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Knock on Wood

Nouveaux Enjeux : Coopération, Compétition , Productivité , Résilience , Distances , Dialogue

9 Juin 2020 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS, #Réformes - Relance et Elections

Au travail, dans les commerces, pour les consommateurs comme pour les entreprises, la crise induit de nouveaux comportements.

Autant de ruptures et de transformations, par accaparement de technologies, qui pourraient bouleverser le paysage de l’après.

Pas de grandes révelations ,mais un bon listage des enjeux
 Les noms cités sont des gens sérieux et surtout pas des gourous 
ou des politiciens discrédités 
Chacun pourra pousser ses recherches en fonction du théme 
qui le concerne

 
Ici c'est moins technique
 et plutôt méthodologique , 
car ce n'est pas tant l'innovation 
que l'utilisation autrement 
de l'existant  
( en dehors du vaccin a trouver )

Quant aux tabous des dogmatiques ou des empecheurs de danser
 en rond, il y a des verrous qui ont sauté 
Réflexivité : Il n'y a pas lieu, ici, de prendre parti,
mais de s'APPROPRIER 
des outils d'analyse et de reflexion selon sa personnalité 

Il y a assez de prêt a penser qui circule

​​​​​​​

C’est un grand économiste et voyageur qui le dit, Philippe Aghion, professeur au Collège de France :

« Depuis que j’ai découvert Zoom, je sais que je prendrai moins l’avion pour aller donner des conférences. »

Les guerres, les crises, les épidémies ont ceci de commun qu’elles provoquent des ruptures dans les comportements.

Certaines de ces habitudes nouvelles persisteront au-delà, sans retour en arrière, dans un effet de cliquet classique.

Prendre ou donner des cours sur Internet, consulter un médecin ou travailler à distance, payer sans contact, court-circuiter des normes, coopérer avec son concurrent pour la bonne cause : ces pratiques existaient avant la pandémie, elles deviennent plus courantes.

Si elles s’installent durablement, elles pourraient déclencher plusieurs phénomènes économiques et modifier profondément la production et la répartition des richesses.

Le leapfrogging ou dépassement, la coopétition (contraction de coopération et de compétition) ou encore la destruction créatrice, font partie de ces mouvements à l’œuvre.

Les Anglo-saxons parlent de leapfrogging –   ce saut de grenouille qui permet, bond après bond, de progresser – pour désigner le bond qualitatif qui permet à certains pays de griller des étapes et d’accélérer leur développement.

« Il y a vingt ans, le Bangladesh n’avait quasiment pas une ligne téléphonique, aujourd’hui il est équipé en mobiles, explique Laurence Lehmann-Ortega, professeur affiliée à HEC, même raisonnement pour l’Afrique, où les portables permettent d’avoir un compte bancaire sans installation de banques. »

Dépassement. Ce dépassement serait aussi à l’œuvre en Inde.

« Certains économistes soutiennent que l’Inde passe très vite aux services sans développer son industrie à outrance, alors que l’on pensait qu’il fallait suivre le parcours classique, de l’agriculture à l’industrie, puis de l’industrie aux services », remarque Philippe Aghion.

Le concept est même utilisé en géographie, on parle de leapfrog development pour désigner une urbanisation discontinue : l’étalement de la ville se fait de manière irrégulière, avec une alternance de terrains vacants et de constructions.

Avec l’épidémie de Covid-19, des mutations dormantes pourraient recevoir un coup d’accélérateur.

La nouveauté ne vient pas de l’émergence de technologies innovantes, comme ce fut le cas pour l’Afrique, c’est presque l’inverse :

les techniques existent, mais leur usage restait modéré.

« Nous assistons à un changement accéléré, avec une capacité à accepter de manière rapide et massive des solutions qui étaient déjà à disposition" souligne Bertrand Baret, associé chez EY Consulting.

Tout le monde s’y met, y compris ceux qui étaient historiquement rétifs au changement. Nécessité fait loi. »

Ex-conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien applique également cette idée du saut qualitatif à la politique :

« Au niveau européen, on débat actuellement de sujets qui n’étaient pas envisageables il y a seulement deux mois, par exemple la mutualisation des dettes. 

