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Knock on Wood

A qui dire qu'on est seul ? ( Pascal Obispo )

3 Novembre 2021 , Rédigé par Ipsus Publié dans #MUSIQUE

 

Pascal Obispo était à Taratata et nous a raconté l'origine de certaines chansons, car il a beaucoup écrit pour d'autres artistes 

Mais c'est ce projet pour France Gall qui a retenu l'attention et le pourquoi ce style de Michel Berger

Le clip avec Alexandra Lamy est en noir & blanc, vu le thème de cette chanson.

cliquer image ,pour AGRANDIR le Texte

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...30.10.2021....Invité du "Grand Studio RTL" Pascal Obispo interprète le titre "A qui dire qu’on est seul".
CLIQUER pour AGRANDIR le CLAVIER / Partition

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Paroles :Lionel Florence
Musique :Pascal Obispo

Dis-moi
Pourquoi tu pleures ?
Dis-moi
Qui t'as fait souffrir ?
Parle-moi, vide ton coeur
Moi aussi, j'en suis passé par là
Je connais ça

Quand on ne peut plus se taire
Quand on sait plus quoi faire
A qui dire qu'on a mal
Quand on peut plus s'enfuir
Qu'on sait plus comment vivre
A qui dire qu'on est seul, qu'on est seul, qu'on est seul

Dis-toi
Que rien ne s'arrête
Tout s'oublie
Oui, avec la vie
Je sais bien
Ce qu'on peut dire
ça change rien quand il vous manque quelqu'un
Je sais tout ça

 

Quand on ne peut plus se taire
Quand on sait plus quoi faire
A qui dire qu'on a mal
Quand on peut plus s'enfuir
Qu'on sait plus comment vivre
A qui dire qu'on est seul, qu'on est seul, qu'on est seul

Dis-moi
Pourquoi tu pleures ?
Dis-moi
Qui t'as fait souffrir ?
Parle-moi, vide ton coeur
Moi aussi, j'en suis passé par là
Je connais ça

Quand on ne peut plus se taire
Quand on sait plus quoi faire
A qui dire qu'on a mal
Quand on peut plus s'enfuir
Qu'on sait plus comment vivre
A qui dire qu'on est seul, qu'on est seul, qu'on est seul

A qui dire qu'on est seul
A qui dire qu'on est seul, qu'on est seul, qu'on est seul

A qui dire qu'on est seul : une chanson pour France Gall 

J'avais été contacté par Luigi Calabrese (directeur artistique) quand je travaillais sur les chansons de Florent Pagny et de Johnny Hallyday. On m'a demandé de faire des chansons pour France Gall mais elle avait décidé d'arrêter de chanter. Je trouvais ça bizarre, je me disais  "Elle a décidé d'arrêter de chanter" Mais on me disait "non non, vas-y. Essaie de faire des chansons".

J'ai composé, ça m'a exité evidemment, Michel Berger est pour moi le plus grand compositeur français. Donc, j'ai travaillé, j'ai écrit beaucoup de chansons avec mon camarade Lionel Florent. Et je suis allé chez France, on a dîné, Raphaël (Le fils de France Gall et Michel Berger) était là et Luigi Calabrese aussi. Au dîner, j'étais sur le piano blanc de Michel, essayant de susciter un peu d'intérêt, c'était assez émouvant, j'ai chanté "sa raison d'être", "chanter" et puis une autre, je ne me rappelle plus laquelle et à la fin. France s'est approchée du piano et elle m'a dit "c'est Michel mais c'est pas Michel" ce qui voulait dire qu'elle avait décidé d'arrêter la musique mais j'avais quand même bien travaillé, donc c'était plutôt un compliment.

L'album ne s'est pas fait mais ces chansons existaient. A l'époque, j'étais très demandé en tant que compositeur et je les ai proposé à plein de personnes. Notamment, c'est "sa raison d'être" qui a sauvé le sidaction. Alors que c'était la première chanson qu'on pensait faire pour France.

En travaillant sur l'applicatin Obispo Access, j'ai cherché dans tout ce j'avais, toutes les chansons que j'avais composé depuis 30 ans. J'en ai pas mal... Il y a à peu près 2000 chansons et il y a des bouts à droite à gauche mais il y avait aussi des chansons que j'avais maquetté. C'est drôle, je suis d'abord tombé sur une chanson proposée pour les 10 commandements et quand je l'ai réécouté, j'ai vu que les premières versions se rapprochaient du travail de Michel Berger.

Comment on compose comme Michel Berger ? Est-ce qu'il y a une particularité ?

Le boulot d'un compositeur c'est pas de se mettre à la place mais de se mettre dans la peau d'un style de phrasé, d'un mouvement, d'une cadence, tout l'album est comme ça... Vous verrez dans l'album qui sortira le 29 octobre, il s'appelle "France" 

Je suis un fan de Rock, j'ai commencé comme ça et je suis tombé dans la chanson française depuis 1992 et là je suis tombé amoureux vraiment profondément. Quand je travaille, je vais dans le détail, j'écoute tout de A jusqu'à Z. J'écoute aussi comment c'est fait, comment s'est fabriqué. Dans cet album, on a essayé de reproduire le plus, une  possible une forme d'identité musicale.

Peut-être que si j'avais fait des chansons afro au autre chose, peut-être que France aurait aimé les chansons. J'étais tellement proche qu'elle m'a dit "c'est Michel mais c'est pas Michel" mais c'est très existant de composer pour France Gall. J'ai toujours regretté de ne pas avoir proposé les chansons dans leur version originelle. On a les versions comme elles ont été faites au début. On va me dire que ça ressemble à du Berger mais c'est exactement ce que j'avais fait et je me suis amusé à les faire comme ça.

