Mademoiselle de Joncquières
Mademoiselle de Joncquières est l’adaptation de l’histoire du marquis des Arcis et de Madame de la Pommeraye, l’un des récits enchâssés de Jacques le fataliste et son maître de Denis Diderot (roman publié en 1796).
Fidèle à l’esprit du XVIIIème siècle comme à la langue de Diderot, cette transposition cinématographique signée Emmanuel Mouret ravit par son art du dialogue et ses multiples retournements de situation
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L’histoire, qui se passe au XVIIIe siècle, met en scène trois personnages dans un triangle amoureux qui s’avérera très cruel. Madame de La Pommeraye (Cécile de France), jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire (Édouard Baer).
Dans “Mademoiselle de Joncquières”, Emmanuel Mouret dirige de « main de maître » Cécile de France et Edouard Baer, deux acteurs qui, en costumes, mais sans académisme évoluent aux antipodes de leur registre habituel
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Casting de Mademoiselle de Joncquières
AlloCiné Notez des films Mademoiselle de Joncquières Réalisateurs Acteurs et actrices Scénario Scénariste Emmanuel Mouret D'après l'oeuvre de Denis Diderot Production Producteur Frédéric Ni...
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Mademoiselle de Joncquières (Arte) Cécile de France : "C'est savoureux de jouer une méchante !"
"Si aucune âme juste ne tente de corriger les hommes, comment espérer une meilleure société ?" Le sémillant marquis des Arcis (le dandy Édouard Baer est parfait en libertin des Lumières) n'a...
“C’est savoureux de jouer une méchante”
"Il est rare de jouer quelqu’un qui évolue autant : c’est le rêve pour une actrice", se réjouit Cécile de France, ravie d’incarner enfin une méchante.
"Moi qui suis, d’habitude, en empathie avec mes personnages, là, c’était un peu compliqué. Madame de la Pommeraye est tellement cruelle et diabolique !"
le metteur en scène a immédiatement pensé à un récit conté par l’aubergiste dans "Jacques le fataliste", le roman de Diderot, qui est coupé par de nombreuses digressions et parenthèses. Il explique :
"Un récit souvent relu, qui m’avait frappé, beaucoup ému, notamment sa fin.
La modernité de cette histoire m’avait semblé saisissante, j’entends par là que ce qui est moderne est ce qui ne vieillit pas et traverse le temps.
Les désirs, les sentiments, les élans, les conflits qui traversent les personnages et les questions que soulève le récit me semblent très contemporains.
Les questions morales que se pose le 18e siècle sont toujours à l’oeuvre de nos jours.
Pendant et après la Régence, la société est clivée comme jamais, comme la nôtre, entre l’amour profane, le goût des plaisirs, et un amour plus sacré. Libertins ou pas, ceux qui ont traversé cette époque sont aussi intérieurement clivés que nous le sommes aujourd’hui."
Robert Bresson avait déjà adapté (à son temps, en 1945) ce récit de Diderot dans Les Dames du bois de Boulogne
le personnage de Madame de La Pommeraye qu'il voulait développer. le réalisateur précise :
"C’est pourquoi je me suis non seulement attardé sur les prémisses de l’histoire, mais aussi sur sa fin et son épilogue.
Par ailleurs, je souhaitais rester fidèle à Diderot concernant le traitement narratif de Mademoiselle de Joncquières, dont est épris le marquis.
Bresson la met très tôt en avant alors que Diderot le fait vers la toute fin : elle est longtemps un personnage en arrière-plan, une silhouette, qui prend subitement une consistance et une profondeur qui éclaire tout le récit.
Je voulais essayer de conserver cette « surprise dramatique » à la fois originale et forte en émotion."
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Pourquoi un film d'époque ?
Un nouveau personnage
Arte diffuse ce mercredi en prime time "Mademoiselle de Joncquières", un des meilleurs films d'Emmanuel Mouret, et consacre une programmation spéciale au metteur en scène jusqu'à la fin du ...
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Emmanuel Mouret excelle dans l’art du conte moral :
« Chez Diderot, j’aime le goût du paradoxe et la pensée toujours en mouvement, racontait-il en 2018.
Il se rapproche et s’éloigne sans cesse de ses personnages, il passe du point de vue de l’un à l’autre à des moments si bien choisis…
Ces renversements et retournements de valeur font la dynamique de son esprit. Il interroge sans cesse la morale, sans figer jamais sa pensée : c’est un moraliste, pas un moralisateur. Il s’en dégage une ironie qui n’est jamais cruelle ni cynique, mais au contraire piquante et pleine d’empathie. »
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Des scènes ont été tournées au château des Sourches, à Saint-Symphorien.( Sarthe )
Du côté des costumes
Le metteur en scène se rappelle : "Nous voulions une image épurée de fioritures, et qui ne sente pas la poussière, le vieux, le temps passé.
Nous voulions un temps tout neuf au contraire, des lignes claires.
Si la fin du 18ème est la fin de l’ancien régime, c’est une époque pleine de vitalité, d’invention constante, avec le pressentiment qu’un nouveau monde arrive."
Rapprochement avec "Les Liaisons dangereuses"
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" Mademoiselle de Joncquières " : les jeux de l'amour et de la guerre
L'avis du " Monde " - à ne pas manquer Le premier film en costumes d'Emmanuel Mouret (, 2015), drolatique pastelliste des choses de l'amour ( L'Art d'aimer fut le titre ovidien d'un de ses films) ...
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Critique : Mademoiselle de Joncquières - Critikat
Diffusion le mercredi 10 févrierà 20:50 sur Contrairement aux apparences, Mademoiselle de Joncquières est loin d'être une simple copie des Liaisons dangereuses de Stephen Frears. Non seulement ...
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Avec Jacques le fataliste, d’abord publié en feuilleton de 1778 à 1780 puis publié dans son intégralité après la mort de l’auteur, en 1796, Diderot bouleverse en effet le monde de la littérature.
Ce dialogue philosophique retrace le long voyage de Jacques et de son Maître, qui fera l’objet de nombreuses digressions et histoires secondaires s’imbriquant dans le récit. Jacque le fataliste et son maître aura marqué les esprits pour sa forme : en niant écrire un roman mais en en reprenant de nombreux procédés, Diderot refuse de s'enfermer dans un genre et en repousse les limites. Sur le fond, le roman est une réflexion philosophique sur la liberté et le déterminisme et sur le pouvoir qu’a l’Homme d'influer sur son destin.
En 1785, Schiller publiait sous le titre Exemple singulier de la vengeance d’une femme une traduction allemande de l’histoire de Madame de La Pommeraye, tirée de Jacques le Fataliste.
Il appréciait « l’audacieuse nouveauté de l’intrigue, l’indéniable vérité de la peinture, l’élégance sans apprêt de la description ».
Création originale de Diderot, cette figure de femme est assez grande pour qu’on fasse de son nom un titre
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