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Knock on Wood

les Elites , les Médiocres et les autres

1 Mai 2019 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS, #Réformes - Relance et Elections

Les élites politiques désignent la minorité de ceux qui dirigent ou qui exercent un pouvoir d’influence sur les affaires publiques. Le terme peut avoir un sens trompeur puisqu’il suggère que ce sont les meilleurs qui occupent les postes de décision.

les Elites , les Médiocres et les autres

Il y a longtemps , un professeur de PHILO nous parlait des MEDIOCRES soulevant la question : que penserait SOCRATE du monde actuel ? 

(  c'etait en 1963 en prepa au Lycee Carnot à Paris )

En 2019 rien n'a vraiment changé , ou plutôt certaines dérives interpellent vraiment 

l'article de Bruno Alomar part de loin , pour prendre le recul nécessaire à une meilleure compréhension de l'état des sociétés , bien au delà des #GiletsJaunes 

On est en 2019 et cet article est edifiant et parlera a ceux qui voyagent
 

les Elites , les Médiocres et les autres

Quitter la France. Ces élites pourraient faire sécession.

Quitter la France. Rien de nouveau à cela dira-t-on. Il y a toujours eu des Français pour chercher, parfois avec bonheur, aventure et herbe plus verte ailleurs. Si de beaux esprits – y compris parmi ceux qui ont quitté la France- se sont félicités et y ont vu l’avant-garde d’une élite internationale, ces « citoyens du monde » dont Theresa May a pu dire dans une formule qui restera qu’ils ne sont en réalité « citoyens de nulle part », une telle démarche est de plus en plus rarement celles d’« honnêtes hommes et femmes du monde ».

La réalité est beaucoup plus crue. Qu’il s’agisse des colonies aux siècles passés, de la City de Londres, de Singapour, de New York ou de Bruxelles aujourd’hui, quantité de Français parmi les meilleurs sont en réalité chassés de leur pays.

Le phénomène est ancien, et si plusieurs raisons l’expliquent, il en est une d’ordre économique : la France, par l’excellence de son système éducatif a toujours produit plus de gens brillants que son économie, dont le taux de croissance moyen perd près de 1 % par décennie depuis les années 1960, n’était capable d’en absorber.

Des éléments plus récents sont venus alimenter le flux, qui tiennent à l’effondrement de la puissance publique et à une fiscalité confiscatoire.

Pourtant, quand une partie importante des meilleurs enfants d’un pays doit le quitter parce qu’elle est convaincue qu’elle vivra mieux ailleurs, ce pays se meurt.

C’est bien l’un des problèmes de l’Italie, qui a vu 115 000 jeunes Italiens, souvent parmi les mieux formés, s’expatrier en 2016.

C’est bien le problème de tant de pays de l’Est européen, dont les meilleurs enfants, Polonais, Hongrois, Bulgares, Russes ne rentreront jamais dans leur pays parce qu’ils n’y auront jamais leur place.

Remarquons qu’ils ne viennent plus en France comme dans la première moitié du siècle précédent. C’est une chose qu’Emmanuel Macron avait touchée du doigt quand il avait fait du retour des Français expatriés de talent et de l’attractivité un objectif.

Il y a pire. Car derrière les questions d’ordre économique, réelles mais surestimées dans une société gangrenée par le matérialisme et l’individualisme sans mesure, la crise des élites, comme celle des classes moyennes, est bien une crise de sens, une crise profondément politique.

Cette crise, c’est celle de la justice, au sens premier du terme, c’est-à-dire de la juste place de chacune et chacun.

Où et comment placer le curseur des différences de condition entre des citoyens égaux en droits ?

Bien sûr, il y a toujours au cœur des Français ce sentiment diffus, que la Révolution française n’a pas créé mais dont elle est aussi le produit et qu’elle a renforcé, de jalousie à l’égard de ceux et celles qui réussissent.

Il est et restera le fonds de commerce d’une gauche politiquement morte mais encore dominante dans les esprits, même à droite, ce qui étonne toujours ceux qui ne connaissent pas notre pays.

les Elites , les Médiocres et les autres

Pourtant, même à l’occasion d’éruptions populaires comme celle des Gilets jaunes, ce n’est pas l’élitisme qui hérisse les Français.

Ce sont des élites qui à force de manquer d’exemplarité n’en conservent plus que l’apparence, et ce que le peuple identifie comme des privilèges indus.