Neuf pays [dont la France] ont signé une lettre pour dire leur accord sur ce sujet, alors même que la réticence de l’Allemagne est connue de longue date. Je ne dis pas que cela va forcément aboutir, mais il y a une potentialité qui n’existait pas il y a quelques semaines. »

A l’appui de cet espoir très macronien, les exemples historiques : la Seconde Guerre mondiale a permis l’émergence d’institutions internationales (ONU, FMI, Banque mondiale, etc.) ; avec la crise de 2008, certains dogmes (notamment sur les interventions de la Banque centrale européenne) ont commencé à bouger.

Cette révolution s’est poursuivie, ces dernières semaines, avec les interventions massives et rapides de la Banque centrale et de la Commission européennes, avec la mise entre parenthèses des critères budgétaires de Maastricht.

La coopétition est un autre phénomène encouragé par la pandémie.

Ce mélange de coopération et de compétition, on le voit dans la chasse au vaccin, complètement mondialisée. « En matière de recherche, il y a plusieurs stades, explique Philippe Aghion. Pour la recherche fondamentale, tout le monde a accès à toutes les informations. Pour la recherche appliquée, il est nécessaire de coopérer car il faut de gros moyens ; en revanche, pour la commercialisation, c’est la concurrence qui prime. »

Enfin, la destruction créatrice, traditionnellement à l’œuvre dans les économies, devrait s’accélérer. « Dans la situation actuelle, se pose la question de la remise en marche des entreprises existantes, remarque Philippe Aghion. Faut-il y procéder de manière indistincte ou bien favoriser l’arrivée de nouveaux entrants ? C’est un cas de destruction créatrice et cela pose le problème de la politique industrielle à mener à la sortie de la crise. »

Productivité. Dans un récent article pour Les Echos, Eric Le Boucher, par ailleurs chroniqueur à l’Opinion, évoque lui aussi ce mouvement qui pourrait profiter à l’économie française, mais nuire à l’emploi.

« Parce qu’il concerne en premier l’économie des services, où le contact humain est constitutif, le Covid-19 pourrait résoudre l’équation sur laquelle butent tous les économistes depuis une décennie :

la chute des gains de productivité. […] En éliminant les entreprises dites “zombies” qui ont vécu en trop grand nombre grâce à la politique monétaire permettant la quasi-gratuité du crédit. »

Dans quelle mesure les pratiques actuelles survivront-elles à la période exceptionnelle ? Dans quels domaines, les avantages de la distance compenseront-ils la disparition de la machine à café, des apéros et du plaisir d’être ensemble ? Voici comment la crise peut changer l’économie.

Nouveaux Enjeux :   Coopération, Compétition , Productivité , Résilience , Distances , Dialogue

La montée en puissance du télétravail

Les grèves des transports publics en décembre et janvier ont joué le rôle de galop d’essai : empêchés de se déplacer, les Franciliens ont pris le pli du télétravail. Jusqu’à présent, la pratique restait limitée. A en croire une étude de la Dares, diffusée en novembre, seulement 3 % des salariés télétravaillaient un jour par semaine en 2017. Chiffre qui monte à 7 %, si l’on adopte la définition plus large du télétravail, celle retenue par les ordonnances Macron de 2017 sur la réforme du Code du travail.

Privilégiée par l’exécutif dans sa gestion de la pandémie (elle est évidemment plus facile dans la communication, la banque et l’assurance que dans l’agroalimentaire ou les transports), cette forme de travail pourrait s’installer durablement. « Jusqu’à présent, elle se heurtait à deux résistances : celle des patrons qui redoutaient que le travail ne soit pas fait, celle des salariés inquiets de cet empiétement de la vie professionnelle sur la vie et l’espace privés », note Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail.

Actuellement, 25 % des salariés exercent leur métier à distance. « Avec les employeurs, ils ont découvert que c’est une alternative possible, dit Philippe Portier, secrétaire national à la CFDT. Alors que par culture, en France, on aime bien la présence physique au boulot, bien plus qu’à l’étranger. »

Les syndicats sont demandeurs d’un accord national entre patronat et syndicats pour mieux codifier la pratique.

