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Knock on Wood

 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?

5 Février 2020 , Rédigé par Ipsus

Bernard Rougier:

évoque, non plus des territoires perdus par la République, mais des «territoires conquis par l’islamisme»

 

une enquête universitaire implacable sur la manière dont des « écosystèmes islamistes » se sont développés à l'intérieur des quartiers populaires, succédant au communisme de l'après-guerre.

 

Le chercheur sait que son ouvrage risque d'entraîner des réactions courroucées.

Pour ce spécialiste de l'idéologie salafo-djihadiste en France et au Moyen-Orient, il aura été paradoxalement plus facile de travailler au cœur des camps de réfugiés palestiniens il y a vingt ans

En Une du Point, ce jeudi 2 janvier 2020, le prochain ouvrage de Bernard Rougier est à l’honneur.

Intitulé Les territoires conquis de l’islamisme, il livre une enquête universitaire glaçante sur les différentes étapes d’une « prise de contrôle » par une certaine frange de l’islam de ( ou en )  France.

Pour ce faire, l’auteur, grand spécialiste de l’idéologie salafo-djihadiste en France et au Moyen-Orient, a étudié le développement des idéologies émanant de théologiens de la péninsule arabique jusqu’aux combines électorales dans la banlieue parisienne. 

Bernard Rougier : « La part réelle des convertis parmi les djihadistes? serait de 10 à 15 % maximum. »

 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?

Invité ( 8.10.2019 ) d'Europe 1, le politologue Bernard Rougier a décrit "un travail de conquête auprès des populations les plus vulnérables par des entrepreneurs religieux qui ont imposé leur conception de l'islam".  Sur les  vingt dernières années, on a un travail de conquête auprès des populations les plus vulnérables, originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne, par des entrepreneurs religieux qui ont imposé leur conception de l'islam", explique-t-il au micro de Matthieu Belliard. Ces réseaux religieux, "souvent liés à des foyers idéologiques au Moyen Orient et au Maghreb", ont "pris le pouvoir sur une partie non négligeable de cette population", ajoute le chercheur. 

Une laïcité "décrite comme une machine de guerre contre l'islam"

Pour mener ce travail de conquête, "l'idée est de faire fonctionner une machine de prédication qu'est la mosquée, les cours qui y sont donnés, les sermons", ou encore par "l'écosystème qui fonctionne autour de la salle de sport, la sandwicherie halal, les pèlerinages à la Mecque, etc", décrit encore Bernard Rougier. 

Cet écosystème, explique-t-il, "va diffuser des conceptions le plus souvent en rupture par rapport à la société française", ainsi que "l'idée que la société française est mécréante, qu'il faut se dégager de ses influences". Cette logique d'entre-soi, ajoute Bernard Rougier, est "entretenue à travers différents réseaux religieux qui peuvent être en concurrence entre eux pour la conquête de territoires locaux et des esprits (...) mais savent être solidaires quand il s'agit de dénoncer la laïcité, décrite comme une machine de guerre contre l’islam". 

Revenant sur les propos d'Édouard Philippe, Bernard Rougier estime que le Premier ministre "reconnaît l'existence d'un problème", alors que ce phénomène "existe depuis une vingtaine d'année". Et le chercheur de pointer des "cadres idéologiques qui viennent directement du Moyen-Orient, qui se sont enracinés par le discours, par la pratique", et qui s'assument "dans une révolution salafiste". Et cette "révolution salafiste", explique-t-il encore, "s'est emparée d'une partie non négligeable de la population qui dit que c'est le principal islam". 

Une installation du salafisme grâce aux mosquées, aux écoles coraniques, aux commerces halals

Pour lui, cette « prise de contrôle » vient d’abord de celle « des islamistes sur l’islam ». On a « d’un côté une demande légitime, celle de la construction de mosquées et de la reconnaissance de l’islam en tant que religion, et de l’autre la prise en charge de cette demande par des islamistes à travers des réseaux qui ont transformé les ‘ghettos urbains’ des grandes agglomérations françaises en enclaves militantes », détaille le chercheur. Ainsi, par le biais de mosquées, d’écoles confessionnelles, d’associations ou de commerces halals, un islam radical a imposé sa loi à l’islam de France, en encourageant la constitution de « territoires d’islam ». L’auteur va même plus loin, en dénonçant le concours de certains élus locaux. Finalement, comme le politologue Gilles Kepel, Bernard Rougier estime que les phénomènes de radicalisation en France s’inscrivent dans le prolongement logique d’une « révolution salafiste », qui a réactivé le patrimoine sunnite le plus conservateur. Dans les années 1990, « on voit par exemple apparaître des oulémas saoudiens à Argenteuil », explique-t-il. « De manière discrète, le salafisme s’installe et dicte sa norme dans les mosquées françaises et plus largement dans les banlieues à partir de la fin des années 1990 », poursuit-il. 

