l'Odyssée des Fourmis
Treize mille espèces de fourmis identifiées sur la terre !
Dans ce passionnant récit à partir de leurs voyages à travers le monde, Audrey Dussutour et Antoine Wystrach, deux des plus éminents chercheurs en myrmécologie, se concentrent sur une activité essentielle chez les fourmis : la recherche de nourriture.
Elles sont capables de réaliser des trajets de plusieurs centaines de mètres dans les lieux les plus hostiles. La route est semée d’embûches et de prédateurs qu’il faut pouvoir combattre à chaque instant.
Incroyable mémoire, don de la stratégie, force physique herculéenne, sens de la structuration sociale, on découvrira dans ce livre le génie multiple des fourmis.
Et voici devant nous des nageuses, des haltérophiles, des médecins, des éleveuses, des droguées, des kamikazes, des voleuses, des planeuses, des esclaves, dans un passionnant récit que le plus trépidant des romans d’aventures ne saurait égaler.
Audrey Dussutour et Antoine Wystrach sont myrmécologues, c’est-à-dire spécialistes des fourmis, et parmi les plus éminents du monde.
Audrey Dussutour est de plus spécialiste des organismes unicellulaires.
Antoine Wystrach est, quant à lui, un expert du cerveau et du comportement des insectes.
Ce livre sur les FOURMIS se lit comme un roman,car ces 2 scientifiques évitent le jargon technique ,tout en ne tombant pas dans la "vulgarisation " .
Cependant ,avec 448 pages,sans illustration,çà m'a incité à rechercher quelques videos
Les fourmis ne cessent de surprendre les chercheurs. Plus ils les observent, plus ils découvrent qu’en matière de coopération, de médecine et d’ingéniosité, elles n’ont vraiment rien à nous envier.
Même si elle tombe d’un immeuble de 20 étages, une fourmi ne s’écrasera pas au sol car son corps est très résistant. Il est recouvert par une sorte d’armure, appelée exosquelette, qui résiste aux chocs. De plus, comme elle est très légère, la résistance de l’air freine sa chute qui n‘accélère jamais. Résultat : qu’elle tombe de 1 cm de haut ou de 20 m, l’impact avec le sol est le même, elle y arrive relativement en douceur ! Elle peut donc survivre à une chute de n’importe quelle hauteur.
🐜#AntoineWystrach est l’invité de #20h30ledimanche : Ce chercheur au @CNRS publie «L’Odyssée des fourmis»📚Saviez vous que les fourmis sont des super-héroïnes capables de soulever l’équivalent de 6 dromadaires, que leur cerveau contient jusqu’à un million de neurones? À ce soir! pic.twitter.com/nDhM04Tit4
— 20h30 Le Dimanche (@20h30ledimanche) June 5, 2022
« Les étudier, c’est apprendre l’humilité » : ce que nous racontent les fourmis https://t.co/9TtJKyyDdh pic.twitter.com/cUyCkGehh3
— Le JDD (@leJDD) April 4, 2022
Alors, les fourmis, plutôt Bernard Werber, auteur de la célèbre trilogie, ou Jean de La Fontaine, poète des Fables ? « Ni l’un ni l’autre, répondent en chœur Audrey Dussutour et Antoine Wystrach, deux spécialistes français de l’insecte. Chez Werber, la fourmi est trop humanisée. Chez La Fontaine, elle travaille tout le temps. Où sont passées les fourmis qui ne font rien du tout ? » Les deux chercheurs – « myrmécologues » de renom qui travaillent au Centre de recherches sur la cognition animale à l’université de Toulouse – se sont lancé un défi : raconter non pas la fourmi, mais les fourmis. « Derrière ce mot se cachent des milliers de mondes, observe Audrey Dussutour. On a identifié 13 000 espèces ! »
Pour plonger dans cet univers minuscule, sur tous les continents, sauf l’Antarctique, les deux éthologues invitent les humains, dans un livre à paraître mercredi*, à regarder le monde du point de vue de l’insecte. Les fourmis nous fascinent, nous leur prêtons des caractéristiques humaines, et pourtant nous n’hésitons pas à les écraser du bout du pied. Pourquoi ?
Il faut déjà démonter quelques clichés, dont celui d’une société ultra-organisée, souvent idéalisée. « De loin, l’harmonie semble régner au sein de la colonie. Le travail s’organise collectivement, que ce soit la récolte, la construction ou le soin apporté aux jeunes. […] Mais il n’est pas rare d’observer à un niveau individuel des fourmis qui ne font strictement rien ou, pire, qui ralentissent et même sapent le travail des autres », écrivent les auteurs.
Pour eux, les fourmis, c’est Wikipédia : un chaos organisé. Ensuite, les chercheurs nous livrent une information de taille : seules de 5 à 10 % des fourmis – les « fourrageuses » – s’aventurent à l’extérieur de leur nid à la recherche de nourriture, quand les autres ne verront jamais la lumière du jour. « Lorsque vous vous débarrassez de toutes les fourmis qui courent dans votre cuisine, vous exterminez en réalité une petite fraction de la colonie », décrit Audrey Dussutour.
En s’intéressant aux seules fourmis que nous pouvons observer à l’air libre, les deux scientifiques ont découvert leurs stratégies les plus folles pour apporter à manger à leurs congénères et échapper à leurs prédateurs. Ainsi, en Amazonie, la fourmi tortue, grimpée aux arbres en quête d’un repas, se jette dans le vide à l’approche d’un nuisible. Une chute mortelle ? Des idées suicidaires ? « En réalité, elle a hérité d’un réflexe ancestral, décrit Antoine Wystrach.