Le patronat et le gouvernement semblent moins enthousiastes à l’idée du lancement d’un grand chantier.

Le ministère du Travail vient de publier un guide pour rappeler les règles actuelles du télétravail. Dont tout le monde s’entend à dire qu’il ne peut pas se généraliser cinq jours sur cinq. La cantine, la cafeteria, les papotages de couloir conservent des atouts indépassables…

Les trois piliers d'un télétravail sécurisé

     https://t.co/AbD8LmdaWW?amp=1

Les vertus du dialogue social à distance

Une des ordonnances prises en vertu de la loi sur l’état d’urgence sanitaire permet de réunir le comité social et économique (CSE), instance de rencontre des représentants du personnel et de la direction dans les entreprises de plus de 10 salariés, par visioconférence.

En temps normal, cette technique ne peut s’appliquer que trois fois par an, sauf accord entre employeur et salariés. « Je pense qu’après l’état d’urgence sanitaire, l’usage de la visioconférence devrait progresser, mais de manière limitée.

A mon avis, il sera réservé aux réunions de moindre importance », estime Bernard Vivier. Opinion confortée par celle de Philippe Portier : « Oui, la pratique se développera pour traiter de sujets ne donnant lieu qu’à une présentation, par exemple, dit le syndicaliste CFDT, mais elle ne deviendra pas la norme, notamment quand il faut de l’interaction entre les participants. »

Enseignement supérieur : le on line réussit son examen de passage

Des étudiants qui demandent grâce et réclament de « souffler » entre deux cours : la densité des cours en ligne en a surpris – et épuisé – plus d’un ces deux derniers mois. Mais le succès de ces classes à distance, passage obligé pendant la crise, est durable. Le monde de l’enseignement supérieur en est convaincu. « Tout le monde, depuis des années, glosait sur la “digitalisation des enseignements” et s’y mettait cahin-caha. Cette fois, non seulement le numérique a prouvé qu’il était un outil indispensable mais, en plus, efficace. Ce qui devrait faire évoluer la Commission des titres d’ingénieur sur les règles aujourd’hui strictes de la répartition entre présentiel et distanciel, note Didier Degny, directeur académique de l’ESIEE-Paris (ingénieurs). Un dogme a sauté. Là, est le vrai saut dans le futur ». Ce qui ne devrait d’ailleurs pas échapper au marché de la formation.

« A HEC, nous avions un seul master en ligne avant la crise ; aujourd’hui, nous avons 200 cours en ligne, soit 100 % de cette activité, confirme Laurence Lehmann-Ortega, qui y enseigne la stratégie d’entreprise. Les profs en profitent pour réfléchir à une autre manière d’enseigner ; les élèves peuvent repasser le cours autant qu’ils le souhaitent, ou, au contraire faire parler le prof deux fois plus vite ! » La réussite est moins flagrante dans les facs, du moins en licence, où de nombreux étudiants – moins outillés en numérique, défavorisés socialement ou moins motivés – ont décroché des cours en ligne.

Le paiement sans contact se révèle

Un milliard de paiements sans contact en France en 2017, 3,3 milliards l’an dernier.

Pour 2020, l’objectif était de dépasser 4 milliards de transactions.

L’épidémie de Covid-19 déstabilise tout : d’un côté, la fermeture de très nombreux commerces a fait fondre le nombre des paiements par carte bancaire, mais de l’autre la peur du virus encourage les Français à recourir au sans contact dès que c’est possible, dans les pharmacies et les magasins alimentaires notamment.

« Des boulangers ont constaté que durant les dernières semaines, plus de 70 % de leurs paiements étaient faits par carte et en mode sans contact, alors que l’on sait qu’en moyenne ce ne sont que 37 % des paiements en magasins qui sont réalisés en mode sans contact », note-t-on au GIE cartes bancaires.

Face à ce besoin des consommateurs, le plafond autorisé est passé de 30 à 50 euros le 11 mai, sachant que les trois-quarts des paiements en magasin sont inférieurs à 50 euros.

Doit-on effectuer une manipulation ?