Les Français sont un vieux peuple qui sait, comme Dom Louis, le père du Don Juan de Molière, que si la Cité ne peut vivre sans élites, l’élitisme, lui, ne se présume pas, mais se démontre.

La République ne rejette pas l’élitisme.

Au contraire, la République est fondée sur un élitisme qu’elle définit à l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui postule que les plus hautes charges doivent revenir à ceux et celles des enfants de France qui se distingueront par leurs mérites, leurs vertus, leurs talents.

Mais comment expliquer à un jeune garçon ou à une jeune fille à l’orée de sa vie qu’il faut travailler pour réussir si son père ou sa mère, après tant d’efforts, échoue d’une manière qui devient systématique ?

A quoi bon travailler à l’école, aller à l’université et s’y distinguer, si c’est pour vivre mal au point de conseiller plus tard à ses enfants de ne surtout pas suivre la même voie ? A quoi bon travailler, quand tant d’artisans, parfois autodidactes, qui sont eux aussi l’élite, voient le fruit de leur travail ruiné par une fiscalité confiscatoire ? Et si ceux qui ont les capacités à devenir les meilleurs renonçaient avant même de commencer ?

les Elites , les Médiocres et les autres

La France est malade de ses élites, a-t-on coutume d’entendre… de la bouche même de personnalités dont on penserait qu’elles en font partie.

La réalité est plus complexe.

Car les problèmes de notre pays seront d’une tout autre nature quand les élites françaises, les vraies, c’est-à-dire les meilleurs de ses enfants, malades de la France, la quitteront pour de bon ou se satisferont de la douceur émolliente de la médiocrité.

Il n’est pas inutile de s’en souvenir alors que notre système politique s’apprête à dévaler le toboggan de la démagogie.

Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne.

les Elites , les Médiocres et les autres

 

 

Quand la médiocrité est-elle passée à l'acte ?

Depuis quand les médiocres ont-ils pris le pouvoir ?

 la "bienpensance" ayant encore frappé à la Sorbonne : retour aux sources du MASQUE grec antique 

https://t.co/lowEEKc42e

« Non, le masque grec n’est pas un “blackface” »

Une représentation des « Suppliantes » d’Eschyle a été empêchée par des manifestants qui jugeaient la mise en scène « racialiste » en raison de l’usage de masques et maquillages noirs par des acteurs blancs. Ce que regrette Anne-Sophie Noel, maîtresse de conférences en langue et littérature grecques.

cliquer texte pour l'agrandir

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 La Caste en question  voulant exprimer un nouveau monde politico-sociétal est plutôt la manifestation d’un « tout petit monde », celui des « bobos », représentants typiques de ce qu’en allemand on nomme  « Altneue » : une vieillerie se donnant une allure nouvelle sans en avoir aucune des qualités.

Et ce, tout simplement, parce que l’oligarchie médiatique a oublié le vieil adage de la représentation authentique : par le peuple, pour le peuple, au nom du peuple !

.....  les organisateurs du Grand Déballage nommé abusivement « Grand Débat National ». Ceux-ci ayant déjà leurs réponses a priori, ce qui est le propre de la bureaucratie technocratique sont bien incapables de sentir et d’appréhender les questions fondamentales animant la sagesse populaire.

Le théoricien Edward Saïd a traité de front ce paradoxe en distinguant bien l'expert de l'intellectuel.

L'expert, dans la configuration contemporaine, c'est trop souvent celui qui travaille de façon paramétrée, et qui déguise en connaissance des discours d'intérêts. Il est le représentant de pouvoirs qui l'embauchent portant les habits du scientifique désintéressé.

L'intellectuel, au contraire, se penche sur des problématiques parce qu'il s'y intéresse en tant que telles, sans commanditaire particulier.

 Qu'entendez-vous exactement par «médiocratie» ?

Alain Deneault : Je désigne par ce mot le système dans lequel nous baignons et qui tend à promouvoir les individus «ni bons ni mauvais».

A contrario, ceux qui se distinguent par une certaine hauteur de vue, une solide culture ou encore une capacité à changer les choses sont mis sur la touche.

Pour réussir aujourd'hui, il ne faut surtout pas sortir du rang, mais se conformer à un ordre établi. Ce qu'on appelle, avec un rictus complice, «jouer le jeu» revient en fait à se soumettre à des formats et à des idéologies qu'on devrait pourtant remettre en question.

La médiocratie incite à vivre et à travailler en somnambules, et à considérer comme incontournable le cahier des charges - même absurde - auquel on est astreints.