Pour se stabiliser en l’air, elle étire à l’extrême ses pattes jusque vers le dos, tel un professionnel de la chute libre. Alors que le chat doit effectuer une rotation active pour retomber sur ses pattes, il suffit à une fourmi d’adopter cette posture pour s’équilibrer naturellement, comme un petit parachute. » Dès lors, elle n’atteint jamais le sol, où grouillent de nombreux ennemis, et trouve refuge sur l’arbre voisin.
Pour se nourrir, la même fourmi suit le chemin tracé par une consœur jusqu’au « supermarché », où elle va lui dérober la moitié de son « Caddie » ; quand la fourmi épineuse, en Indonésie, attend, elle, à la sortie du magasin pour « harceler » sa congénère qui a fait les courses. En Amérique centrale et dans le sud des États-Unis, les Dorymyrmex bicolor volent les réserves des fourmis pot de miel en leur jetant des petits cailloux, et cela peut durer des heures.
Prévoyantes, elles ont fait, bien avant l’homme, leur révolution agricole : plusieurs espèces font pousser champignons et graines dans leur fourmilière ; et elles pratiquent aussi confinement et isolement social en cas de maladie dans le nid. Mais chercher de la nourriture et se protéger n’est pas leur seul talent. Ainsi, les fourmis Atta ou « coupeuses de feuilles », qui peuplent les forêts tropicales humides, de couleur rouge orangé, sont capables de construire jusqu’à une trentaine d’autoroutes. « À l’échelle humaine, cela représenterait des tunnels de 20 kilomètres de long et de 100 mètres de large, soit la largeur de la Katy Freeway au Texas, qui est l’autoroute la plus large au monde avec ses 26 voies », illustre Audrey Dussutour.
Au gré des découvertes, les fourmis ont inspiré les hommes. « Il y a beaucoup d’applications sur la distribution de colis et les arrivées dans les aéroports, détaille Antoine Wystrach. Les fourmis sont aussi les championnes de la gestion des stocks. » Dans un autre registre, les fourmis des bois ont inspiré la construction de bâtiments écologiques : elles élaborent des dômes dans lesquels elles orientent les aiguilles de pin pour que l’eau puisse s’écouler et ainsi éviter les inondations. L’étude de leurs déplacements a aussi permis de résoudre le dilemme du « voyageur de commerce » : relier le maximum de villes en un minimum de temps. D’autres, évidemment, ont mauvaise réputation : si plusieurs espèces attaquent pour se défendre, certaines sont agressives par principe. Au Brésil et aux États-Unis, la fourmi de feu tue dix fois plus que les requins et provoque courts-circuits, incendies et accidents en s’insérant dans les circuits électriques. « Une vraie peste », sourit Audrey Dussutour.
Menacées, les fourmis ? Comme tous les autres insectes, elles sont victimes de l’érosion de la biodiversité. Les deux auteurs craignent des disparitions fantômes : celle de fourmis que la science n’a pas encore identifiées. « Les étudier, c’est apprendre l’humilité, défend Antoine Wystrach. Elles font la démonstration devant nos yeux de la beauté du vivant. » Une phrase à méditer lors de la prochaine invasion sur votre toile cirée.
[ZOOLOGIE] Médecins, stratèges, mais aussi kamikazes, droguées ou bergères ! Bienvenue dans la vraie vie des fourmis https://t.co/sR9PpS1fEQ #zoologie #insectes #fourmis #myrmécologie #Audrey_Dussutour #Antoine_Wystrach pic.twitter.com/IYwiFOva81
— Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) June 1, 2022
The tiny #ant Discothyrea on Dinoponera's head!
— Mônica Antunes Ulysséa (@MonicaUlyssea) May 31, 2022
I prepared these specimens for Guilherme Ide 📷@mzusp pic.twitter.com/0p0Tv1j5Qx
Ce soir 20h30 #PS474, avec Audrey Dussutour @Docteur_Drey & Antoine Wystrach (@Univ_Toulouse @UT3PaulSabatier), nous "fourragerons" 🙈 telles des #fourmis 🐜🐜 – L'Odyssée des fourmis chez @EditionsGrasset – sur : https://t.co/f8DwMVHFMu pic.twitter.com/KMIVbOD6nh
— Podcast Science (@podcastscience) May 18, 2022
« On pense que le poids cumulé des fourmis représente plus que le poids cumulé de tous les hommes. »
— Quotidien (@Qofficiel) April 28, 2022
Retrouvez l'interview d'Antoine Wystrach, l’un des plus éminents spécialistes des fourmis dans le monde 🐜https://t.co/PiPBDFbQN1
“Les animaux, les insectes, les #fourmis” : c’est la Règle de trois d’Audrey Dussutour (@Docteur_Drey) et Antoine Wystrach, auteurs de “L’Odyssée des fourmis”, par @glegras !
— 28 minutes (@28minutes) April 21, 2022
🐜 https://t.co/gAhKO2R99b #28min @EditionsGrasset @Univ_Toulouse @CNRS_Toulouse pic.twitter.com/ABMqOwbnQa
Les #fourmis, des insectes dotés de capacités incroyables via @francebleu https://t.co/eTc9EOEX9q @EditionsGrasset
— Audrey Dussutour (@Docteur_Drey) April 14, 2022
Vous aimez les fourmis et les insectes en général, Abonnez vous à @DrAdrianSmith et découvrez ces incroyables créatures en slow-motion ! https://t.co/2YH1EnjwgA
— Audrey Dussutour (@Docteur_Drey) April 14, 2022
Découvrez comment les fourmis transportent collectivement des proies (ou autre ...) pouvant atteindre plusieurs milliers de fois leur propre poids !
— Audrey Dussutour (@Docteur_Drey) April 13, 2022
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