la coordination des moyens de lutte contre la pollution. Ces résolutions, si elles ont débouché sur des exercices collaboratifs d’envergure, sont excessivement limitées et mettent surtout en évidence les faibles moyens disponibles des États pour organiser le sauvetage en mer et pour lutter contre une pollution aux hydrocarbures. Les moyens nautiques hauturiers se limitent aux brise-glaces d’État. Seule la Russie a déployé deux navires dédiés basés à Mourmansk.

Il convient cependant de souligner les efforts conduits par la Fédération de Russie pour répondre à ces objectifs. C’est le seul pays à mettre en œuvre une politique concrète de développement d’infrastructures sur les 3 000 milles de côtes. La communauté maritime et les assureurs en particulier s’accordent pour constater que ce manque de moyens rend très risquée une navigation régulière pour des navires non spécifiques dans la zone arctique.

Sur le plan purement maritime, l’Organisation maritime internationale (OMI) a instauré le code polaire. Entré en vigueur le 1er janvier 2017, il impose la Convention internationale sur la sauvegarde de la vie humaine en mer (Safety of Life at Sea, SOLAS) à tous les navires qui naviguent dans les zones polaires arctiques ou antarctiques de se soumettre à un certain nombre de réglementations contraignantes pour faire face aux dangers de la navigation en mer infestée de glace et par températures basses.

Ce code polaire exige que le navire, quelle que soit sa catégorie “Glace”, détienne auprès de l’administration de l’État du port ou d’une société de classification un “certificat de navigation polaire”. Ce certificat atteste les dispositions prises pour une navigation dans les glaces avec notamment la liste des matériels de sécurité supplémentaires embarqués. Le navire doit être en mesure d’assurer sa survie en cas de naufrage pendant cinq jours en autonomie.

Le code polaire impose également deux niveaux de qualification pour les officiers de pont, le certificat de base pour tous les officiers et celui avancé pour le commandant et son second. Si ces derniers n’ont pas l’expérience requise pour prétendre à ce niveau de qualification, le navire doit embarquer au moins un pilote qualifié.

L’instauration de ce code ne pallie pas tous les manques d’infrastructures de sauvetage dans les zones polaires. Il présente néanmoins l’avantage de sensibiliser les armements à la préparation du navire et de son équipage en vue de navigations très particulières et qui ne sont pas sans risques.

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