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Knock on Wood

les Catastrophes et les " signaux faibles "

26 Juin 2008 , Rédigé par Ipsus Publié dans #Dans L'AIR DU TEMPS

Selon Henri de Bodinat dans Challenges : "Les catastrophes ne sont pas une fatalité "

   

Une catastrophe est un événement imprévu aux conséquences graves.

 

 Exemples:le Vioxx pour Merck, l’Erika pour Total, Columbia pour la Nasa, et, bien entendu, l’affaire Kerviel pour la Société générale.

La catastrophe surprend l’entreprise, elle y réagit dans l’urgence.

 

Quelques règles de bon sens permettent de limiter les dégâts: évaluer l’ampleur de la catastrophe, analyser froidement causes et conséquences, assumer ses responsabilités sans se défausser sur un bouc émissaire, réparer très vite les préjudices, et mettre en place les systèmes évitant leur récurrence.

 

 Mais plutôt que de réagir aux catastrophes, peut-on les éviter?
La réponse est oui
:

 

 la plupart des catastrophes étaient prévisibles et pouvaient être évitées ou minimisées.

 Les pouvoirs publics américains savaient qu’un ouragan ferait sauter les digues de La Nouveile-Orléans.

Le risque de décollement des tuiles de la navette Columbia, donc son embrasement au retour dans l’atmosphère, avait été identifié par une équipe de la Nasa

 Les effets secondaires de l’antalgique Vioxx, qui, prescrit de 1999 à 2004, a causé le décès de plusieurs dizaines de milliers de personnes, étaient documentés chez Merck dès son lancement.

 Et les enquêtes internes de la Générale ont montré qu’une série d’alertes, notamment des courriels d’Eurex, la place des marchés allemande, aurait permis d’éviter le drame.

 

Pourquoi, malgré ces signes précurseurs, les catastrophes surviennent- elles?

 

- D’abord, il s’agit en général de signaux faibles (questions par courriel pour la Société générale, une photo floue pour Columbia).

Le doute est donc permis.

 

- Ensuite, ces signaux, s’ils contredisent les objectifs de l’entreprise, sont occultés.

 Dans le cas de Columbia, la Nasa voulait réussir ce vol.

Dans le cas du Vioxx, Merck avait besoin d’un blockbuster pour rebondir financièrement.

 Et les profits élevés des marchés financiers étaient essentiels à la stratégie « stand alone » de la Générale.

 

- Enfin, donner l’alerte est dangereux pour sa carrière.

A la BP (explosion de sa raffinerie de Texas City en 2005) et à Merck, les whistleblowers  qui avaient alerté sur le risque d’explosion ou de séquelles ont été pénalisés.

 

Pour éviter les catastrophes, l’entreprise doit se pourvoir de la capacité à traiter les signaux faibles :

 

- Mettre en place des systèmes rigoureux de prévention du risque, comme EuteLsat l’a fait en nommant un directeur transverse de la gestion des risques rattaché au PDG.

 

- Encourager les employés à s’exprimer et à donner l’alerte.

 

 - Créer une culture de la transparence, de la sécurité et de l’intégrité, comme Toyota.

 

 Ces éléments réduisent aussi le risque de petites catastrophes, ces échecs de nouveaux produits, ces rappels de produits défectueux, ces erreurs de casting, ou ces investissements inconsidérés qui pénalisent les entreprises à défaut de les endeuiller, ou de menacer leur existence.


Source : 
http://www.challenges.fr/

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Bibliographie :

 

H. de Bodinat, a une approche de l’OFFRE déjà évoquée dans ce blog :

 

http://www.knock-on-wood.net/article-14049090.html

 

http://www.knock-on-wood.net/article-14048969.html

 

 

http://www.prevention2000.org/cat_nat/index.htm

 

 

La menace d'une catastrophe vous fait-elle perdre le sommeil ?

 

Selon vous, quelle est la plus grande menace pour votre entreprise ? Une panne d'électricité prolongée, l'éventualité d'une pandémie comme le SRAS ou la grippe aviaire, une panne de réseau ou la perte des données essentielles de votre entreprise ?

En septembre dernier, FusepointMD a mené deux sondages nationaux pour poser des questions à 520 cadres et à 1 001 employés au Canada sur les sujets suivants :

  • la mesure selon laquelle chaque groupe croyait que son entreprise était prête à affronter une catastrophe
  • les plans de reprise après sinistre mis en œuvre dans l'entreprise        
    l'importance de l'accès 24 heures par jour pour le travail à distance

  http://www.bell.ca/shop/fr_CA_ON/SmeSol_Base_StayInformed_Start.page?sectionName=newsletter&subSectionName=november06&pageName=mm_fusepoint4

 

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