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Knock on Wood

l'Opinion Publique et la Crise

22 Mars 2022 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS

De la fin du XVIème siècle au milieu du XVIIIème siècle, l’opinion publique se cantonne à l’examen et à l’appréciation de phénomènes privés .

Elle revêt dès lors dans ces premiers temps une connotation largement péjorative, dont l’acception est assez proche de celle de « préjugé ». 

Une rupture a lieu en France au milieu du XVIIIème siècle .

L’opinion publique se met alors à désigner le jugement éclairé formulé de manière publique par une élite cultivée (philosophes, hommes de lettres par exemple), dans de nouveaux lieux de délibération et d’expression que sont les clubs, les salons, la presse. Cela ne vise plus les affaires privées, mais bien les manières de gouverner. Durant la seconde moitié du XVIIIème siècle et jusqu’au milieu du XIXème l’opinion populaire reste encore largement illégitime et la définition largement acceptée de l’opinion publique à l’époque la distingue de l’ « opinion commune » du Peuple, considérée alors comme inarticulée et pulsionnelle.

Il faut attendre la seconde partie du XIXème siècle pour que le terme d’opinion publique comme opinion du public -Peuple y compris- sur les questions politiques et d’intérêt public devienne recevable. Elle supplante l’acception élitiste de l’opinion publique dans les années 1950

 

 

 

                                                    https://t.co/azjUPy4Xvq

Ce sujet est trop vaste pour le résumer ici ,aussi on fera le choix de la période contemporaine et surtout l'actualité à I rebondissements au 1er semestre 2022 en France et à l'International 

l'analyse qui suit mérite réflexion,car un peu "binaire" si c'est vraiment ce qu'est devenue l'Opinion publique,après 2 ans d'infantilisation ( Covid ) 

Mais il semblerait que ce côté " réducteur " ait commençé bien avant .

On avait connu la notion de " nivellement par le bas " ,la désinformation,le déni de réalité et souvent la médiocrité ...

Tel serait le nouveau

" prêt à penser " ?

l'Opinion Publique et la Crise

l'opinion publique moderne ne vit qu'un problème à la fois : 

c'est un paradoxe stupéfiant : à l'ère de la diversité la plus inédite des émetteurs d'informations l'opinion réduit son champ d'intégration à une logique d'un problème à la fois.

Actuellement, elle vit la crise Russe (2022).

La crise Russe a chassé la crise sanitaire (2020).

La crise sanitaire a chassé la “crise Trump” (2018) qui avait chassé la crise Corée du Nord… 

L'exemple le plus étonnant de cette mentalité de l'unicité a été celui de la crise des dettes d'Etat. 

La dette d'un Etat (la Grèce) avait résumé à elle seule pour l'opinion la crise des dettes publiques.

Les autres crises présentes ou à venir ne sont perçues que si elles occupent la “première place des crises”, sinon elles n'existent pas.

Et la crise n'existe que dans l'instant : entre son faire part officiel de naissance et la perception de son choc potentiel.

C'est tout le problème des challengers d'Emmanuel Macron, outre pour certains d'entre eux un évident déficit de charisme, ils ne sont pas parvenus à être associés comme solution à la crise du moment. 

Jadot n'a pas pu compter avec une crise climatique majeure. Zemmour n'a pas eu des quartiers qui flambent. Mélenchon n'a pas un outil industriel de labeur qui condamne des dizaines de milliers d'emplois….

L'élection se vit avec la logique de “l'élu de la crise”.

C'est nouveau, réducteur mais c'est la température du moment.

...La Commission a fait part, par un message du 7 mars dernier, au mandataire du candidat Emmanuel Macron de ses observations sur la diffusion sur le compte Twitter @EmmanuelMacron de sa déclaration de candidature sous la forme d’une Lettre aux Français. Elle a notamment observé qu’un tel message se rattachait à la propagande électorale et que, compte tenu des caractéristiques de l’utilisation de ce compte Twitter, utilisé de longue date et de façon prépondérante pour relayer des messages afférents à l’exercice de ses fonctions de Président de la République, il était préférable de ne pas utiliser ce compte pour y diffuser de tels messages. La Commission a ainsi invité le candidat à retirer ce message du compte Twitter @EmmanuelMacron et à s’abstenir d’utiliser ce compte pour diffuser des messages se rattachant à la propagande électorale pendant la durée de la campagne, ces messages ayant vocation à être diffusés sur le compte spécialement créé par le candidat et son équipe pour les besoins de la campagne en vue de l’élection présidentielle.

L’opinion publique est l’un des concepts centraux de la sémantique de la politique moderne.

Pour comprendre sa véritable fonction sociale, il est nécessaire de le reconstruire à partir d’une théorie des systèmes.

Dans cette perspective, l’opinion publique n’est pas un agrégat d’opinions individuelles mais une construction de la communication, réalité émergente et indépendante des systèmes psychiques.

Elle est le médium auquel les médias de masse donnent une forme en focalisant l’attention sur la nouveauté, la quantité et les conflits.

Loin d’être un vecteur de rationalité, l’opinion publique est pour le système politique un miroir qui lui permet de se réfléchir par l’observation de lui-même et de ses observateurs.

 

L’opinion publique assure ainsi le couplage structurel du système politique avec son environnement

en réduisant et occultant la complexité,

ce qui permet à ce système d’orienter ses opérations.

La présidentielle de 2022 est la dernière fenêtre de tir démocratique ouverte pour agir et éviter le naufrage de la France.

Insécurité grandissante.
Immigration incontrôlée.
Communautarisation.
Impuissance de la police et aveuglement de la Justice.
Perte de nos repères et de nos valeurs.
Cancelisation de notre roman national.

Une seule cause : l'affaiblissement de l'autorité partout dans la République jusqu'au sommet de l'État.

Depuis trop longtemps, la fonction présidentielle n'est plus incarnée. Macron, trop jeune et trop brillant, est passé à côté de son quinquennat, ayant parcouru la France sans avoir rencontré vraiment les Français ni su pleinement incarner la fonction... Mais il n'est que le résultat politique engendré par les maux d'un pays qui a reculé pour ne pas les regarder en face.

Depuis trop longtemps, la société française est en équilibre entre ceux qui la rejettent et ceux qui l'aiment, entre ceux qui nient l'Histoire des peuples et ceux qui s'y attachent. Les enjeux de la présidentielle de 2022 dépassent les questions de personnes ou de partis politiques. Ces enjeux nous dépassent. Il s'agit de l'avenir de la France, malade. Elle a maintenant rendez-vous avec son Histoire.

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