Ça dépend… Certaines cartes ne requièrent aucune action du porteur. Parmi les réseaux concernés : BNP Paribas, Crédit agricole, La Banque postale, LCL, Crédit mutuel, Arkéa, Fortuneo, Axa Banque, Orange Bank, Nickel, Revolut, N26, Ma French Bank, etc. Ainsi que plus de 90 % des cartes des Banques populaires et des Caisses d’épargne (BPCE).

La Banque postale, qui prévoit, en outre, de donner deux centimes à l’Institut Pasteur pour toute transaction sans contact d’un montant de 30 à 50 euros. « Nous pourrons verser jusqu’à un million à l’Institut Pasteur pour l’aide à la recherche », indique Vincent Menvielle, directeur de l’offre

La téléconsultation en plein boom

Moins de 10 000 par semaine début mars, 500 000 hebdomadaires en avril : le confinement a fait découvrir la téléconsultation médicale aux Français.

Mais l’engouement ne se limite pas à l’univers de la santé.

Alors qu’elle était jusqu’à présent quasi anecdotique, « la téléconsultation va se développer partout où il n’y a pas un échange de biens, mais un service à un client final.

Les banques réfléchissent déjà massivement à ce sujet dans leur métier de conseil financier », constate Thierry Mennesson, partner chez Oliver Wyman.

La téléconsultation est devenue en quelques semaines un enjeu organisationnel majeur. Le déconfinement (très) progressif de l’économie devrait l’installer durablement.

Les notaires obtiennent enfin leur signature électronique

Les notaires l’appelaient de leurs vœux depuis longtemps : la signature électronique des actes authentiques a finalement vu le jour grâce à la crise du Covid-19.

Mais le gouvernement n’est pas encore prêt à la pérenniser : elle n’est valable que jusqu’à un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Une forme contraignante de signature à distance existait déjà : le client devait signer une procuration accordée à un autre notaire que le sien, qui lui-même se déplaçait physiquement chez le notaire du client pour signer à sa place, tout en appelant en même temps le-dit client en visio-conférence !

Le décret du 3 avril autorise la « vraie » signature électronique : entièrement à distance, sans procuration.

Les notaires la réclamaient depuis longtemps pour leurs clients à l’étranger, sans succès. Finalement, « elle a été mise en place pour tout le monde », se réjouit Bertrand Savouré, président de la chambre des notaires de Paris.

Pourquoi une telle prudence de l’exécutif ? Est en question la qualité du conseil à distance, « et la capacité à s’assurer que le client a bien compris, qu’il donne son consentement libre et éclairé, pour qu’il ne puisse pas se retourner ensuite » contre les parties, explique Bertrand Savouré.

Mais « aujourd’hui, tout le monde comprend qu’il faut apprendre à travailler différemment ».

Le nouvel enjeu des infrastructures technologiques

Télétravail, téléconsultations : ce qui a permis aux entreprises de « tenir » pendant le confinement a reposé sur la robustesse et la sécurité des réseaux. 

« Le grand sujet des dernières années était le digital au sens expérience client, applications, fonctionnalités.

Les chefs d’entreprise ont compris dans cette crise l’importance majeure des réseaux capables de supporter la charge, poursuit Thierry Mennesson, chez Oliver Wyman.

Pouvoir organiser une visioconférence en toute sécurité ou accéder à des documents sensibles sans danger est devenu précieux.

Beaucoup d’entreprises comptent mettre le paquet sur ce type d’investissement dès que possible ».

L’interactivité libérée à télé

Et soudain, le monde devint à porter de main. Ou de caméra.

Si la crise devait avoir révélé quelque chose des médias télé, c’est la possibilité pour les chaînes d’interroger à peu près n’importe quel Français équipé d’une caméra domestique, c’est-à-dire quasiment tout le monde depuis l’avènement des smartphones.

Une sorte de démocratisation de l’accès à l’antenne.

La facilité du duplex était jusqu’ici l’apanage des radios qui n’avaient qu’à prendre un auditeur en ligne.

Pour les télés, c’est plus délicat car sans image et sans émotion, il manque fatalement une partie de l’information.