Quatre branches au sein des « écosystèmes islamistes »

Dans son ouvrage, le chercheur dénombre quatre forces qui dominent ces « écosystèmes islamistes » : les Frères musulmans, le Tabligh, les salafistes et les djihadistes. Il évoque le caractère « politique » des premiers, qui « s’intéressent à la conquête de l’espace politique institutionnel » et le caractère plus « missionnaire » des seconds. Quant aux salafistes « ils développent une violence symbolique incroyable contre la société française », estime-t-il. « L’islam salafiste assume une rupture avec les valeurs des sociétés européennes en raison d’une observance stricte et littéraliste des écritures sacrées », tout en « décrivant [les sociétés européennes] comme une entreprise de destruction de l’islam », poursuit-il. La quatrième catégorie, les djihadistes, est, elle directement liée aux « milieux de socialisation islamiste » que Bernard Rougier a décrits. 

L’islamisme, successeur du communisme d’après-guerre ? 

Pour l’auteur, ces « écosystèmes islamistes » se sont également développés en prenant la relève du communisme d’après-guerre. L’exemple le plus emblématique est à Aubervilliers, en banlieue parisienne. « Durant son long mandat (1983-2003), le communiste Jack Ralite a été l’un des premiers à faire du multiculturalisme et du clientélisme ethnoreligieux », détaille Bernard Rougier. Le maire a ainsi ouvert la porte aux mouvements religieux. Son gendre et successeur Pascal Baudet s’est même « appuyé sur des réseaux islamistes » pour être réélu. A Aubervilliers, seule la moitié des électeurs sont inscrits et il y a 60% d’abstention. Il suffit donc « de quelques centaines de voix pour remporter une élection municipale », décrit l’auteur. « Sauf que les acteurs communautaires vont ensuite demander des récompenses en termes d’emplois, de locaux religieux, etc. », poursuit-il, citant par exemple le projet de construction d’une grande mosquée dans la ville. C’est d’ailleurs également dans cette ville qu’est née l’association Alliance citoyenne, qui a organisé la baignade en burkini dans une piscine municipale de Grenoble. 

La complicité d’une partie de la gauche

Plus largement, le chercheur dénonce la complaisance d’une certaine gauche avec le communautarisme. « Aux prochaines élections, dans la France insoumise, il y aura des candidats issus de ce tissu islamiste », fustige-t-il, en évoquant le nombre croissant de « listes communautaristes ». « Quelqu’un comme Samy Debah, fondateur du CCIF et candidat à Garges-lès-Gonesse, a mis en avant sa liste d’abord pour menacer les organisations de gauche de leur faire perdre des voix. La gauche a d’ailleurs très bien compris le message, nombre de ses représentants étant présents à la marche contre l’islamophobie. Une partie de la gauche a dit aux islamistes : ‘D’accord, on vous prend sur nos listes, on fait les accommodements nécessaires avec vous’ », explique-t-il. De plus, il estime qu’aujourd’hui, il est très difficile pour l’Etat de lutter contre ce fléau. « Le risque, c’est que chaque initiative prise par le gouvernement, comme celle sur les signaux faibles de radicalisation, soit dénoncée comme une forme d’islamophobie », déplore-t-il, reconnaissant néanmoins que « nous sommes passés du déni à la reconnaissance », malgré le fait « qu’il y ait très peu de moyens ». Pour lui, il existe pourtant plusieurs solutions accessibles : de la fermeté envers les prédicateurs radicaux, « faciliter d’autres formes de liens sociaux dans ces quartiers » en dépensant « dans l’humain » plus que « dans le bâti », et « encourager des discours alternatifs pour ringardiser ce discours religieux ». Dans tous les cas, si des solutions ne sont pas rapidement trouvées, « ces écosystèmes vont alimenter des passages à la violence », prévient Bernard Rougier.  

Thibault de Montbrial ,dans la video qui suit,analyse 1 cas d'école de conquête islamique, en 3 temps à partir du Burkini dans 1 piscine :

1) la Provocation ( au bout de 1.40 mn de video )

2) la Réaction des media et des français 

3) la Victimisation : " nous ne pouvons pas exercer librement " 

le but étant de " désintégrer" les gens issus de l'immigration , pour leur faire sentir,malgré eux,qu'ils sont plus musulmans que français 

 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?
 Les territoires conquis de l’islamisme sans attendre l'Europe de 2040 ?

