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Knock on Wood

Alice et le Maire avec Fabrice Luchini et Anais Demoustier

4 Octobre 2019 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Comme au CINEMA

Dans ce film tout est réglé comme l'horlogerie suisse : images,cadrages,musique, rythme des personnages autour du Maire,rappelant la série « A la maison Blanche » d’Aaron Sorkin.

Aucune lourdeur ( qu'on aurait pu craindre avec Bedos ) ni démagogie .

Luchini fait du Luchini,mais pas trop,comme indiqué dans l'interview       ( LaBaule+ ci-après ) 

Alice est excellente par sa présence efficace,mais discrète,son regard espiègle et faussement innocente feignant de ne pas se rendre compte de la jalousie engendrée par sa proximité au Maire , avec le savoureux projet Lyon 2500 qu'elle contribuera à achever.

 

Alice va bouleverser sans le vouloir cet ordre établi et gravir quatre à quatre les échelons de l’administration municipale.
La jeune fille dont le rôle n’est pas très bien défini – « tu es chargée de prendre du recul », lui assène la responsable des ressources humaines – a du mal à trouver sa place au sein des membres du cabinet, d’abord sceptiques puis peu à peu jaloux de l’importance qu’elle prend auprès de l’élu.

Alice se glisse dans les interstices d’un agenda chargé dans lequel elle n’a pas été prévue

« Je préfère recourir à la tradition philosophique plutôt qu’à un coach », explique le Maire à Alice,lors de leur premier rendez-vous.

La première note d'Alice s’intitulera,ensuite, avec ironie « un peu de modestie ».

C'est la rencontre de deux être humains à un moment où ils

s’interrogent sur leur existence.

Et ce qu’ils accompliront ensemble, sans forcément trouver son aboutissement, les fera évoluer et modifiera profondément leur destinée personnelle.

 

 

 

 

 

Alice et le Maire avec Fabrice Luchini et Anais Demoustier

 

 Face la destruction du monde programmée par le libéralisme et les banques, face au cynisme de la politique, Alice et le Maire en appelle à une modestie comme peu de films ont su le faire ces derniers temps dans notre monde  https://t.co/REnIHP7k1L?amp=1

Toujours en opposition au langage anglo-saxon de la technocratie, Nicolas Pariser fait circuler dans le film de nombreuses références littéraires et philosophiques.

On retrouve entre autres Jean-Jacques Rousseau, George Orwell ou le Bartleby d’Herman Melville. Alice et le Maire ne plaide pas par nostalgie pour un retour en arrière.

La pluralité des œuvres qui apparaissent dans le film semble marquer bien plutôt une forme de résistance commune,

Fabrice Luchini se soumet lui aussi à cette économie de la modestie ,car très vite,Alice,dans ses 1é notes au Maire " recadre le débat" et les vrais enjeux ,qu'il finit par comprendre,au grand dam de son entourage d'afidés

Si la mise en scène d'Alice et le maire est très classique, il y a toutefois un long plan séquence où Alice et le maire écrivent ensemble un discours et ne sont jamais interrompus (contrairement au reste du film).

Dans la photo,à gauche,le Maire demande à Alice de se lever,pour taper lui même la fin du discours,dont on verra + tard le sort que lui reservera son parti politique....

 Nicolas Pariser développe à ce sujet : 

"Ils ont enfin un moment à eux. Les personnages et la mise en scène se posent.Il n’y a pas beaucoup le temps de penser dans une mairie, Alice et le maire sont tout le temps interrompus, leurs échanges sont presque toujours des moments volés.

Au début du récit je les filme principalement en champ contrechamp parce que chacun est dans son coin, il y a une forme de confrontation.

Et au fur et à mesure que le film avance, ils sont de plus en plus souvent dans le même plan et à la fin ils ont un plan-séquence pour eux. Ils écrivent un texte ensemble, ce qui se rapprochent un peu d’une communion d’âmes selon moi.

Pour la première fois, le temps du plan coïncide exactement avec le temps de leur pensée."

Alice et le Maire avec Fabrice Luchini et Anais Demoustier
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