Et voilà que les applications comme Zoom, Skype et autre FaceTime ont pu aider à renforcer le lien avec les téléspectateurs.

Le seul écueil pour que cette révolution soit complète réside dans le volet technologique. Le téléspectateur acceptera-t-il dans un contexte post-crise des images pixélisées et un son décalé ? Peut-être moins aisément.

Charge aux fabricants d’ordinateurs et de téléphones d’y remédier.

Nouveaux Enjeux :   Coopération, Compétition , Productivité , Résilience , Distances , Dialogue

Alors que les dirigeants politiques ont verrouillé leurs frontières, les scientifiques ont brisé les leurs, créant une collaboration mondiale sans précédent dans l'histoire. 

Jamais auparavant, disent les chercheurs, autant d'experts dans autant de pays se sont concentrés simultanément sur un même sujet et avec une telle urgence. 

Presque toutes les autres recherches sont au point mort.

 

Le laboratoire du Dr Duprex à Pittsburgh collabore avec l'Institut Pasteur de Paris et la société pharmaceutique autrichienne Themis Bioscience. 

Recherche médicale : le boom de la « coopétition »

Depuis le début de la crise sanitaire, les mondes de la recherche académique et appliquée sont en pleine effervescence.

L’esprit de compétition n’a pas disparu, chacun espérant être le premier à publier dans une grande revue, ou à déposer un brevet.

Mais la coopération s’intensifie parallèlement, avec une force inédite.

Dans une récente note de Terra Nova, Olivier Schwartz, qui dirige le laboratoire Virus et Immunité de l’Institut Pasteur, souligne que dès le début « les chercheurs chinois ont joué le jeu en publiant tout de suite la séquence du virus [….] Et progressivement on a vu émerger un effort mondial de production de connaissances, impressionnant par son ampleur et par son caractère quasi-instantané. »

La pratique du preprint (sur MedRevix et BioRevix) s’est répandue :

on met en ligne des textes, parallèlement à leur validation par les grandes revues scientifiques, pour aller plus vite. Avec tout de même le risque d’alimenter la machine à fake news comme ce fut le cas avec la diffusion de la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait une parenté avec le VIH.

« L’esprit logiciel libre, d’inspiration libertarienne, s’est emparé du monde de la recherche médicale », souligne un expert des questions de santé. Parallèlement, les grandes revues médicales permettent un accès libre à leurs publications, traditionnellement payantes et au prix fort. Et la publication des articles est accélérée.

La pandémie érode également le secret qui imprègne la recherche médicale universitaire, a déclaré le Dr Ryan Carroll, professeur de médecine à Harvard impliqué dans l'essai sur les coronavirus.

 De grandes recherches exclusives peuvent conduire à des subventions, à des promotions et à la permanence, de sorte que les scientifiques travaillent souvent en secret, thésaurisant de manière suspecte les données de concurrents potentiels, a-t-il déclaré.

"La capacité de travailler en collaboration, en mettant de côté vos progrès académiques personnels, se produit actuellement parce que c'est une question de survie", a-t-il déclaré.

Une petite mesure d'ouverture peut être trouvée sur les serveurs de medRxiv et bioRxiv, deux archives en ligne qui partagent la recherche universitaire avant qu'elle ne soit examinée et publiée dans des revues. 

 

Nouveaux Enjeux :   Coopération, Compétition , Productivité , Résilience , Distances , Dialogue

Directeur de l’Ecole d’économie de Paris, spécialiste de la santé, Pierre-Yves Geoffard pointe le rôle incitatif du monde de la finance :

« D’après le Financial Times, les dirigeants des principaux fonds d’investissement mondiaux, BlackRock, Fidelity, Aviva ou Amundi, demandent aux laboratoires pharmaceutiques de collaborer dans la recherche d’un vaccin contre le coronavirus, notamment en partageant régulièrement leurs avancées, voire en suspendant l’application des brevets concernés. »

Ces grands fonds ont tout intérêt à cette coopération puisqu’ils sont actionnaires de la plupart de ces labos.

Et que la découverte d’un vaccin ou de traitement aurait des effets positifs sur l’économie mondiale.

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