Cinq ans après les tueries islamistes du 7 janvier, contre l'hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo », et le 13 novembre 2015, dans la salle de concert « Bataclan », qui ont fait plus d'une centaine de morts, les services de l'état de la sécurité de la France et plusieurs études spécialisées confirment l'essor frappant d'un islam français, salafiste, djihadiste, terroriste et subversif .

Selon des sources policières, 40 000 à 60 000 musulmans salafistes vivent en France Entre 12 000 et 15 000 d'entre eux seraient «particulièrement virulents».

En 2004, seuls 5 000 musulmans français étaient salafistes. En 2015, environ 120 des 2 000 mosquées de France ont prêché un islam salafiste.

 

Le salafisme est considéré comme l'une des variantes les plus radicales de l'islam «traditionnel». Les spécialistes estiment que l'islam salafiste, djihadiste, terroriste et subversif se propage en France à travers quatre "variantes": le salafisme "classique", le mouvement Tabligh, les Frères musulmans et le djihadisme.

Bernard Rougier, spécialiste émérite de l'islam du Moyen-Orient et de l'islam français, commente ainsi le processus en cours:

"Les différentes" familles "de l'islam radical ont fini par s'imposer à travers le Moyen-Orient. J'ai commencé à étudier son influence au Caire. Ce sont eux qui ont transformé une grande partie du mouvement palestinien qui "contrôlait" Yasser Arafat et l'OLP. 

L'islamisme a transformé le mouvement national palestinien.

 Et il a commencé à conquérir ou à prendre des positions hégémoniques dans l'islam de France. L'islamisme se développe de façon spectaculaire chez les musulmans de France ».

En France (67 millions d'habitants) il y a entre 5 et 6 millions de musulmans, l'islam est la deuxième religion nationale (après le catholicisme) et la troisième (en nombre de lieux de culte, après le protestantisme). 

Cependant, les différentes familles de l'islam salafiste, djihadiste, terroriste et subversif se sont considérablement développées dans les ghettos et les banlieues, la banlieue de Paris et les grandes villes comme Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux.

Bernard Rougier a dirigé plusieurs études et publié un essai de référence qui porte ce titre: "Les territoires conquis par l'islam". 

De l'avis de Rougier, l'islamisme s'est propagé en France, au cours des cinq dernières années, en utilisant des tactiques qui ont fonctionné avec succès au Moyen-Orient et sont devenues une menace croissante dans les "territoires abandonnés de la France suburbaine", commentant:

" Les islamistes utilisent plusieurs discours parallèles et entament une rupture profonde avec la société française

Dans sa rhétorique, un antisémitisme larvaire est utilisé, qui a le soutien direct ou indirect des multiculturalistes de gauche et de droite qui facilitent la propagation d'un islam radical dont l'aspiration ultime est d'empêcher la naissance d'un islam libéral et intégrateur, compatible avec les valeurs de la République et de nos institutions. C'est un projet hégémonique que d'essayer d'imposer ses critères au reste de l'islam français.

Des jeunes voilés dans les manifestations

Pour la première fois dans l'histoire des conflits sociaux, en France, de jeunes femmes musulmanes voilées ont activement participé aux manifestations de rue des douze derniers mois, «intégrées» dans les parades nuancées de l'extrême gauche multiculturelle.

Lors des manifestations contre la réforme du marché du travail (2018) et lors des récentes manifestations contre la réforme du système national de retraite, les "étals" qui vendaient des brochettes de morunos (morunos "authentiquement", bien sûr) ont connu un grand succès. Il y a même eu de jeunes musulmans, voilés, dans de nombreuses manifestations de "gilets jaunes" au cours des quinze derniers mois.

Ce sont les manifestations les moins problématiques de l'essor de l'islam salafiste et djihadiste en France. Plus de 1 500 musulmans français ont décidé de s'inscrire dans des organisations internationales subversives (Daesh, Al Qaida) au cours des cinq dernières années.

Les tueries islamistes qui ont commencé le 7 janvier 2015 «seules» ont été le début d'une «vague» de crimes inachevée et sanglante. 

60 autres attaques ont coûté la vie à 255 Français au cours des quatre dernières années.

Bilel Ainine, spécialiste de la radicalisation violente des jeunes musulmans français, commente:

«Certaines formes de salafisme français ont des comportements sectaires, incontrôlables. 

Et les services de sécurité savent que de nombreux IMAMS  prêchent un islam dangereux.

 Bernard Rougier ajoute:

"Inévitablement, l'écosystème islamiste et djihadiste alimente la" transition "de la" piété radicale "à la violence criminelle. 

Dans la banlieue de Paris et d'autres grandes villes, comme Marseille, le projet hégémonique de cet islam radical gagne du terrain contre le reste des sensibilités religieuses musulmanes et contre l'Etat.

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