Résultat, le travail ne paie plus vraiment :

une personne qui souhaite progresser se retrouve contrainte de se positionner sur un échiquier - politique, social, relationnel... - qui n'a plus rien à voir avec la réalité de son métier.

La crise bien française des « gilets jaunes » s'inscrit dans un mouvement mondial.

Les repères politiques classiques de droite et de gauche, issue de la révolution industrielle, ne correspondent plus au deuxième âge des machines, celui porté par la révolution numérique.

Il est temps d'inventer un nouveau contrat social et civilisationnel.

La contestation des « gilets jaunes » s'inscrit dans la tradition de la culture française, son côté gaulois si on peut dire.

On pense évidemment à 1789 après que le roi Louis XVI eut convoqué les états généraux en janvier de cette même année et aux flux de cahiers de doléances (là, la séquence est inversée),

mais aussi à la révolution de 1848, aux manifestations de février 1934 ou encore de mai 1968.

Tout cela est assez récent et rythme l'histoire des temps modernes depuis la première révolution industrielle, qui commence au moment des révolutions américaines et françaises.

Il ne fallait pas être grand chaman pour savoir ce qui allait se passer après le Brexit et la multiplication des démocratures dans le monde.

En France, le « dégagisme » sanctionne les alternances de dépit entre la gauche et la droite avec les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, traduisant la saturation d'une forme de gouvernance arrivée à son plafonnement asymptotique, deux décennies après que Jacques Chirac eut parlé de fracture sociale, puis de fracture numérique et d'urgence écologique... sans rien faire.

Nouveau contrat social

Le monde se cherche un nouvel avenir. Pour la première fois depuis deux siècles, depuis les révolutions américaine et française, les propositions alternatives de la gauche et de la droite sombrent avec la fin de l'idée de progrès, née avec le premier âge des machines. Un nouveau contrat social et civilisationnel doit émerger avec le deuxième âge des machines, celui porté par la révolution numérique.

Car l'anthropologue s'étonne que, malgré Adam Smith, Karl Marx et Joseph Schumpeter et, plus récemment, Jeremy Rifkin ou encore Andrew McAfee et Erik Brynjolfsson - analystes attentifs des conséquences sur le travail et la société des révolutions technologiques -, nos sociologues et nos politiques n'aient rien vu venir.

Sociologiquement, les « gilets jaunes » ne représentent pas les plus pauvres ou les chômeurs. En termes de revenus, ils se situent juste en dessous du revenu médian des ménages français, mais compte tenu de l'érosion des classes moyennes, ils se savent au bord du gouffre. L'érosion des classes moyennes est connue depuis plus d'une décennie - d'après une étude du MIT, ce serait la conséquence du déploiement de la micro-informatique sur fond de délocalisation au cours des deux dernières décennies du XXe siècle.

MASLOW avait souligné en haut de sa Pyramide :

le Besoin de Reconnaissance ,

ce que l'arrivée des #GiletsJaunes a rappelé fin 2018 



pyramide-de-maslow.gif

La pyramide des besoins - Abraham Maslow

 

À la base des théories humanistes, l’être humain est vu comme un être fondamentalement bon se dirigeant vers son plein épanouissement (l’actualisation).
Cette approche suppose l’existence du Moi et insiste sur l’importance de la conscience et de “la conscience de soi”.
Le but recherché par la psychologie humaniste est donc de permettre à tout individu d’entrer en contact avec ses émotions et ses perceptions afin de se réaliser pleinement, c’est-à-dire, atteindre l’actualisation de soi.

 Parmi les principaux représentant de cette école de pensée, nous trouvons Carl Rogers (1902-1987) et Abraham Maslow (1916-1972).  

 

La théorie des besoins de Maslow (1943) donne naissance à un courant de recherche qui étudie les facteurs de la motivation.
 La motivation de tout individu serait suscitée par la volonté de satisfaire ses besoins.
Il les hiérarchise et cherche à les combler selon un ordre de priorité croissante,
allant des besoins physiologiques
aux besoins de sécurité,
puis aux besoins d’amour,
d’estime
et enfin, de réalisation de soi ou d’actualisation de soi.

Lorsque l’individu parvient à satisfaire un besoin, il trouve comme nouvelle motivation la volonté d’en satisfaire une nouvelle catégorie.
 (Oubrayrie-Roussel, N. et Roussel, P., 2001).


Abraham Maslow définit l’Homme comme un tout, présentant des aspects physiologiques (et biologiques), psychologiques, sociologiques (sécurité, appartenance, reconnaissance) et spirituels (dépassement).