C'est par fidélité à Michel Berger que France Gall vous a dit Non ?

Oui, c'est difficile perdre son homme et sa fille. Cette chanson nous est venue rapidement derrière... Après je commençais dans le métier, j'avais travaillé avec Zazie, la même année, on a écrit "Savoir Aimer", "Allumer le feu", "Chanter"...  

Vous auriez pu tout arrêter à ce moment-là

Oui, mais j'ai un seul point commun avec Paul McCartney, j'adore la musique !

....novembre.2021 En début d'année, Pascal Obispo a lancé sa plateforme Obispo All Access, sur laquelle il publie du contenu exclusivement réservé à ses fans abonnés. Une façon pour lui de contourner la pression des maisons de disque, comme il l'expliquait la semaine dernière sur Europe 1 : "C'est un système qui nous impose un tempo, nous impose un rythme, nous impose presque même un style à respecter. Pourquoi il faudrait limiter, castrer les artistes ?", regrettait-il. Le chanteur compte bien désormais prendre son temps, mais n'en oublie pas pour autant ses fans... et ceux de France Gall, avec son album hommage France sorti le 29 octobre dernier. Pour le clip du dernier morceau, À qui dire qu'on est seul, le chanteur a fait appel à un visage bien connu des Français.

Pour lui donner la réplique (visuelle) dans le clip vidéo, Pascal Obispo a en effet contacté Alexandra Lamy, révélée par son rôle dans la série Un gars, une fille aux côtés de son ex Jean Dujardin.

La comédienne qui vient de fêter ses 50 ans y apparaît extrêmement touchante, dans un vidéo en noir et blanc.

 Pascal Obispo a expliqué pourquoi il avait fait appel à elle pour ce nouveau projet : "On adore tous cette actrice mais quand il nous arrive quelque chose de dur comme la perte d'une proche, on est toujours un peu dans le paraître.

Dans la vie, je suis toujours quelqu'un de joyeux et avec Alexandra on a un peu ce point commun", commence-t-il.

 "C'est vrai que la perte de quelqu'un, c'est quelque chose de très compliqué et j'ai appelé Alexandra.

Elle m'a dit : 'il n'y a pas de problème, je viens dans la chanson. De toute façon, on m'appelle la pleureuse'. J'avais besoin de quelqu'un qui pleurait et qui avait quand même quelque chose de profond donc voilà, ça s'est passé comme ça" ajoute-t-il. Une pleureuse pourtant davantage habituée à faire rire son public

Ça a la couleur et l'atmosphère de Michel Berger, mais c'est du Pascal Obispo.
Logique, son nouvel album, France, était destiné à  France Gall...

France, c'est le prénom d'une célèbre chanteuse, mais cela représente quoi aussi pour vous ?
Pour moi, c'est France Gall et son attachement avec notre pays, ses rapports avec la musique et le travail que j'ai fait pour elle et Michel Berger

Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez entendu le répertoire de France Gall et Michel Berger ?

Je devais avoir 15 ans. J’habitais à Rennes et je ne m’intéressais qu’au rock, pas à la variété. Mais il était difficile alors d’échapper à « La groupie du pianiste » ou « Il jouait du piano debout », qui passaient en boucle à la radio.

Quand vous êtes-vous rapproché de la chanson française ?

J’ai commencé à me plonger dedans à la fin des années 80. J’étais disquaire à Rennes dans un magasin de la chaîne Nuggets. Et j’ai continué cette activité à Paris, à la Fnac Bastille. C’est là que s’est développé mon goût pour les disques qu’on dit aujourd’hui « physiques ». J’en achète toujours, essentiellement du jazz. Je n’ai pas besoin des rééditions pop-rock : je les ai déjà… car  j’ai tout gardé !

Quelle influence Michel Berger a-t-elle sur votre style ?

J’ai mis un certain temps à trouver ma voie comme chanteur de variété. Pour y parvenir, j’ai beaucoup écouté Polnareff, Chamfort, Voulzy… et Berger, bien sûr. Je sentais en moi des correspondances avec ces compositeurs. A l’époque, j’écrivais mes textes et là aussi, Berger m’inspirait. Pour « Plus que tout au monde », j’avais en tête « Elle l’aime, elle l’adore/ C’est fou ce qu’elle aime/C’est beau comme elle l’aime ». Mais je ne suis pas le seul dans ce cas-là !

Comment définiriez-vous l’univers de Michel Berger ?

Il est l’un de ceux qui ont le mieux synthétisé musique américaine et chanson française. Son interprétation était sans aspérité mais il travaillait beaucoup sur le syncopage des rythmiques, utilisait le piano de manière bien particulière et affichait un goût prononcé pour les gimmicks.

A l’écoute, ses chansons paraissent faciles. Or, elles sont d’une énorme complexité musicale.

Vous aviez tout cela en tête quand vous avez travaillé pour France Gall ?

J’ai fait mon boulot de compositeur, à savoir m’effacer le plus possible en essayant de me rapprocher d’un genre. Je voulais être efficace, trouver des refrains accrocheurs, m’imprégner de la soul et du rhythm’n’blues.

Comment s’est passée votre rencontre avec France ?

Le contexte était particulier. Elle était encore marquée par la perte d’un être cher (Michel Berger est mort en 1992, NDLR). Elle m’a invité à dîner. Je suis arrivé chez elle sur la pointe des pieds. J’ai chanté sur le piano de Michel. Elle m’a dit ce qu’elle pensait de mes chansons : « Oui, c’est Michel, mais c’est pas Michel ». J’ai trouvé que c’était une déclaration d’amour infinie pour son homme et compositeur. Je suis parti sans amertume.

....28.10.2021 : le making of du Clip est à la 12é minute
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