Maslow détermine également une hiérarchie des besoins :
 la satisfaction des besoins physiologiques doit précéder toute tentative de satisfaction des besoins de protection (sécurité) ;
 ceux-ci doivent être satisfaits avant les besoins d’amour (appartenance),
qui précèdent les besoins d’estime de soi (reconnaissance).
Au sommet de la pyramide se trouvent les besoins spirituels (dépassement).

La révolution de l’information écrase le milieu !
Les uns sont propulsés vers le haut.
 Les autres descendent.


À la Pyramide succède un Sablier.

Cette révolution technologique chamboule toute la société.

 

Dans l’emploi, mais aussi dans la production

le « milieu de gamme » disparaît inexorablement,
 dans la
consommation
nous arbitrons de plus en plus entre des produits de base
 et des produits de luxe,
 dans la société

(écrasement des « corps intermédiaires »)

les Elites , les Médiocres et les autres

 article 3 de la Constitution 

Les modalités d’application du RIC devraient donc être sévèrement encadrées afin de ne pas être un concurrent mais un complément de la démocratie représentative et d’être conforme à la lettre et à l’esprit de nos institutions dont le Président de la République est la clef de voûte.

Le déclenchement du RIC devrait dont être très encadré. Ce qui pose la question du nombre de signatures de citoyens requises pour entamer la procédure.  https://t.co/hJN6QjbO2R

L’objet du RIC devrait également être très encadré, pour éviter toute démagogie 

Enfin, pour donner sa pleine légitimité et son caractère juridique décisionnel au résultat d’un RIC, il faudrait que le contrôle du Conseil Constitutionnel intervienne en amont,

En 2008, Nicolas Sarkozy a fait introduire,dans la Constitution, le principe du «Référendum d'initiative partagée»,pouvant être lancé par un cinquième des membres du Parlement, soutenus par un dixième des électeurs, soit plus de 4,5 millions de personnes.

Dans une suite de son étude sur les hommes providentiels, l’historien Jean Garrigues détaille les différents principes d’incarnation de notre République et la difficulté de porter le costume: 

" il faut se garder du prestige des personnalités ; il n'y a rien de plus dangereux que de faire d'un homme, une idole " ( Gambetta )

Les postes à responsabilité ne sont pas occupés par des incompétents, mais par des gens qui se soumettent à des schémas absurdes ;

ils font exactement ce qu'on leur demande de faire sans poser de questions embarrassantes, sans se soucier d'autre chose que des modalités d'avancement de carrière.

https://www.capital.fr/votre-carriere/les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir-1158658

 On a vu ci-dessus la situation en 2019 ,

mais les ELITES n'ont pas découvert récemment les dysfonctionnements , puisqu'à chaque étape ,des Sociologues ont attiré l'attention , tant en 2007 qu'en 2012 ,

à l'occasion de chaque Election importante , soi-disant porteuse d'Espoirs depuis l'innénarable FRACTURE SOCIALE dont la caricature résume tout .

La rupture historique est là : la société était promesse, elle est devenue menace.

C’est l’idée qu’il y a le haut, le bas,
 et «nous», coincés entre les deux
.
 

Ceux qui se positionnent comme étant au milieu ont le sentiment d’être moins bien traités, non seulement que ceux du haut, ça on le comprend facilement, mais aussi que ceux du bas

  2007 déjà identifié un malaise 

Alain MERGIER, sociologue et directeur de l'Institut WEI

 

 Quelque chose s’est cassé. Dans les têtes d’abord. C’est ce que nous rapporte le livre d’Alain Mergier et Philippe Guibert,

Le descenseur social.

 Dans les milieux populaires, la représentation de la société, comme celle de l’avenir est singulièrement pessimiste. L’ascenseur social fonctionnerait toujours… mais dans le sens exclusif de la descente !

 L’Etat, hier garant de la promesse républicaine, serait devenu une « menace ». Les dispositifs de protection sociale contribueraient même à déposséder les individus « de toute capacité à se retrouver sujet de sa propre vie ».

La société vécue par les milieux populaires est violente, la menace y est permanente et « toute relation devient potentiellement agressive ». Là encore, l’Etat aurait failli en « renonçant, de fait, à son monopole de la violence ».

 Enfin, troisième pilier de la société vécue par les milieux populaires, les politiques d’intégration seraient un échec.

voir ci-dessous la suite de l'Analyse faite dés 2007 

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